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 Jule M. Rehak

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Jule M. Rehak Empty
MessageSujet: Jule M. Rehak   Jule M. Rehak Icon_minitimeVen 27 Juil - 13:09



JulietteMarieRehak

Je me présente, je m'appelle Juliette Rehak mais m'appelle le plus souvent Jule, ou Juliette et je suis âgée de 26 ans. Je suis en effet née le 14 Février 1986, en France. J'étais organisatrice de mariage, et j'appartiens au groupe des habitants. Je suis plutôt attirée par les hommes. On me dit souvent que je ressemble à Lily Collins. Ah, oui je suis aussi serviable, faible, attachante, pleurnicheuse et j'ai un grand de beauté en dessous l'oeil droit, cela dit, je m'en porte bien.

CARACTERE
Témoignage de Romain Cley :
« Juliette ? Ah, ma petite Jule…. Tu parles d’un cas celle-là. Oh, j’dis pas qu’elle est méchante, ou bête, loin de là, mais disons que… qu’elle n’est pas futée, ça c’est sûre. C’est le genre de fille qui croit tout ce qu’on lui dit. Elle boit vous parole comme un alcolo une bouteille de whisky. C’est dingue. Naïve, surtout quand c’est moi qui lui parlait. Faut dire, la pauvre, elle était complétement folle de moi, et moi je lui rendais plutôt mal… Mais bon, je ne regrette rien. Naïve donc, et niaise. Niaise comme ce n’est pas permit. Mais je ne la critique pas, oh, je ne suis pas comme ça ! Juliette est vraiment quelqu’un de sympa. Enfin sympa… Pas sympa du style la fille avec qui on se marre, on fait des soirées et tout, non sympa plus du genre à répondre à vos moindre désirs. Serviable, voilà. Jule est quelqu’un d’hyper serviable, peut-être même un peu trop parfois, ça en devient chiant. Serviable, aimable, généreuse, petite fille parfaite quoi. Du genre avec qui on se fait chier ouais *rire*. Nan, mais c’est vraie, elle est super mais c’est chiant à la fin. Elle fait chier la terre entière avec ces manières douces. C’est un coup à rendre jalouse Mère Theresa, ou je sais plus qui là…D’ailleurs, Jule est très pieuse, pas à se rendre tous les Dimanches à la messe, mais dès qu’elle a le temps, elle y va. Toujours avec un collier et une petite croix au bout autour du coup aussi. Et puis les prières, et vas-y que j’t’en fais. Le four casse et impossible de joindre le réparateur, mais pourtant il faut bien faire cuire cette tarte ! Dieu, sauvez-nous ! Ok, j’exagère, mais de peu !
Et puis, le plus chiant chez elle, c’est qu’elle est très sensible. Elle vivra tout avec un degré de plus que nous. Elle pleurera pour un rien comme tout la réjouirait. Vous ne pouvez pas savoir comment c’était chiant de l’avoir sur le dos celle-là. Après, je dis pas que ce n’est pas quelqu’un de bien, non, juste que moi, à vivre avec elle, à la fin, ras-le-cul si vous me permettez !
Mais bon, elle n’avait pas que des mauvais côtés aussi. Elle était calme, posée, gentille comme tout, quoi. Et puis honnête et fidèle aussi. Hyper fidèle. Pas comme moi *rire*. Non, pas comme moi *sourit*. Jule était complétement folle de moi, je le savais mais ce n’était pas réciproque. Pourtant je suis resté hyper longtemps avec elle. Pourquoi, aucune idée. *soupir* En tout cas, pour vous prouver que cette fille était amoureuse – et beaucoup trop même, de moi, j’vous donne un exemple concret : Je la surnommais Jule voyez-vous. Jule : Juliette. Et bien depuis elle ne veut plus qu’on l’appelle Juliette. Que Jule. Elle peut ne pas se retourner si quelqu’un l’appelle Juliette, vrai de vrai. *nouveau soupir*.
