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:: Enclosed Village ::

Voyons, ce n'est pas si terrible
 
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 La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge]

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Clémentine I. Debrume
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Clémentine I. Debrume


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MessageSujet: La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge]   La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge] Icon_minitimeJeu 28 Juin - 2:39

La joie est simple.
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    L'Avenue du Silence. Quel sarcasme. Juste au moment où j'ai le moins envie d'être en silence, où j'ai envie de hurler: "Mais câline, c'est donc ben une place de marde de tabarouette!" (Jargon très québécois et propre à Clémentine Isabelle Debrume.) Mais alors, Mrs. "Pétasse de Merde" Gossip se ferait un plaisir de tout rapporter dans son oh-combien charmant magazine à la con (et je jure de ne plus jamais dire que les potins de star sont débiles, c'est de la haute littérature comparé à ÇA).

    Et puis zut.

    Personnellement, je ne sais pas qu'est-ce qui m'a amenée ici. J'avais besoin de prendre l'air, de ne plus endurer l'éternel visage complètement placide, professionnel et posé des serviteurs qui ne font que répondre que "ouiii, mademoiselle" ou "nooon, mademoiselle" lorsqu'on leur parle. C'est pourquoi je suis sortie de ma maison "en fusil" comme on le disait si bien dans mon village natal (enfin, d'une certaine manière, parce que je ne suis pas vraiment née là, mais c'est tout comme) , et mes pas m'ont dirigée, comme si je n'étais qu'une espèce d'automate, vers l'Avenue du Silence.

    En tout cas, elle porte bien son nom. Pas un bruit ne sort des bâtiments et des maisons de l'Avenue. Comme si les gens qui y habitent, qui y travaillent ont trop peur de faire le moindre petit bruit. Ri-di-cule.

    Et moi, l'éternel sourire crétin sur le visage, faisant semblant de rien, répétant encore et encore "Tout va bien, les oiseaux chantent, le soleil brille, je suis STUPIIIDE, je ne me rends compte de RIEEEN..." [En chantant avec une voix agaçante], alors que dans le fond, j'ai juste envie de montrer ce que je suis vraiment. Mais ça, je ne peux le montrer à personne. Personne. Personne. C'est comme ça. Tout simplement.

    Donc je marche, je marche, je marche, encore et encore, me fichant royalement du monde... donnant un éternel coup de pied à un petit caillou, histoire de me soulager (donner un coup de pied dans quelque chose d'autre que ce que je veux vraiment "botter"). Vous devriez essayer. Ça marche vraiment.

    Puis j'entends des pas derrière moi, des claquements provoqués par ceux de talons hauts.

    Bon, enfin une personne qui a assez de courage pour oser pointer le nez dehors.

    Je me suis retournée, histoire de voir qui venait derrière moi. Une fille blonde, les cheveux savamment mêlés, habillée de manière... comment dire? Artistique. Elle ressemble aux filles des magazines. Mais il y a quelque chose de joyeux dans son minois. Quelque chose qui me fait du bien... Je ne sais vraiment pas pourquoi.

    - Eh euh... salut.

    Wah. Quelle manière intelligente de saluer quelqu'un. Elle doit me prendre pour une parfaite idiote, surtout que j'ai mon éternel sourire que j'ai depuis que j'ai ici pour me protéger de la critque.

    - Belle journée, n'est-ce pas?

    Il était temps que je le remarque. Le soleil est éclatant comme jamais, sans un nuage, avec du bleu, du bleu et encore du bleu.

    J'ai l'air d'une idiote totale. Pire que d'habitude. Espérons que la fille soit sympa...

    [Bah, je sais que c'est nul comme RP, mais j'avais pas trop d'inspiration...]



Dernière édition par Clémentine Debrume le Lun 23 Juil - 4:25, édité 5 fois
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Kathleen Alyn
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MessageSujet: La joie est simple. [PV. Clem'-tant-aimée]   La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge] Icon_minitimeJeu 12 Juil - 13:37

    [Excuse-moi du retard ! J'avais commencé ce RP puis me suis retrouvée bloquée, jusqu'à ce que je décides de tout recommencer, ça m'a donc pris plus de temps que prévu, shame on me. ._.
    PS : Pas facile d'écrire un RP en se levant à chaque phrase pour aller se moucher. Je te déconseille. Z'est très bhauvais pour le bhoral.
    PPS : Désolée pour le dialogue de fin. Pas d'inspi.
    PPPS : Tu dois avoir un problème de HTML. x)
    PPPPS : 3 PS, c'est beaucoup non ?]


La joie est simple.

Partie.1 - 1450 mots

Rengaine


    Il faisait noir, si noir.

    Certes, le soleil brillait haut dans le ciel, ce ciel si bleu et si dégagé, ce ciel semblant s'étendre à l'infini au dessus de nos têtes, ce ciel dans lequel il semblait n'exister qu'un bleu pur, immaculé, dans lequel aucun nuage n'avait sa place. Certes, les gens autour d'elle souriaient, les oiseaux chantaient, la vie suivait son court tranquille. Certes, tout semblait aller pour le mieux autour de Kathleen, et pourtant, il faisait noir.

    Ce n'était donc pas un noir que l'on pouvait voir, comme quand on éteint la lumière, ou quand le soleil court se cacher derrière une colline, noyé dans un flot de couleurs orangées ou roses, pour aller darder de ses rayons un autre pays, loin derrière les océans. Pour tout dire, ce noir ne provenait pas vraiment de l'extérieur. C'était comme un voile qui se posait doucement mais sûrement sur les yeux, pourtant grands ouverts, pourtant bien éveillés. Un voile qui coupait de la réalité, qui renforçait cette impression de gêne et de paranoïa dans laquelle chaque personne se trouvait plongée tôt ou tard, en entrant dans ce village.

    Ce voile recouvrait les yeux puis, petit à petit, tout le visage, et on s'imaginait étouffer. Un voile qui empêchait de respirer l'air libre. Comme si l'air, constant autour de nous, n'était pas libre. Pardon, formulé autrement cette phrase semblerait plus juste : comme si rien ne pouvait être libre, même pas l'air. Et une fois qu'on avait bien étouffé, de cet air non-libre qui nous poursuivrait longtemps encore, c'était au cœur qu'il s'attaquait, ce voile si lâche, ce voile tant détesté, c'était le cœur qui se retrouvait broyé entre les mailles tissées serré qui l'enlaçaient pour mieux le tuer. Comme une bête bien trop noire qui nous dévorait le cœur. Et un jour, le cœur, source de la vie, mourrait.

