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:: Enclosed Village ::

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 Je veux aimer quelqu'un... |pv Kath'

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MessageSujet: Je veux aimer quelqu'un... |pv Kath'   Je veux aimer quelqu'un... |pv Kath' Icon_minitimeMar 21 Aoû - 9:49


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Kathleen & Juliette


Les rues étaient silencieuses et seul les pas pressés de Juliette résonnaient. Si la jeune femme se dépêchait, c’est qu’elle n’aimait pas trainée dans ce village. Il ne lui inspirait pas confiance. En même temps, à qui il pouvait inspirer de la confiance ? C’était l’antre d’un fou psychopathe qui enfermait d’honnêtes gens pour une raison inconnue – s’il y avait une raison d’ailleurs. Depuis son arrivée il y a un peu plus de deux semaines, elle était très peu sortie et ne sans plaignait guère. Seulement voilà, aujourd’hui nous étions dimanche et le dimanche pour Jule est sacré. Avant, à Chicago, elle n’allait pas toute les semaines à l’église pour prier et pour effacer ses pêchés, mais depuis que Romain était mort, elle s’y rendait toute les semaines, espérant qu’un jour le seigneur entende ses supplications, et par la même occasion la face sortir de ce maudit village.
Il était encore tôt ce matin-là et une douce froideur régnait dehors. Jule resserra autour d’elle l’épais manteau d’hiver à fourrure qu’elle avait enfilé en partant et continua sa route vers l’église du village. Ce manteau était un cadeau de Romain, il y a quelques années et un des seuls vêtements de l’ancienne vie de Jule. Pas la peine d’expliquer qu’elle y tenait énormément. Qu’il fasse grand soleil ou bien qu’il neige, se sera toujours ce gros manteau marron qu’elle portera. Le grand bâtiment religieux se dessina dans son champ de vision et la jeune fille sourit. La vue d’une église la rassurait toujours. C’était comme si dieu était près d’elle et la protégeait quoiqu’il arrive. Au moins ce cinglé de maire avait pensé à mettre une église dans ce foutu village, et Juliette le remerciait pour cela. Elle ralentit, apaisée et poussa la lourde porte en bois. L’église d’Enclosed Village était assez petite, mais charmante. Juliette s’y sentait bien et pourrait y passer des heures. Au centre il y avait la grande allée qui menait à l’autel, bordée de longues rangées de sièges en bois pour le moins inconfortables. Les murs portaient de nombreuses traces d’humidités et les vitraux laissaient difficilement passer la lumière, mais Jule aimait cette pénombre tranquillisante et cette odeur de renfermée qui régnait dans les bâtiments religieux. Ici, c’était un peu comme sa deuxième maison. C’était calme, tranquille, rassérénant et pendant quelques instants on pouvait oublier nos soucis, penser que tout allait bien dans le meilleur des mondes.
La jeune femme repensa à sa mère et une pointe de tristesse perça dans son cœur. Quand elle était petite, toute sa famille se rendait gaiement dans la petite église du village. Pendant le chemin, elle tenait la main de ses parents et quand pendant la nuit il avait plu et que de grandes flaques d’eau tapissaient le sol, ils la soulevaient dans les airs et elle avait l’impression de voler. Elle adorait cela. Elle se souvenait aussi des fous rires qu’elle avait eu avec sa sœur aînée, des regards furieux de sa mère, mais au fond pleins de tendresse maternelle, et des fameux cours de catéchisme organisés par cette dernière. C’était de merveilleux moments, mais finit depuis bien longtemps… Juliette soupira et balaya de son fameux revers de main cette époque révolue. Elle s’assit sur un banc, dans un coin sombre de l’église et commença à prier, mais tous ses souvenirs revenaient en trombe tout à coup et elle était incapable de se concentrer. Après qu’elle eut rencontrée Romain, elle se rendit beaucoup moins à l’église, voir même plus du tout, et se fâcha avec sa mère, alors que cette femme était tout ce que Jule aimait. Petit à petit, Juliette ne rendit plus visite à sa famille, ne donnant des nouvelles que par de courtes lettres bâclées, avant de totalement couper les ponts et de ne plus jamais leur reparler, s’envolant pour Chicago sans prévenir personne, même pas sa sœur. La demoiselle avait tout laissé tomber pour suivre l’homme de sa vie, et même si elle avait quelques remords, elle ne regrettait rien. Tous ce qu’elle avait faits pour Romain, elle ne le regretterait jamais. Durant toute la messe, la jeune femme fut incapable de penser à autre chose et sortit toute triste de l’église. Elle s’assit mollement sur un banc devant l’édifice et tripota nerveusement sa petite écharpe grise. Elle aurait aimée avoir quelqu’un à serrer dans ses bras, quelqu’un sur qui jeter son amour trop grand pour être contenu dans son petit cœur, quelqu’un qu’elle aimerait infiniment, et qui l’aimerait en retour. Pour Juliette, c’était presque vitale d’aimer et d’être aimée. Elle avait l’impression d’exister et de servir à quelque chose ainsi. Oui, sur le moment, elle avait juste envie de quelqu’un à cajoler de tout son cœur, à couvrir de bisous et à consoler, comme une maman ferait à son enfant.