Et puis, Juliette était quelqu’un de très maladroit. A chaque fois elle voulait bien faire, mais ça finissait en catastrophe, et ça lui retombait toujours dessus. Comme quoi à trop vouloir aider les autres… Mais bon, ça ne la gênait pas plus que ça. Bizarre cette fille, vraiment…
A, un truc qu’était chiant, c’est qu’elle donnait des leçons, au qu’elle vous coupait la parole pour rectifier un truc. Hyper chiant ça ! Par exemple je dis « Passe-moi mon pull vert. » et bien elle me répondra « Chéri, on dit S’il te plait, et ton pull n’en pas vert mon kaki », avec un petit sourire niai. Quand elle est comme ça, j’ai envie de lui foutre une baffe. Mais la plupart du temps, c’est plus une jeune femme paumée qu’à garder son âme d’enfant. C’est ça qu’il faut retenir de Juliette : C’est encore une gamine au fond. Elle aime les contes, rêve qu’un jour je l’emporte sur mon cheval blanc, regarde le dessin animé « Cendrillon » la télé au moins une fois par semaine, elle pleure devant « Bambi », mange des sucettes colorés, ce fait des tresses à la Pocahontas, parfois joue à la marelle ou avec les papillons… Mais bon, à la limite, ça ce n’est pas trop chiant. Ah, pour finir sur son caractère, Jule est quelqu’un de romantique. C’est le genre de fille à aimer regarder la mer pendant des heures, mains dans la mains avec l’homme de sa vie, c’est le genre fille qui croit au coup de foudre, au hasard, qui aime les coucher de soleil sur les cartes postales, même si la photo est pourrie, et c’est le genres de filles qui aime rester allongée sur le lit à regarder l’homme qui partage sa vie, mais attention, sans rien faire. Pas le droit de se tripoter, rien…
Mais c’était quelqu’un de bien Jule, même si elle à essayer de me tuer. J’lui en veux pas, elle était juste choquée, et puis je l’avais cherché un peu aussi… Mais j’me demande quand même si elle a toute sa tête, ou si elle n’a pas perdue un peu la boule. Je me demande même si elle n'a pas été toujours un peu folle. […] »

PHYSIQUE
« […] Comment elle est physiquement Jule ? Bah ce n’est pas le genre de fille hyper existante quoi. Pas beaucoup de forme, j’veux dire : Pas de sein, et un cul plat, un peu retombant. Mais sinon elle est jolie hein, mais pas le genre de fille qui fait retourner les mecs sur son passage. Plus en détail ? Et bien elle est maigre, mais pas trop non plus, comme il faut. Assez petite, de taille moyenne plutôt, ouais, moyenne. La peau très blanche, comme Blanche-Neige. Sauf que Jule a les cheveux marron, et pas noirs… De longs cheveux marron super fins, tellement fins que ces oreilles dépassent quand elle les laisse détacher. Ca fait horriblement moche, mais bon, c’est Jule… Elle a des yeux assez petits, et assez rapprocher, d’une couleur indéfinissable, mais très jolie. Entre le bleu et le gris, j’pourrais pas décrire. Elle a un nez en trompette, une bouche normale, rouge, avec un joli sourire et des dents super blanches. A croire qu’elle passe sa vie à se les laver.*rire* Vêtements ? Et bien c’est du style « rococo », ou « grand-mère », un peu vieux, un peu moche, un peu ample. On se demande où elle déniche ça. Ouais, un style vestimentaire totalement dépassé. Du genre un gros pull gris qui lui remonte jusqu’en haut du coup, et une épaisse jupe et velours KAKI qui lui retombe au milieu des tibias. Sans parler les magnifiques chaussettes à bords dentelées qui lui remontes au-dessus des chevilles et des ballerines qui ma sœur mettait quand elle était en CM1… Mais bon, comme on dit, chacun ses goûts !
Juliette n’est pas laide, mais elle ne fait pas grand-chose pour être canon non plus.»