    Qu'arriverait-il à Kathleen le jour où le voile s'abattrait sur elle ? Car arrivera bien un jour où elle aussi, sera contaminée par ce fléau malsain, néfaste, elle en percevait déjà les premiers symptômes et savait bien qu'elle ne pourrait se battre très longtemps -elle n'avait pas l'âme d'une guerrière. Ce jour-là, mourrait-elle véritablement, seule dans sa chambre, au vu de tous, sur une place publique, dans son sommeil ? Son souffle s'arrêterait-il petit à petit, jusqu'à ce que plus rien ne traverse ses narines ? Son cœur cesserait-il de battre à tout jamais ? La question tournait et retournait dans la tête de Kathleen, et elle se disait toujours que non, ça n'était pas la bonne réponse. Si ce voile arrivait jusqu'à son cœur, elle deviendrait comme ces gens qu'elle croisait chaque jour : une sorte de zombie drogué, drogué à ce qui lui reste de vie (c'est-à-dire rien du tout), marchant au hasard dans les rues désertes en tentant d'échapper aux si nombreuses caméras qui l'entourait -acte qu'il ne pourrait jamais réussir, les caméras étaient omniprésentes.

    Assise -ou plutôt affalée- sur un banc, sirotant un soda bien frais, Kathleen pensait. Elle portait une chemise à carreaux rouges et noirs, de celle qu'un de ses petits amis avait oublié chez elle un soir, une chemise bien trop large pour elle mais qu'elle aimait porter en souvenir du bon vieux temps (et après tout, il suffisait d'une grosse ceinture blanche, d'un bon retroussage de manches et de quelques rubans pour que cette chemise devienne tout à fait potable). Elle avait savamment tressés ses cheveux, d'un air faussement négligé, puis en avait fait un gros chignon qu'elle avait fait tenir à grands coups de rubans blancs, quant à ses yeux nul besoin de les sublimer, juste un coup de crayon noir bien placé et tout était terminé.

    Kathleen pensait. Certes, les rares personnes qu'elle croisait dans la rue souriaient, mais ces sourires semblait tellement faux ! Certes les oiseaux chantaient, mais eux ne pouvaient pas voir le malheur qui s'abattait chaque jour un peu plus sur cette ville ! Certes la vie suivait son court, mais cette vie était tellement compliquée et incompréhensible qu'il fallait beaucoup de courage, ou d'hypocrisie pour supporter tout cela ! Certes il faisait beau mais même cela ne réussissait pas à consoler les cœurs meurtris.

    La belle renversa sa tête en arrière, les yeux écarquillés. Elle pensait que quand elle sortirait de ce village, elle ne travaillerait pas. Elle deviendrait chanteuse, ou écrivain, ou peintre, ou les trois à la fois, et cela ne constituerait pas un emploi mais une raison de vivre. Dans les arts, au moins, elle pourrait parler pleinement, exprimer tous ces sentiments qu'ici elle ne pouvait, ne devait pas extérioriser. Une idée de toile se peignait devant ses yeux grands ouverts, et elle songea qu'il lui faudrait rentrer vite si elle voulait avoir le temps de peindre avant la nuit. Elle aurait pu continuer jusqu'à très tard, l'énergie ne lui manquait pas, mais la lumière artificielle déformait les effets qu'elle pouvait donner avec un pinceau.

    Se redressant, Kathleen croisa le regard d'un passant et lui sourit, avant de terminer tranquillement son soda et de remettre ses chaussures (quelle manie avait-elle de se déchausser dès que l'occasion se présentait...?). Une fois debout, elle chantonna un air de sa connaissance, esquissa quelques pas de danse, faillit se casser la figure et reprit convenance. Elle avait envie de rentrer chez elle, de peindre jusqu'au coucher du soleil, puis de regarder un navet à la télé, enroulée dans une couverture avec une tasse de chocolat chaud à la main (rien de mieux pour se détendre.) Kathleen prit la route avec le sourire.

    Elle marcha un moment sans croiser personne. Ce qui n'était absolument pas étonnant et plutôt désespérant. Puis droit devant elle, une silhouette se découpa, et un air de rengaine, une sorte de phrase répétée en boucle d'une voix très aiguë, dont Kathleen ne pouvait pas encore comprendre les paroles (trop de distance) parvint à ses oreilles. Quelqu'un d'assez audacieux pour sortir. Audace ou folie...?

    Le quelqu'un en question se retourna, dévoilant que l'inconnu en face d'elle était une inconnue. Ni grande ni petite, ni trop bien faite ni pas assez, c'était quelqu'un de plutôt commun si l'on ignorait cette présence qu'elle portait en elle, comme un don inné. Une sorte d'aura mystérieuse, et un instant Kathleen se dit qu'enfin, elle avait trouvé la fée qu'on lui racontait dans les contes, étant petite ! Ce terme féérique, il correspondait assez bien avec la couleur opaline de sa peau, homogène, sans tâche, à peine troublée par un léger rose sur les pommettes. Pour amplifier ce phénomène plutôt hors normes, le visage était encadré par d'épais cheveux bruns. Ils étaient tout emmêlés, et ce dernier détail fit sourire Kathleen, pensant qu'au moins, les deux femmes auraient un point commun ! Pour deuxième ressemblance, l'inconnue semblait avoir à peu près le même âge qu'elle.

    - Eh euh... salut.

    La phrase, sortie tout droit de la bouche de la femme, fit sursauter Kathleen. Perdue dans sa contemplation, elle avait oublié qu'il était possible de parler. La bouche tordue dans un semblant de sourire, son interlocutrice sembla regretter ses paroles. D'ailleurs elle continua précipitamment, comme pour s'excuser (de quoi ?) :

    - Belle journée, n'est-ce pas ?

    Comme pour vérifier cette information, Kathleen leva le nez en l'air. Le soleil brillait toujours, le ciel était toujours d'un bleu pur et immaculé, les oiseaux chantaient toujours. Se sentant stupide, elle baissa le menton et fit son plus beau sourire à la femme en face d'elle. Se sentant soudain toute timide, de cette timidité qui arrive sans crier gare et dont on ne connait pas l'origine exacte, elle se contenta d'accentuer son sourire avant de répondre, précipitamment elle aussi :

    - Euh, oui oui. Ca fait plaisir, autant de soleil. C'est beau.

    "Félicitation ! songea-t-elle avec mauvaise foi. Tu as réussi à parler, de tel sorte que maintenant, tu passes pour la dernière des imbéciles. On progresse." Secouant la tête pour faire taire cette voix de la raison, elle tendit la main d'un geste mécanique et continua, sourire toujours vissé sur son visage :

    - Kathleen. Je veux dire, mon prénom c'est Kathleen.