© .mapydew & lumi

Désolé du retard, de la médiocrité de mon Rp et du titre qui est juste le pire titre que l'on est jamais vut dans l'histoire du rpg, mais je n'avais (comme d'habitude) pas d'idées...
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Kathleen Alyn
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Kathleen Alyn


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MessageSujet: Re: Je veux aimer quelqu'un... |pv Kath'   Je veux aimer quelqu'un... |pv Kath' Icon_minitimeVen 31 Aoû - 12:05

    [C'est moi qui suit désolée pour la qualité du RP ! J'espère te donner mieux la prochaine fois. =3]


Je veux aimer quelqu'un...
Partie.1 - 1200 mots

      "Chère Maman,

      Aujourd'hui, je me suis levée tôt. Il faisait noir : la lune s'était cachée derrière un épais nuage, et le réverbère en face de chez moi clignote plus qu'il n'éclaire la rue. Il faisait noir comme si les ténèbres prenaient vie, dansant une valse funèbre tout autour de mon corps recroquevillé. Des formes d'arbres et de maisons de charbon se découpaient doucement sur le paysage, et au dessus, il y avait cette coupole d'un bleu pur, constellé par des milliards d'étoiles scintillantes, comme de gentils sourires venus éclairer ma vie sans lune.
      Je portais la petite robe noire que tu as porté pour mon anniversaire des quatre ans. Elle est devenue un peu petite, mais je l'aime tellement ! Tu sais, je suis sûre que tu adorerais me voir avec. Je suis sûre que tu adorerais me voir tout court, en fait.

      Je vais bien. Ma vie est un peu tendue en ce moment, je fatigue un peu mais je supporte. Depuis ma dernière lettre, j'ai perdu trois kilos : si tu étais là, tu me dirais de manger plus. La vérité, c'est que je n'ai pas faim, et d'ailleurs, je suis une piètre cuisinière. Pour mon dernier repas, j'ai fais brûler mes raviolis en conserve. Pourtant, c'est marqué "inratable" sur la boîte.

      Tu me manques chaque jour qui passe. C'est comme un trou dans mon coeur, un trou noir qui avale les derniers souvenirs qu'il me reste de toi. Je m'accroche pourtant. Je ne veux rien oublier, ni l'odeur de ton parfum, ni les paroles des berceuses, ni le son de ta voix, ni ton visage / mais il faut que je me rende à l'évidence, je grandis, tu te fais lointaine, et de nouveaux souvenirs viennent remplacer les anciens. La vie continue, et ça me crève le coeur de me dire que cette vie, elle se déroule sans toi.

      Tu me manques horriblement. Sans toi l'été est plus froid que l'hiver, sans toi l'hiver est plus glacial encore.

      Ta fille, qui t'aime.
      PS : Où que vous soyez, embrasse papa pour moi et dis-lui que je l'aime fort, lui aussi."



    Kathleen leva le nez vers le ciel. On ne voyait toujours pas la lune, cachée qu'elle était derrière les teintes orangées du ciel. Les premiers rayons du soleil commençaient à peine à sortir de leur sommeil, timides et frêles entre les quelques nuages passant par là. Il faisait froid. Pas seulement à cause de la brise matinale, il faisait froid dans tout le coeur de la jeune fille, comme s'il était encastré dans un bloc de glace qui pesait très lourd dans sa poitrine. Aujourd'hui, cela faisait treize ans que ses parents avaient disparus.