the story

PROLOGUE
Comment résister ? Comment résister à la tentation de le suivre, à l’attraction irrésistible qu’il exerce ? Comment résister à faire n’importe quoi pour lui, à gâcher sa vie s’il le faut, juste pour lui. Comment ? Et puis, comment se dire que si on ne le fait pas, l’être aimé disparaitra à jamais. Comment s’avouer quand sans lui on n’est rien, comme oser penser que notre vie est fichue sans lui. Comment se dire que si on ne le suit pas, notre vie s’effondre. Mais bordel, comment ? Et où trouver la force de tout quitter, d’abandonner son passé, ses racines, sa terre, pour suivre l’homme de sa vie. Et puis, comment y arrive-t-elle, là-bas, loin de sa maison, loin de sa famille, loin de ses habitudes ? Aura-t-elle assez de volonté pour survivre, pour endurer le présent, chaque jour, matin après matin ? Elle ne connaitra rien ni personne là-bas. Comment fera-t-elle pour continuer à vivre ? Comment ? Quelqu’un pourrait lui répondre ? Non, évidemment, personne. Car il y a personne ici. Personne à part se répugnant chauffeur de taxi au regard de braise qui lui matte le cul avec un rictus déplaisant sur les lèvres. Non, personne. Seule, elle était seule. Comme si cela changeait de d’habitude. Et si elle ne pouvait pas rester là-bas, comment ferait-elle pour rentrer ? Et si elle resterait coincée là-bas, sans son homme ? Comment ferait-elle ? Comment s’avoir si elle y arrivera, comment s’avoir s elle surmontera tout cela ? Des larmes commencèrent à se former sur le coin de ses yeux. La jeune femme ne voulait pas pleurer. Non, il ne le fallait pas. Elle renifla un grand coup. Elle allait tout plaquer, juste pour suivre l’homme qu’elle aimait plus que tout au monde. Mais lui, l’aimait-il autant qu’elle ? Si elle s’avait, si elle était sûre que la réponse était « Oui », alors évidemment qu’elle s’élancerait, sans hésiter, elle partirait au triple galop, un sourire éclatant sur le visage. Seulement ce n’était pas si simple… La réponse ne s’affichait pas clairement devant-elle. Alors que faire ? Renoncer, et puis se laisser mourir, ou tenter, et vivre près de lui, dans le doute et l’inquiétude d’un amour qui se meurt ? Le chauffeur rondouillard s’impatientait, le petit cul rond et ferme de la demoiselle ne lui suffisait plus. On démarre oui ou merde ? Juliette regarda par la fenêtre la pluie qui tombait à verse, le coffre remplit derrière elle et le regard énervé du conducteur dans le rétroviseur. Le cœur battant, elle hocha la tête, et la voiture démarra, toussant quelque peu, puis s’ébranlant, partit sur la route sinueuse qui la conduisait à l’aéroport. Après tout, elle l’aimait non ? Et c’était tout ce qui comptait.

CHAPTER I :
« Je peux t’aider ? »
La jeune demoiselle releva précipitamment la tête et se cogna contre l’étagère de livre juste derrière elle. Le rouge monta aux joues de Juliette, ses yeux devinrent brillant de larmes et un sourire gêné s’afficha sur son visage. Le jeune homme souriait, visiblement amuser par le spectacle que lui offrait la jeune fille. Juliette, de plus en plus gênée, passa sa main dans ses cheveux pour tenter de calmer la douleur qui régnait à l’arrière de son crâne. Son cœur battait la chamade, et tous ses membres tremblaient comme une feuille sur un arbre, en plein hiver. Le garçon qui se tenait en face d’elle était beau comme un dieu, et son sourire éblouissait la demoiselle. C’était la première fois que quelqu’un comme-lui lui adressait la parole, et pour Juliette, c’était juste magnifique. Jeune adolescente de 16, désespérément plate, cheveux raides et gras, boutons pullulent sur le front, appareil dentaire, réputation de petite intello dans son lycée, c’est sûr que la nature ne l’avait pas gâtée. La venue d’un beau gosse auprès d’elle changeait la donne pour la demoiselle.