    Pourquoi n'arrivait-elle pas à parler sans s'emmêler les pinceaux ? Lançant un regard qui semblait signifier "ne m'en tient pas rigueur", elle attendit patiemment que la femme brise à nouveau le silence.
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Clémentine I. Debrume
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MessageSujet: Re: La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge]   La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge] Icon_minitimeDim 15 Juil - 11:12

P.S. En fait je crois que c'est toi qui a un problème HTML, à moins que je me trompe (ce qui ne serait pas nouveau... Huhu.)

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    - Euh, oui oui. Ca fait plaisir, autant de soleil. C'est beau.

    Mon sourire s'agrandit. Déjà, je sentais un lien s'installer entre cette fille et moi. Elle semblait un peu maladroite, un peu dépassée par les événements qui se déroulaient dans cette prison qu'est ce village. Elle me faisait penser un peu à une petite sœur, même si elle avait le même âge que moi. J'avais envie de lui tendre la main. De lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule. Qu'il y avait au moins une lumière dans la nuit éternelle d'Enclosed Village. Moi aussi, je ne me sentais plus aussi seule, car par elle, je sentais que l’insouciance m’avait enfin retrouvée...

    - Kathleen. Je veux dire, mon prénom c'est Kathleen.

    Mon sourire devint encore plus grand, et laissa voir mes dents. Je devais maintenant avoir l'air du chat dans Alice au pays des merveilles. Oui, décidemment, je l'aimais bien. Elle me faisait penser un peu à ma meilleure amie, quand j'étais encore au Québec… Et puis non, ce n’est pas le temps d’y penser. Pas maintenant. Je lui pris doucement la main, la serrai, essayant d’y transmettre tout le courage qu’il y avait en moi. Et croyez-le ou non, ça, j’en ai beaucoup en réserve.

    - Moi, c'est Clémentine. Mais tu peux m'appeler Clem, si tu veux.

    J'avais envie de tout savoir sur elle. D'où venait-elle. Quel âge avait-elle. Quels étaient ses goûts, ses passions. Rien qu'à la regarder du premier oeil, elle avait un style plutôt artistique. Qui sortait de l'ordinaire. Créatif. Pas comme le mien, celui de l'éternelle petite collégienne. Je devrais vraiment être plus originale, en tant que future écrivaine. Ça mettrait un peu de piquant dans ma vie pourrie et si monotone.

    - Allons ailleurs, tu veux bien? Il y a un banc un peu plus loin dans la rue, on pourrait s’y installer pour être plus à l’aise…

    Plus à l’aise, façon de parler. À mon avis, c’est plus sympa de se parler en étant assises, mais on ne peut dire que nous serons « à l’aise ». Il y aura toujours des caméras là pour nous surveiller et épier toutes nos conversations, découvrir nos secrets les plus intimes…



Dernière édition par Clémentine Debrume le Lun 23 Juil - 4:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge]   La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge] Icon_minitimeVen 20 Juil - 15:38

    [Non décidément, c'est ton HTML qui pose problème, enfin ça a l'air réparé en fait. Juste un truc bizarre quand je poste un message.
    Voilà : la longueur de mes RPs quand n'a plus du tout d'inspiration dans la cervelle. ._.]


La joie est simple.

Partie.2 - 750 mots

Rengaine



    Elle avait sourit. D'un vrai sourire franc, de ceux que Kathleen préférait. Ces lèvres se plissant, les fossettes apparaissant comme le signe d'un bonheur nouveau, les dents apparaissant comme par magie et rendant tant de charme, les yeux qui soudain s'illuminaient d'une lueur nouvelle... Un sourire, c'était ce que la belle préférait voir au monde, la partie qu'elle préférait dans l'anatomie d'une femme. Observant de plus près, Kathleen se dit que cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu de sourires, ou plus précisément de "vrais sourires", ceux que l'on ne contrôle pas. Car des rictus hypocrites, crispés, apeurés, en ce moment, elle en avait eu beaucoup plus que la dose habituelle ! Voir un vrai et franc sourire, c'était comme boire un grand verre d'eau après vingt-quatre heures en plein soleil : cela faisait du bien dans tout le corps.

    La main de la femme se glissa doucement dans la sienne, et serra vigoureusement. Comme un message, un symbole d'espoir. Cette poignée de main ordinaire devenait le signe secret d'une reconnaissance et d'une alliance. Car des alliés, on en avait tous besoin dans cette situation : besoin d'amour, de soutien, de sourires ! besoin de quelqu'un à qui confier ses peines, ses angoisses, ses aventures ! besoin d'alliés pour lutter contre l'enfermement, les caméras, le maire complètement dingue ! besoin de quelqu'un qui vous prend dans ses bras pour vous redonner ce courage dont vous manquez si cruellement ! Kathleen serra elle aussi la main, elle y aurait bien déposé un baiser mais c'était peut-être prématuré. L'attention comptait aussi / elle sourit.

    - Moi, c'est Clémentine. Mais tu peux m'appeler Clem, si tu veux.

    Clem, ça irait très bien. C'était mignon, comme diminutif. Donner un prénom à cette femme, ça lui donnait aussi un peu plus d'âme, il semblait que son regard vivait plus maintenant. Pas qu'avant il paraissait vide -c'était même l'une des seules personnes au regard encore vif de tout le village ! mais quelque chose avait changé, quelque chose dans le fond du regard, ou peut-être dans la façon de se mouvoir... Une sorte d'intérêt subit que Clémentine voulait transmettre. Etrange, songea Kathleen, et elle décida de ne plus y penser. Déjà son interlocutrice reprenait :

    - Allons ailleurs, tu veux bien? Il y a un banc un peu plus loin dans la rue, on pourrait s’y installer pour être plus à l’aise…

    Kathleen opina du chef, bien que sceptique sur les derniers mots. Comment être à l'aise quand toute notre âme est sondée, fouillée, dépecée, puis arrachée ? D'ailleurs quel était l'intérêt de faire ça ? Il n'y en avait aucun, bien sûr, alors effectivement, autant parler presque librement les fesses sur un banc, cela aurait au moins l'intérêt de reposer les jambes.

    La belle suivit Clémentine et s'assit à côté d'elle sur le banc en question. Le dos bien calé sur le dossier, les jambes en tailleurs, Kathleen se délesta un peu de la tension des derniers jours. A côté d'elle, elle savait une amie, ou en tout cas une future amie, cela se sentait tout de suite. Qu'est-ce qui rapproche les hommes ? Un but commun, le hasard d'une conversation, le destin qui les place sur la même route ? Qu'est-ce qui faisait que deux femmes s'apprécient ? Les mots, la première impression, un élément plaisant dans le physique, une ressemblance quelconque, un lien plus invisible encore...? Kathleen n'avait aucune élément de réponse, elle savait juste qu'elle se sentait presque bien, Clémentine assise là, ouverte à la discussion.