    Treize ans, par rapport à une vie entière, c'est bien peu, et pourtant pour Kathleen, cela faisait beaucoup. Beaucoup trop d'années où elle s'était battue avec sa propre conscience pour conserver les maigres souvenirs de ses parents. Et quand ils lui manquaient trop, elle écrivait des lettres laconiques, comme pour les rassurer, comme une fille écrirait à sa mère. Des lettres qu'elle ne postait jamais, bien sûr : elle les glissait dans un tiroir qu'elle refermait ensuite à double tour. Et jamais elle ne rouvrait ces lettres : c'était à sa mère de les lire, pas à elle.

    Elle savait cet acte futile et inutile. Mais dans son coeur, sa mère vivait encore, vivrait encore longtemps, et c'était la moindre des choses que de lui envoyer une lettre des nouvelles en temps. Cela comblait un peu ce manque, ce trou qu'elle avait dans le fond de l'âme, comme une bête noire affamée du moindre signe d'affection.

    Mettre le papier dans l'enveloppe. La refermer doucement. Tracer à l'encre bleue l'ancienne adresse de ses parents. Dessiner un timbre (car il serait futile de dépenser de l'argent pour en acheter un vrai pour une lettre dont le destin était de rester enfermée dans un placard). Poser ses lèvres sur l'enveloppe en imaginant qu'il s'agit de sa mère. Tous ces rituels, qu'elle faisait chaque fois qu'elle écrivait à cette femme disparue. Et elle imaginait sa mère faire les mêmes gestes, dans un ostinato funèbre, répondant à cette fille qu'elle ne verrait plus. Est-ce qu'on écrit des lettres au paradis ? Est-ce que sa mère pouvait la regarder de là-haut ? Est-ce qu'elle était au courant que quand Kathleen écrivait "je vais bien", c'était uniquement pour cacher sa souffrance ? Ou est-ce qu'au contraire, tout ceci ne servait-il vraiment à rien, est-ce que la paradis n'existait pas, est-ce que sa mère n'existait plus, même sous forme d'âme ou d'ange...?

    Une larme roula doucement sur la joue de Kathleen, et elle ferma les yeux, serrant cette lettre contre son coeur. Cela ne servait à rien de se torturer de questions dont elle n'aurait jamais la réponse. Ses pas hagards la menèrent vers l'Eglise, à quelques pas de là, et elle entra sans trop comprendre pourquoi. Sur l'entrée elle alluma un cierge, puis suivit le modèle de la personne devant elle et traça le signe de la croix après avoir trempé le bout de ses doigts dans l'eau bénite. S'installant ensuite dans un coin sombre pour que personne ne remarque qu'elle ne connaissait rien aux mœurs catholiques, elle écouta distraitement la prière du prêtre, répétant des "Amens" avec un temps de décalage, se levant en voyant les fidèles se lever, ânonnant des phrases qui ne voulaient rien dire au moment de réciter du texte en latin. Cela non plus ne servait à rien, sauf peut-être à vexer le fidèle à côté d'elle, qui la regardait d'un drôle d'air. Après lui avoir lancé un sourire d'excuse, Kathleen s'éclipsa.

    Elle s'assit sur le banc le plus proche, un peu nauséeuse, serrant toujours sa lettre contre son cœur meurtri. Demain, tout ira mieux, songea-t-elle pour se rassurer. Demain il n'y aura plus d'anniversaires lugubres à célébrer. Demain sera un autre jour.

    A côté d'elle, bien droite, se tenait une jeune femme un peu plus âgée qu'elle, emmitouflée dans un gros manteau à fourrure vieillit par les années. Le regard dans le vague, elle semblait aussi perdue que Kathleen. L'idée lui vint de lui tendre la main, de lui sourire, mais cela n'aurait servit à rien. A la place, la jeune fille lança une phrase sur le ton le plus désinvolte possible -bien que tremblant quelque peu :

    - Vous aussi, vous avez perdu un être cher ?

    Elle ne savait pas vraiment pourquoi dire ça. Si ça n'avait pas été le cas, elle se serait sentie très bête. Penser que tout le monde était dans la même situation qu'elle était stupide, pourtant quelque chose dans la femme à côté d'elle l'attirait. Peut-être sa peine gravée sur son visage. Quand on perd quelqu'un à qui l'on tenait vraiment, quelque chose change dans notre expression. La douleur est si intense qu'il est inutile de tenter de la cacher.

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