Le jeune homme s’amusait du trouble de la demoiselle, et pour rompre le silence qui c’était installé entre les deux, il se baissa et attrapa le livre que Juliette avait laissé choir un peu avant son arrivée.
« Humm, La vie du rat-taupe et ses mystères, par Christian Lebrun. Ça a l’air passionnant. Tu me le prêteras après. »
Juliette rougit de plus belle, encore plus gênée. Elle n’avait aucun sens de la repartit, aucun humour et était incapable de lui répondre quelque chose de marrant. Voilà pourquoi, elle lui répondit l’air bête, s’excusant presque :
« C’est…pour… C’est pour… l’S.V.T »
Le jeune homme hocha la tête, comme si il comprenait que l’on puisse se passionné à ce point pour l’S.V.T et observa intensément la demoiselle en face de lui, ce qui eut pour réaction de la part de Juliette d’augmenter le rouge de ses joues, et les gouttes de sueurs à la base de son front. Se dandinant sur place, sautant d’un pied à l’autre et serrant fort contre sa poitrine les quelques autres livres – la vie du vers de terre, du ragondin et du chamois, elle crut un instant tomber dans les pommes. Heureusement, le garçon fut la pour sauver la situation, et passant d’un geste charmeur sa main dans ses cheveux bruns, il dit :
« Au fait, moi c’est Romain, je suis nouveau. »
Juliette ouvrit grand la bouche, tel un poisson, pour se présenter, mais aucun son ne voulut sortir. Après quelques essais qui aboutirent par des échecs, elle put enfin cracher – et pas que son prénom :
« Juliette ! »
Elle tendit sa main, façon automate pour serrer celle du beau mec, mais tous ces livres tombèrent à terre, ne faisant qu’augmenter le rouge, le stress et la transpiration de Juliette. Mort de rire, Romain se pencha et ramassa les livres. Incapable de bouger, la jeune demoiselle resta là, priant pour qu’enfin quelque chose de bien lui arrive dans cette journée horrible.
Se relevant, un sourire narquois sur les lèvres, Romain lui tendit les livres et lui dit :
« Tu n’as pas l’air très habile toi.»
Juliette baissa la tête, honteuse. Le garçon passe sa main en dessous son menton et lui releva de force la tête. Leurs yeux se croisèrent. Un sourire heureux et enchanteur rayonnait sur le visage d’ange de Romain, et ses yeux verts berçaient Juliette dans un rêve. Et ce fut là qu’elle sut. C’était lui, et à jamais.

CHAPTER II :
Pour quoi les ruptures devaient-elles toujours êtres tristes, dures et pénibles ? Pourquoi est-ce qu’il fallait souffrir ? Pourquoi est-ce que l’homme avait toujours le mauvais rôle de l’histoire ? Pourquoi, hein ? Les rôles étaient toujours distribués de la même façon : le gars toujours dans la peau du mec qui en a rien à foutre de sa copine, et qui, comme ça, sans raisons apparentes, décide de casser, bêtement, simplement, par besoin, par envie, pas désir, par caprice, pas méchanceté, que sais-je ? Pourquoi fallait-il que les ruptures ressemblent à un mauvais conte de Perrault ? Pourquoi fallait-il qui lui, Romain, soit sorti avec elle, Jule, cette petite et minable Jule ? Pourquoi elle, hein ? Après tout ce temps, la réponse ne lui sautait toujours pas aux yeux. Oh, Juliette n’était pas vraiment laide, non, mais ce n’était pas un canon non plu, faut le dire hein ! Mignonne, dans son genre, pas très excitante, ayant aucune forme. Non, vraiment, il ne voyait pas pourquoi il était resté avec tout ce temps. Pourquoi elle, hein ? Le pire dans cette histoire, c’est qu’il ne voulait pas la faire souffrir. A force, il l’aimait bien, la petite