    Il serait temps d'engager la conversation, songea encore la belle / mais que dire à quelqu'un de presque inconnu ? D'autant plus quand on savait qu'une caméra, dans l'arbre d'en face ou sur l'accoudoir peut-être, avait posé sur elles son regard meurtrier. A la moindre phrase de travers, c'est le village entier qui serait au courant.

    - Pourquoi es-tu venue habiter là ?

    C'était une question à la fois indiscrète, maladroite et pas très importante, mais Kathleen brûlait d'envie de connaitre la réponse. Cela lui donnerait des éléments sur la vie antérieur de Clémentine et peut-être même sur son caractère... D'un seul coup lui vint l'envie de tout savoir, tout apprendre, une envie de boire les paroles et d'avaler toutes les informations possibles sur sa voisine.

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Clémentine I. Debrume
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MessageSujet: Re: La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge]   La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge] Icon_minitimeLun 23 Juil - 4:15

P.S. Je reviens à la troisième personne du singulier, à la première c'est trop compliqué...
P.P.S. Effectivement, le problème venait de moi. XD


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    Kathleen ayant fait oui du chef, Clémentine l’emmena vers un banc en dessous d’un arbre. Le temps de bien s’installer, elle prit une grande respiration, histoire de se détendre. Oui, les caméras étaient là. Elles allaient tout voir. Mais tant pis. Ce n’était pas une raison pour être toute raide et agir comme un robot. Non. La vie devait continuer. Tant que son âme n’aurait pas quitté son corps pour aller dans l’au-delà, Clémentine n’arrêterait jamais de se battre.

    - Pourquoi es-tu venue habiter là?

    La question qui tue. La question que tout le monde pose à tout le monde. Qu’est-ce qu’on fait dans ce maudit trou. On le demande à tous, même à nous-mêmes. Être ou ne pas être. Là est la question. Fatale. Presque taboue.

    - Pour te dire la vérité, je n’en sais rien. Je ne sais pas même comment je suis arrivée ici.

    Vraiment, Clémentine n’en savait rien. Elle menait une vie tout à fait normale, dans son petit village reculé au fin fond du Québec. Elle se préparait à entrer dans l’université, à faire le premier pas dans sa vie d’adulte. Elle devait prendre l’autobus le lendemain justement pour s’y rendre. Et sans savoir comment elle s’y était retrouvée, elle était à Enclosed Village. Sans raison rationnelle.

    - Ça va paraître un peu fou, mais… je me suis endormie un soir dans ma chambre et pop! Me voilà. Et dire que je devais aller à l’Université le lendemain… Je m’en allais en Arts et Lettres, à l’Université Laval à Québec.

    Elle eut un petit ricanement. Dans le fond, ce qui s’était passé, raconté ainsi, paraissait parfaitement ridicule. Oui, c’était parfaitement ridicule. Son histoire était vraiment trop bête. Elle n’avait jamais demandé à être là. Et malgré elle, pour une raison inconnue qu’elle ne connaissait pas, elle y était. Prisonnière. Et incapable d’en sortir.

    - Bizarre, comme histoire, non? Tu ne croiras problablement pas un mot et tu vas peut-être penser que je te prends pour une idiote, mais c’est la vérité.

    La vérité. Rien que la vérité. Libre à vous de choisir si vous y croyez ou non. C’est votre choix. Clémentine commençait à avoir peur, de plus pour une raison tout à fait futile. Enfin, futile, comparée au problème des caméras qui vous épient continuellement. Elle avait peur que Kathleen pense qu'elle se moque d'elle. Alors que leur amitié commençait à peine à germer.

    Une fleur, c'est joli. Mais c'est si fragile, et ça flétrit si facilement...

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Kathleen Alyn
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MessageSujet: Re: La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge]   La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge] Icon_minitimeVen 3 Aoû - 15:54

    [C'est mieux comme ça ! =D]


La joie est simple.

Partie.3 - 1600 mots



    Kathleen n'avait pas eu beaucoup de gens à qui parler auparavant. Elle avait toujours fait avec, ou plutôt sans personne vers qui aller en cas de besoin, ce qui revenait à dire qu'elle n'avait pas beaucoup reçu de conseils. Elle avait dû se construire seule face à l'adversité, et si parfois elle se trompait, personne ne pouvait la remettre dans le bon chemin. Personne ne s'était jamais intéressé à elle à par quelques hommes, et encore, eux non plus n'importait pas : la belle avait beau ressentir énormément d'affection pour eux, tous autant qu'ils soient, elle n'avait jamais réussit à les comprendre. Ne pas comprendre le monde extérieur, c'était l'un de ses principaux défauts, voire son plus grand. C'était sûrement pour cela qu'elle s'était repliée sur elle-même, qu'elle s'était construite une carapace infranchissable qu'elle alimentait grâce au foisonnement de son imagination, grâce aux bribes de rêves déchus qu'elle ne pourrait plus penser s'ancrer dans la réalité, la si triste réalité.

    Tant et si bien que les seules phrases qu'on lui avait inculquée, Kathleen s'y accrochait, comme on s'accroche à ce fil si mince et si fragile qui constitue notre essentiel, ce qui fait que nous vivons, ce fil qui parfois se brise trop tôt, sur lequel on marche comme un funambule, dans l'obscurité totale, incapables de voir ce qui nous attend si l'on avance encore, incapables de constater combien de temps encore nous devons marcher en équilibre instable. Les seuls conseils qu'on lui ai jamais prodigués constituaient sa raison de vivre / et sur tout ce qu'elle faisait, Kathleen avait besoin de savoir ce qu'en pensaient les autres, et comment s'améliorer.

    Un jour, et elle s'en souvient bien, c'était après une nuit douce et remplies de rêves, un de ses nombreux petits copains lui avait dit deux choses, avant de partir définitivement. La première était de prendre confiance en elle, qu'elle en aurait besoin, et qu'elle semblait suffisamment forte et talentueuse pour pouvoir se reposer sur ses propres épaules plutôt que sur celles de tiers. La deuxième, et cette phrase tournait en permanence dans la tête de Kathleen, c'était de toujours couper les cartes. A vrai dire en premier lieu, la jeune fille n'avait pas saisi l'importance de ce conseil : sa naïveté l'aveuglait trop, et elle n'avait pas vraiment envie de "toujours couper les cartes". Mais dans certaines situations, cette phrase pourtant si anodine lui revenait en mémoire, comme un verre d'eau glacé qu'on se prend en pleine figure, nous faisant enfin ouvrir les yeux sur le monde extérieur, comme un électrochoc. Kathleen se tourna vers Clémentine, se rendant soudain compte que maintenant, la réponse de la jeune fille pouvait être très honnête comme il pouvait s'agir d'un tissu de mensonges, ficelé bien serré pour perdre Kathleen dans les mailles de ce filet, pour la manipuler.

    Clémentine hésita avant de répondre. Cette question aurait pu pourtant être banale dans n'importe quelle autre situation, mais là, il n'en était rien. C'est vrai, personne n'était vraiment capable de dire pourquoi il était là. Kathleen secoua la tête, gênée de cette indiscrétion, et songea qu'après tout, personne ne pouvait deviner ce qui se passerait après avoir signé ce papier de rien du tout, ce papier sensé vous apporter joie et bonheur, ce papier vous offrant sur un plateau d'argent une maison dans un village tout mignon. Personne, en voyant le cadre enchanteur et en entendant les oiseaux chanter, n'aurait pu deviner la suite des évènements.

    - Pour te dire la vérité, je n’en sais rien. Je ne sais pas même comment je suis arrivée ici.

    La réponse attendue tomba sans surprise. Personne ne pouvait savoir, c'était du tout craché. Et la jeune fille se reprocha d'avoir douté de la sincérité de Clémentine. Effectivement / que lui importait de mentir, maintenant ? Tirant nerveusement sur sa chemise à carreau, Kathleen allait reprendre la parole : elle aurait voulu s'excuser de remuer, peut-être, des souvenirs douloureux. Elle n'en eu pas le temps -peut-être était-ce mieux ainsi ?- car Clémentine reprit la parole, le regard dans le vague.

    - Ça va paraître un peu fou, mais… je me suis endormie un soir dans ma chambre et pop! Me voilà. Et dire que je devais aller à l’Université le lendemain… Je m’en allais en Arts et Lettres, à l’Université Laval à Québec.

    ... Effectivement cela paraissait tiré par les cheveux, comme histoire. Kathleen retint de justesse un sourire en coin qui manquait de s'échapper, et renversa sa tête en arrière. Alors voilà, c'était tout ? Toujours couper les cartes ! Cette gamine ne semblait pas se rendre compte de ce qu'elle disait. Ce récit était purement et simplement : du n'importe quoi. Se félicitant d'avoir retenu le sage conseil, la blonde songea qu'elle avait été bien avisée / de toute évidence Clémentine venait de lui sortir un énorme bobard, juste pour s'attirer sa sympathie. Pas de chance ! Jouer les victimes, chez Kathleen, ça me marchait pas. ... Puis quand même, la jeune fille prit le partir d'oublier purement et simplement ce sage conseil et de se concentrer sur la suite des évènements. Il fallait qu'elle se décide : faire confiance à cette inconnue comme elle l'a toujours fait, ou bien suivre le conseil idiot (ou pas ?) d'un homme qu'elle ne verrait plus jamais.

    Regardant du coin de l'œil sa camarade d'infortune, elle ne vit aucun des signes indiquant le mensonge. Pas de tic nerveux apparent. Pas de mains pressées l'une contre l'autre. Pas le moindre clignement de paupière qui aurait signé la perte de cette femme -Kathleen détestait, non, haïssait les gens qui mentaient. Même les yeux étaient restés fixés sur un point précis, n'avaient pas baissé d'un millimètre. Aussi folle que cette histoire pouvait paraître, il semblerait que ça soit la vérité. Et pour tout dire, finalement ça n'était pas si étonnant : dans ce village, on en avait tellement vu qu'on ne savait plus vraiment où était le limite entre le mensonge et la réalité.

    Un nouveau détail attira l'attention de Kathleen, et elle sourit doucement. Clémentine aurait dû entrer en université d'Arts et Lettres ? Voilà une information toujours bonne à prendre ! Les deux femmes avaient donc un point commun / il faudrait chercher à creuser plus... mais déjà Clémentine avait reprit la parole d'une voix où pointait l'inquiétude :

    - Bizarre, comme histoire, non? Tu ne croiras probablement pas un mot et tu vas peut-être penser que je te prends pour une idiote, mais c’est la vérité.

    Kathleen médita cette réponse, sembla s'en contenter. Mentait-elle ? Ne mentait-elle pas ? Fallait-il vraiment couper les cartes ? Ou avaler ces paroles sans trop réfléchir ? L'histoire était vraiment à dormir debout. D'un autre côté, Clémentine n'avait pas réellement de bonnes raisons de mentir et semblait sincère. Et honnête. Oui, peut-être fallait-il conserver cette version des faits et continuer la conversation avec l'air de celle qui adore les histoires farfelues, quitte à, plus tard dans leur relation, éclaircir un peu ce mystère. D'un simple geste de la main, Kathleen balaya tous ces doutes et reprit la parole, un grand sourire éclairant son visage :

    - J'avoue avoir pensé que tu es une idiote, mais finalement, je pense que ça n'est pas vrai. Ton histoire est bizarre, oui, mais on va s'y faire.

    Il sembla que tous les muscles de Clémentine fondirent simultanément : voilà que sous l'émotion, elle se transformait en guimauve ! Kathleen se mit à rire puis s'en voulut franchement d'avoir douté un seul instant de cette femme. L'instant d'avant, elle avait serré sa main, et ressentit un bonheur comme rarement elle n'en avait ressentit depuis son arrivée à Enclosed Village. Alors voilà / sa confiance était toute donné, facilement peut-être, mais donnée à cette demoiselle souriante et disposée à parler d'elle. Cela tombait très bien, car une foule de questions se précipitaient sur les lèvres de Kathleen se bousculant sans qu'elle ne puisse en prononcer une seule. La jeune fille se sentait simplement la force de sourire.

    - Tu étudies quoi, en université d'Arts ?

    L'intérêt que Kathleen apportait à la réponse à cette question lui semblait tout nouveau : ses yeux s'agrandirent, elle posa son menton sur une main accoudée à son genou. Son sourire flottait toujours sur ses lèvres, répandant un sentiment de sérénité et de plénitude sous sa peau. En face d'elle se trouvait peut-être quelqu'un qui comprendrait sa passion, et qui pourrait lui apporter de nouvelles connaissances.

    Kathleen n'aurais jamais eu l'argent ou le soutien nécessaire pour entrer en université, et pourtant elle en avait rêvé ! Sous ses paupières closes se dessinaient un monde remplis de gens comme elle, du mur semblaient s'immiscer de nouvelles techniques, de nouveaux projets, de nouveaux ustensiles dont elle pourrait jouer à sa guise pour enfin pouvoir créer son univers, transmettre ce qu'elle ressentait, transformer son monde imaginaire en images, partager ce qui avait bercé / non, ce qui berce ses jours. Elle ne saura jamais si l'intérieur d'une université comblerait ses espérances, mais devant elle se trouvait la personne parfaite avec qui en parler. Peut-être qu'elle n'aurait même pas besoin d'entrer dans ce genre de bâtiment pour mettre ses projets à bien : c'était peut-être beaucoup attendre de Clémentine, mais cela semblait être le meilleur moyen de se rapprocher d'elle tout en partageant l'essence de sa vie.