Jule, perdue, naïve. Nan, faut pas flancher. Oh, et pus après tout, il s’en fichait de cette meuf éternellement gamine et soumise. Oui, il s’en fichait. Royalement même. Il irait la voir, il lui expliquerait vite fait bien fait que ces dernières années avaient été merveilleuses –pas forcément grâce à elle, mais ça, il n’allait pas le dire, mais que non, désolé poupée, il n’était pas assez bien pour elle, patati patata. Bref, le baratin habituel quoi. Le tuc que le mec qui ne sait pas quoi dire pour se débarrasser de son boulet sort en cas de situation très délicate. Plus il y pensait, et plus il se sentait mal pour Jule. La pauvre, toute ses années à l’idolâtrer, à l’aimer comme une folle. Elle ne c’était jamais rendue compte qu’il la trompait. Elle n’avait jamais compris qu’il y avait eu d’autres femmes. Et pas qu’une seule hein ! Ou alors, elle jouait super bien la comédie, la p’tite Juliette. Toute façon, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire à lui, qu’elle sache ou pas ? Rien, exactement. Cela ne lui faisait rien. Parfais, rien. Mais bon, tout de même, la comédie avait assez durée maintenant. Dès le début il avait su, qu’un jour, tôt ou tard, il faudrait tout balancer, mettre les choses au clair, se vider, expliquer, lui balancer à la figure. Et tant pis si ça ferrait mal, tant pis si elle pleura. Il faudrait bien qu’il lui dise. Depuis longtemps il redoutait ce moment, il le repoussait infatigablement, comme un enfant repoussant l’heure d’aller se coucher, comme un gamin voulant rester quelques minutes encore devant la télé. Mais aujourd’hui, plus moyen de ce défiler. Toute façon, sa décision était prise. On ne pouvait plus continuer ainsi. Fallait que ça sorte. Et ce soir, après le repas –préparé gentiment par Juliette, il lui dirait tout. Non, pas tout. Cette fille est trop fragile. Il ne lui dira pas qu’il l’a trompé, la pauvre. Non, il lui dira qu’il est perdu, que la vie ne la pas comblé, qu’elle était sa seule espérance, malheureusement, il vaut mieux pour elle qu’elle parte, sa compagnie ne sera pas digne d’elle car il est tombé bien trop bas, il ne vaut rien, de toute façon… Du baratin pour l’endormir, pour ne pas lui faire trop de peine. Un truc bien merdique, mais qui la contentera. Jule avait toujours crut Romain, toujours admirer son homme. Tout ce qui sortait de sa bouche était aussi précieux que de l’or. Sûr qu’elle allait gober tout ce qu’il allait lui raconter. Sûr. Mais faudrait quand même lui acheter un cadeau. Genre un collier, pour encore mieux faire passer la pilule. Une contrefaçon, évidemment. Et oh, y’a pas marqué « Richeman » sur son front, faut pas rêver non plus ! Elle ne remarquera rien, et puis ça lui fera plaisir. Ouai, c’est une bonne idée ça, le cadeau. Avant de la rejoindre et de tout lui balancer, il passera chez Jojo voir sa nouvelle livraison, avec de la chance, y’aura bien un truc qui fasse l’affaire. Un peu vieillot, un peu (beaucoup) moche, comme Jule aimait. C’était vraiment une erreur cette fille. Le pire, c’est que Stan lui avait pourtant dit, il l’avait prévenu, quand ils étaient encore qu’au lycée. Tu parles qu’il l’avait écouté… Lui, tout contant de faire effet auprès d’une fille, il est sorti avec elle, direct tient. Il avait une copine, et il fallait en profiter. Tu penses, à l’époque, c’était qu’un p’tit dragueur de première, le genre de gars qui visait les bombasses mais qui se ramassait les limaces. Il en avait trouvé une belle, de limace. Mais tout contant qu’il était avec.