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Clémentine I. Debrume
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MessageSujet: Re: La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge]   La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 20:22

    [J’ai fait 1500 mots…. *o* C’est mon record… Quand je pense à mon premier RP sur le fo’ des Colombes… Sniff. Chuis émue.]

    La joie est simple.
    Kathleen & Clem ♥

    [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

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    - J'avoue avoir pensé que tu es une idiote, mais finalement, je pense que ça n'est pas vrai. Ton histoire est bizarre, oui, mais on va s'y faire.

    Kathleen se mit à rire. Pas très fort, certes, mais un rire clair, de celle qui vient tout juste de décompresser. Tout comme Clémentine venait de le faire. Elle avait réellement eu peur pendant un moment. Elle avait enfin rencontré quelqu’un avec qui elle pourrait discuter, et par la stupide histoire de sa vie, elle avait bien failli perdre cette amitié naissante. Elle avait senti une tension en la jeune femme. Elle sentait son incompréhension, sa colère. Les écrivains ont un sixième sens. Ils peuvent décrypter les sentiments des gens. Non, plus que cela. Les sentir vibrer en eux-mêmes, les sentir respirer, les sentir vivre. C’était peut-être son côté un peu fée qui lui donnait cet espèce de don.

    Clémentine se mit à rire elle aussi. Comme si toute la pression qu’elle avait ressentie en ce court moment sortait par sa bouche. Toute l’encre noire qui avait envahi la fée sortait, pour ne laisser place qu’à sa poussière qui envahissait tous les gens qui l’entouraient, leur apportant un message d’espoir. Elle était heureuse de savoir que Kathleen, elle, ne la considérait pas comme une idiote. Ce n’était pas le cas de tout le monde. C’était d’ailleurs ce qu’elle essayait de faire passer. Mais c’est dur, de passer pour la fille un peu nunuche, concombre, alors qu’au fond, ce n’est pas du tout ce qu’on est. Mais alors, vraiment pas. Oui, son histoire était bizarre. Elle donnerait n’importe quoi pour en savoir plus sur comment tout s’était réellement passé. Pourquoi elle, Clémentine Isabelle Debrume, sans parents au monde, s’était retrouvée dans Enclosed Village. Une fille sans histoire, qui allait partir sur une nouvelle étape de sa vie, entrer à l’Université pour devenir ce qu’elle avait toujours rêvé de devenir.

    - Tu étudies quoi, en université d'Arts ?

    Cette question était assez inattendue. Clémentine regarda fixement Kathleen. Elle avait vraiment l’air intéressée. Ses yeux étaient grands ouverts, comme un enfant avide de savoir la suite du conte du soir, le menton appuyé sur le genou, le sourire toujours aux lèvres. Choutitude totale. Clémentine n’avait qu’une seule envie : répondre. Qui sait? Peut-être existait-il une artiste en Kathleen. C’était bien possible. Elle en avait le profil, en tout cas. Avec sa chemise à carreaux rouge et noir de garçon, efféminés par une ceinture blanche et des rubans blancs un peu partout, ses cheveux blonds savamment décoiffés en chignon tressé avec des rubans pareils à ceux de la chemise, son jean troué et ses sandales à talons compressés, elle avait tout de l’artiste un peu originale. Clémentine, elle, avait plutôt l’air d’une fille de bureau prise dans un bordel de paperasse indescriptible : chemisier bleu pâle, avec une jupe noire ajustée remontant très haut et délimitée avec la chemise par une grosse ceinture noire et des ballerines, cheveux dénoués et un peu décoiffés. Non, ce n’était pas la fille de bureau. Plutôt l’écrivaine en manque total d’inspiration. Oui. Beaucoup mieux que la banale personne qui passe son temps à agrafer des papiers insignifiants.

    - J’allais étudier la littérature… J’écris un peu de tout. Mais je fais surtout de la poésie. Et parfois, je fais des contes qui tournent autour d’un poème.

    Elle se rappela soudain d’un conte qu’elle avait écrit, il n’y avait pas si longtemps, sur une fleur bien spéciale. Et qui lui ressemblait, dans le fond.

    Dans la terre gelée, à l’intérieur d’une petite coquille, elle sommeillait.

    Elle ne savait même pas quel était son nom. Elle ne savait rien, d’ailleurs. Elle ne connaissait que cette espèce de carapace dans laquelle elle avait passé sa courte vie. Toutefois, elle était bien curieuse de savoir ce qu’il y avait, dehors.

    Avec le temps, elle grandissait. Puis la coquille devint trop petite pour elle. Elle poussait, poussait, poussait… Et son nid douillet finit par se briser. Heureuse d’être enfin libre, elle se fraya son chemin dans la terre. Elle voyait déjà la lumière, qui diffusait une douce chaleur… Mais ce qu’elle avait imaginé être une belle aventure ne tarda pas à se métamorphoser en cauchemar.

    Tout autour d’elle était blanc. Non, pas blanc. Gris pâle. C’était sale. On aurait dit que des cristaux, infiniment minuscules, s’étaient éparpillés un peu partout en d’énormes masses. Et on pouvait voir, à quelques endroits, des touffes d’un jaune presque brunâtre, hirsutes et inégales. Près d’elle, s’élevait une plante gigantesque, brun foncé, le corps et les bras ridés. Il ne bougeait pas d’un pouce. Était-il mort? Elle préféra regarder ailleurs. Le végétal semblait dévêtu, ce qui était un peu gênant.

    Elle était transie de froid. Elle aurait tant aimé être à nouveau dans sa coquille, bien au chaud. Mais elle n’allait pas baisser les bras, après tout cela! Elle se battrait jusqu’au bout, si le dur hiver l’exigeait. Et, au plus profond de son cœur, elle gardait espoir. Si elle était vivante, c’est parce que tout ne resterait pas aussi gris et laid.

    Puis, un jour, au lieu du souffle cruel de l’hiver, il lui sembla sentir une brise… beaucoup plus douce. Et peu à peu, les cristaux gris pâle qui l’entouraient se mirent peu à peu à disparaître. Où étaient-ils? Elle l’ignorait. Plus les cristaux se dissipaient, plus apparaissaient ces étranges touffes, qui, à présent, n’étaient plus si jaunes que ça… elles étaient plutôt vertes.

    Même le végétal au corps ridé changeait. Il semblait revenir à la vie. Peu à peu, il se vêtit de vert…

    «  Ah! Comme dehors est devenu beau! » pensa-t-elle.

    - Tiens! Un perce-neige! 

    - Où ça? Demanda-t-elle.