Maintenant, c’est totalement différent. Même Samantha, la petite blondasse qui lui avait foutu une baffe en Terminale, il se l’est tapé. Qui l’eut cru ? Faudrait qu’il la rappelle d’ailleurs, elle était bonne celle-là. Le coup des menottes, c’était plutôt bien. Surtout avec elle. Romain sourit et se mordit les lèvres, tout en se caressant le torse, la tête haute. C’est sûr que ce n’est pas avec Juliette qu’il pourrait faire ça hein… C’est peut-être pour ça qu’il arrête. Il y a certainement de ça. Peut-être qu’elle ne l’excite pas assez, peut-être qu’elle n’est pas… à son goût. Voilà, c’est pour ça ! Bah, elle avait qu’à faire un effort, après tout, hein, pourquoi ce serait toujours les mêmes ? Ou alors, tout simplement, il l’aime trop pour la faire souffrir ? C’est bien, ça. Il l’aime trop pour la faire souffrir. Il faudra qu’il lui ressorte ça, quand l’heure fatidique serra venu, ça fait bien. Ca fait genre le type mûr, sûr de lui, conscient de ces actes, qui ne reviendra pas sur sa décision, même si il aime la fille. Mais bon, fait pas se leurrer, en vrai, c’est plus un type qui ne veut plus de la meuf, car il préfère s’envoyer en l’air avec des putains, et il ne sait pas comment le dire à l’autre bouffonne. Romain sortit un crayon Bic noir et nota la phrase sur sa main. Le pauvre, il n’avait jamais eu une excellente mémoire. Contrairement à Jule. Elle se rappelait de tout elle. Qu’est ce qu’elle est douée pour ça. Mais bon, un mec ne choisit pas une fille pour sa mémoire, aussi développée soit-elle.
Désolé pour toi bébé, essaie encore.

CHAPTER III :
Le premier amour, nos premières fois. Tous ces beaux souvenirs, à jamais gravés dans nos mémoires. Pour certains, ce sont justes de vagues souvenirs, pas très importants, mais pourtant bien là. Pour d’autre, ce sont des trésors inestimable, qu’il faut conserver avec soin. Ils sont tellement beaux, tellement loin aussi. Et ils font mal, si mal quand on ne peut pas les partager. Pourtant on les aime, alors on les garde, quitte à se blesser encore plus. Mais ce sont nos premières fois, on n’arrive pas à croire que c’est fini, qu’il faut oublier. Juliette n’arrive pas à y croire, non…
Pour Juliette, sortir avec un homme était une première, Romain était donc son premier mec, et son dernier se disait-elle. C’était son dieu, son idole. Pour elle, il n’’existait pas meilleure personne au monde. Elle l’idolâtrait totalement. Pour elle, la vie en « couple », n’était pas vraiment la même que tous les jeunes gens de son âge. Entre catalogues de robe de mariée, et émission sur la grossesse, Juliette se voyait déjà avec Romain, entouré d’une ribambelle d’enfants. C’était loin d’être gagné.
La première fois où ils se sont embrassés n’est pas un des meilleurs moments pour les deux protagonistes. Romain, tout simplement parce qu’il en a honte, Juliette parce qu’elle n’en avait pas franchement envie. Mais elle s’imagine, elle s’invente une histoire, la réécrit à sa manière, pour oublier ce moment et le rendre le plus beau du monde. Les deux jeunes gens c’étaient embrassés devant tout le monde, à l’entrée du lycée, Romain les mains sur les hanches de Jule, et celle si, les bras ballant, les yeux écarquillés, la bave pendante sur le menton, rouge de honte. On comprend pourquoi elle préfère s’imaginer qu’ils se sont embrassés assit au bord d’un lac, seuls, totalement seuls, sans aucun cygne ni petit canards à l’horizon.

La première fois qu’ils ont couchés ensemble n’étaient pas franchement génial non plus. Après avoir longtemps refusé, Juliette a finit pas craquer, et sans est longtemps voulue. Les yeux pleins de larmes, allongée sur le lit puant de Romain, elle avait attendu que cela se finisse avec empressement.