    - Mais enfin, tu ne vois pas qu’il s’agit de toi?

    Elle regarda un peu partout, et vit que c’était le végétal au corps ridé qui lui parlait.

    - Je suis un perce-neige, alors? Et vous, qui êtes-vous?

    - J’ai bien des noms… certains m’appellent saule.

    - Et… pourquoi étiez-vous mort, il y a quelque temps? Et c’était quoi, ces cristaux? Et les touffes vertes qu’il y a partout, qu’est-ce que c’est?

    - Ah! Les fleurs, de nos jours… Ne connais-tu donc ni hiver, ni printemps? Ni neige, ni herbe? Et… comment ça, de la neige? C’est impossible que tu aies été là pendant que la neige couvrait encore le sol!

    - Pourtant, je suis là, répondit naïvement le perce-neige.

    Le saule se tut. Pensif, il se laissa bercer doucement par le vent printanier, se rappelant d’une vieille ballade composée, il y avait fort longtemps, alors qu’il n’était alors qu’un minuscule arbrisseau :

    Petite et naïve, elle sort vaillamment,
    Résistant au vieux père Hiver et au mauvais temps,
    Elle perce la neige, de ses pétales délicats
    Voix d’espoir dans la mort et le frimas.


    Elle avait écrit cette histoire alors qu’elle n’avait que seize ans. Elle était alors une jeune fille naïve, qui passait son temps à rire avec ses amis et se faire chouchouter par tout le village, qui l’avait recueillie et pris soin d’elle depuis sa plus tendre enfance. Maintenant, ce conte venait la rejoindre d’une manière toute particulière. Elle était le perce-neige. L’hiver, c’était Enclosed Village. Et comme le perce-neige, elle devait se battre jusqu’au bout, elle aussi.

    - J’allais aussi faire une mineure en musique… On m’a toujours dit que j’avais une jolie voix.

    Elle rit légèrement. Un jour, elle n’avait que douze ans. Elle avait fait un solo avec la chorale du village. Tout le monde s’était extasié sur sa voix si douce. Puis c’avait été l’ascension. Elle avait travaillé sa voix, jusqu’à ce qu’un groupe de garçons qui avaient un groupe lui demandent de venir comme soliste. Elle avait adoré cette expérience. Quand le village lui avait fait cadeau de son entrée à l’Université, quand elle avait annoncé qu’elle allait étudier en littérature, tout le monde lui avait vivement conseillé de prendre une mineure en musique… Et, à sa grande surprise, elle avait été acceptée. Peut-être que oui, elle avait une jolie voix. Et maintenant, cette voix devait être une voix d’espérance pour tous. Elle n’avait jamais vu personne ici avec une énergie semblable à la sienne, l’énergie du désespoir. Elle la cherchait… désespérément. Sinon, elle devait éveiller cette énergie dans les gens. Par sa voix que l’on admirait tant, dans son enfance.

    - J’ai eu l’idée de faire publier certaines de mes œuvres, mais je me cherchais un bon illustrateur. Quelqu’un qui sait faire des trucs pas trop classiques, mais pas trop abstraits non plus. Enfin, je ne sais pas trop si tu comprends que je veux dire…

    Clémentine l’espérait vivement. Non, ça ne servait à rien. Entre artistes, on se comprend mutuellement. Il y a une âme dans tout ce qu’on crée par sa pensée, par ses mains. Il faut seulement savoir mettre cette âme au bon endroit, afin qu’elle puisse éclairer les autres.

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MessageSujet: Re: La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge]   La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge] Icon_minitimeSam 27 Oct - 11:57

    [Je me demandais si nos personnages partageaient déjà la même maison, mais ne le savent pas encore, ou si elles décident au cours de ce RP ou de sa suite d'habiter ensemble ?
    Et vraiment désolée pour ce retard monstre... La rentrée.. =3]


La joie est simple.

Partie.4 - 1100 mots

Rengaine


    C'était une ambiance comme romantique.
    Avec une légère brise qui faisait s'envoler les mèches tout autour du visage de Kathleen. Avec un soleil sur le point de se coucher. Dans une rue déserte et silencieuse. Avec une personne qu'en une heure, la jeune artiste avait appris à adorer. Peut-être deviendraient-elles meilleures amies. Ce serait amusant. Et surtout, ce serait essentiel. Pouvoir se confier à quelqu'un, cela devenait nécessaire, avant que les sentiments n'étouffent.

    Pour la première fois depuis un moment, Kathleen se sentait juste bien. elle ne sentait plus le contact dur et agressif du bois dans son dos et sous ses fesses, c'était plutôt comme la sensation du nuage dans lequel on a envie de s'allonger, de fermer les yeux, et simplement de se laisser envelopper dans cette atmosphère douce comme du coton. Il y a quelque chose de magique dans le nuage. Sans que jamais personne n'en ai touché un, tout le monde avait envie de dormir dessus, rien qu'une nuit. Tout le monde se représentait sa texture comme douce, chaleureuse, comme les bras d'une mère, comme le banc sur lequel étaient assises Kathleen et sa nouvelle amie.

    La mentalité humaine, et surtout dans la société actuelle, fait que le contact entre deux êtres humains est proscrit. A part peut-être pour la bise du matin, pour serrer la main d'un collègue ou pour embrasser passionnément une personne aimée, chacun évite soigneusement de toucher ne serait-ce qu'une infime partie du corps de quelqu'un d'autre, alors que les corps sont tous construits de la même façon, avec deux bras, deux jambes, une bouche et dix doigts. C'était difficile à vivre pour Kathleen, qui avait toujours eu besoin de contact pour se sentir apprécié, et qui ne voyait pas vraiment le mal à prendre quelqu'un dans ses bras. Parce que c'était ce que Clémentine lui donnait envie de faire. La serrer contre son coeur. Pour exprimer le plus gros "merci" de la Terre.

    - ... on m’a toujours dit que j’avais une jolie voix.

    Le rire léger qui suivit cette fin de phrase fit sursauter Kathleen, qui cacha sa gêne du mieux qu'elle le pût. Perdue dans ses pensées, elle avait oublié de suivre le reste de la conversation. C'est vrai que Clémentine avait une jolie voix. N'importe quel artiste pouvait le deviner rien qu'en l'entendant parler. Le timbre de sa voix était naturellement doux, à peine plus aiguë que la moyenne. Kathleen aurait aimé l'entendre chanter. après tout, ce n'était que partie remise : si, comme la situation se présentait, Clémentine et elle devenaient de vraies grandes amies, elle aurait quelque occasion de lui demander cet effort, et peut-être même pourrait-elle l'accompagner ?

    Kathleen aussi aurait aimé pouvoir aller s'améliorer. En peinture, bien sûr, surtout même, mais également en toutes les autres techniques qu'elle avait apprise et jamais pu compléter. La première fois que la jeune fille, âgée à l'époque de quatre ans, avait vu une guitare, elle avait tout de suite été attirée par ces cordes magiques. Car pour une enfant comme elle, le son qui provenait de l'instrument n'était pas dû à quelque phénomène physique et grandement considéré lors de la fabrique, mais à une magie mystérieuse et douce. Kathleen était une autodidacte. La guitare et le piano, elle avait appris seule. Peindre, elle avait appris seule. Pour la simple et bonne raison que jamais personne ne s'était intéressé à ce talent qu'elle construisait avec ardeur. Clémentine pourrait l'aider, de cela elle en était sûre. Peut-être Kathleen pourrait-elle l'aider en retour, avec toute la bonne volonté du monde.

    - J’ai eu l’idée de faire publier certaines de mes œuvres, mais je me cherchais un bon illustrateur. Quelqu’un qui sait faire des trucs pas trop classiques, mais pas trop abstraits non plus. Enfin, je ne sais pas trop si tu comprends que je veux dire…

    Deuxième sursaut. Tout s'éclairait soudain. Bien sûr que Kathleen voyait ce que voulait dire Clémentine, et d'ailleurs, la jeune écrivaine ne pouvait l'ignorer. Entre artiste, il existait toujours ce lien indéfinissable, qui maintenait les deux esprits comme une seule et même entité partageant la même façon de penser, de voir les choses, et partageant la même envie de montrer au reste du monde les œuvres dont on elle est fière. Peut-être Clémentine avait-elle dès le début deviné l'artiste qui se cachait sous les traits de Kathleen. Peut-être même avait-elle dit cette phrase en connaissance de cause, juste pour avoir une confirmation dont elle n'avait pas vraiment besoin. Peut-être quelle avait décidé dès le début que cette femme avec qui elle parlait depuis un moment, cette femme à qui elle avait raconté sa vie abracadabrante et qui lui avait donné toute sa confiance en retour, serait son illustratrice attitrée.
    Ou peut-être pas.

    Une certaine excitation se répandit dans tous le corps de Kathleen, comme à chaque fois qu'on lui parlait d'arts. C'était un sentiment divin, celui qui arrive quand les personnes normales voient leurs efforts récompensés, quand elles couchent avec celui ou celle qu'elles aiment pour la première fois, quand elles sont simplement heureuses d'être en vie, dans une vie belle et sincère. Chez les artistes, pour ressentir cette excitation, ce sentiment divin, il suffisait de placer une toile vierge sur un chevalet, de sentir la plume d'un style crisser sur le papier ou d'écouter le doux grincement des planches de la scène grincer sous les pas pour qu'aussitôt, cette émotion si particulière prenne le cœur, le cerveau se mette en veille, les scènes visuelles deviennent des rêves éveillés, pour qu'aussitôt une force ineffable traverse tout le corps...

    D'un bond la blonde se releva, sauta à pieds joints devant Clémentine, puis posa ses mains sur les deux cuisses de l'écrivaine. Ses yeux pétillaient de bonheur.

    - Je connais sans doute quelqu'un qui pourrait t'aider. Tu pourrais passer chez moi, je te montrerais des oeuvres !

    Le ton était légèrement ironique mais sérieux. Il vibrait d'une sensation nouvelle, que Kathleen mourrait d'envie de partager avec quelqu'un qui la comprenait. Quelqu'un qui pouvait l'aider et qu'elle pouvait aider. Quelqu'un comme Clémentine ! Un cri intérieur traversa la cervelle en ébullition de la jeune artiste. Accepte ! Viens passer un moment dans ma maison ! Les yeux rivés sur mes peintures !

    Elle espérait tellement que Clémentine accepte de passer un peu de temps avec elle...!

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MessageSujet: Re: La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge]   La joie est simple. [PV. Kath-en-sucre-d'orge] Icon_minitimeSam 3 Nov - 18:47

En fait... après mon post, si tu veux en faire encore un autre, libre à toi. Mais on pourrait laisser la période où Clem va chez Kathleen "à l'imagination du lecteur" et dire que pendant ce temps-là, elles ont décidé d'haibter ensemble (question budgétaire aussi...). À moins que tu veuilles vraiment faire la partie où Clem va chez Kathleen.]

[Désolée si j'ai pas eu le temps de terminer, mais je ne déborde pas de temps libre.]




    Clémentine vit Kathleen sursauter. Sous ses souliers, ses orteils devaient certainement frétiller. Et son visage, oh! Il était irradié par une douceur, une grande douceur qui lui donnait un petit côté enfantin. Elle était jolie, vraiment. Un peu plus, et Clem aurait été prête à parier qu’elle lui aurait sauté au cou. Elle avait vu juste. C’était sûrement une âme d’artiste qui habitait en elle, qui s’était renfermée sur elle-même en arrivant dans le village, et que, grâce à Clem, elle pourrait faire ressortir. Clémentine se sentit envahie de la même énergie qui semblait animer Kathleen. Pour la première fois, elle rencontrait une âme semblable à la sienne! Déjà, il y avait quelques minutes, elle avait vu en la jeune fille une copine, avec qui elle pourrait parler de petits riens. Mais peu à peu, elle voyait que tout cela, ce serait bien plus. Elles partageaient toutes deux des points communs très forts, ce qui les rapprocherait. Soudain, Kathleen, toujours aussi fébrile, se releva d’un bond, sauta à pieds joints devant Clémentine, puis posa ses mains sur les deux cuisses de l'écrivaine.

    - Je connais sans doute quelqu'un qui pourrait t'aider. Tu pourrais passer chez moi, je te montrerais des oeuvres !

    Cette fois-ci, Clémentine crut qu’elle allait tomber à la renverse. Non, mais! Ça ne pouvait vraiment pas mieux tomber. Elle avait deux envies, à présent : envoyer un message mental au curé du village de son enfance, qui disait : « Dieu existe! », et une autre : donner un gros câlin à Kathleen. C’est ce qu’elle fit. Se levant subitement, elle la serra très fort, puis se ressaisissant soudain, toussota un peu, puis rit de son impulsion, tout en croisant les doigts pour ne pas avoir mis Kathleen mal à l’aise. Ce qui ne semblait pas du tout le cas, au contraire. Elle prit les mains délicates de sa nouvelle amie entre les siennes et les serra doucement mais fermement.

    - Et comment que j’accepte! Je serais vraiment heureuse de les voir.

    C’était comme une nouvelle étape. Désormais, dans ce village, elle ne serait plus toute seule. Elle n’aurait plus comme seule connaissance cette peste d’Angie Lowood qui ne trouvait rien d’autre à faire à part terroriser les gens.




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