La première fois où Romain a trompé Juliette. Là aussi elle s’en souvient. A cette époque-là, ils n’avaient même pas encore couché ensemble. Il était venue la voire chez elle, complétement ivre, et lui avait tout raconté. Le pauvre Romain, il ne s’en rappel même plus, et Juliette ne lui a jamais dit.
La première fois qu’ils ont acheté un meuble ensemble, après une longue dispute dans l’IKEA. Leur premier vrai repas en tête à tête, où Romain avait gueulé comme quoi la bouffe était dégueulasse, bien que Jule avait passé l’après-midi entier à tout confectionner, la première fois où Romain l’a insulté, après une énième engueulade comme quoi Juliette en avait marre de la voir rentrer sou.
Bref, toutes ces fois, même si elles sont horribles, compte pour elle, car elle aime Romain, et c’est tout ce qui compte pour elle.

CHAPTER IV
La maison arriva dans son champ de vision. Dans une demi-heure maxi, il serait libre, libre ! Il prit un air grave mais confiant, les mains dans les poches, une mèche de cheveux lui retombant sur le front.
Arrivé devant la large porte en bois, Romain hésita. Une boule se formait dans son estomac, se tordant, le tiraillant dans tous les sens. Quand le moment fatidique arrive, c’est tout de suite moins facile. Au fond, ça ne le surprenait pas temps que cela. Quitter une fille avec qui il sortait plus ou moins depuis bientôt 15 ans, ça n’avait rien de simple, loin de là. Il tenta sans grand succès de se rassurer, en se disant que, après tout, cela se passera bien, il n’y avait pas de raison. Jule était quelqu’un d’adulte, de raisonnable, de censée. Elle comprendra. Après le choc, elle s’en remettra vite et rependra sa petite vie tranquille, sans lui, c’est sûr. Et puis, au cas où, ils pourront toujours être amis. Comme ça, si un jour il a le cafard, ou besoin d’un plan B, elle sera là. On sait jamais, mieux vaut être prévoyant.
Romain expira un grand coup et ouvrit la porte en se mordant les lèvres, ce qui fit tordre son nez vers la gauche. Juliette aurait trouvé cela mignon. La jeune femme en attendant la porte s’ouvrir sortit du canapé dans lequel elle s’était installée en rentrant du boulot et se précipita, comme chaque soir, vers l’homme de sa vie. En voyant sa mine sombre, son air gêné et son regard fuyant, elle comprit que quelque chose n’allait pas, que quelque chose venait de rompre le train-train habituel dans lequel ils tombaient. Mais comme à son habitude, Juliette fit celle qui ne vit rien, et prit le manteau de Romain gentiment, l’accrocha en sifflotant au porte-manteau derrière elle et lança d’un air anxieux :
« Tu as passé une bonne journée ? »
Romain hocha la tête en se tordant les mains. Juliette baissa la tête, comme une enfant que l’on venait de gronder. Oui, quelque chose n’allait pas. De toute façon, tout n’avait jamais été parfais, depuis le début. Leur histoire ne ressemblait pas vraiment à un joli compte, ou à une comédie américaine, loin de là.
Cette rencontre banale à pleurer, ce coup de foudre direct – pour elle, ce rêve qui se réalise enfin, leur premier baisé, leur première fois, leur départ pour Chicago, laissant derrière eux la France, la famille de Juliette, ses repères, leur aménagement, leur nouvelle vie. Tout, tout, tout. C’était trop. Aujourd’hui, Jule sans rend compte, mais elle aime ce trop, elle y est attachée. C’est trop beau, trop parfais. TROP. Oui, c’est cela, elle l’aimait trop, et c’était là le plus gros du problème. Depuis que son regard au croisé le sien, au lycée, à Paris, elle a su que c’était lui, son homme, elle s’est convaincue, ne vivant que dans l’idée de leur vie future, de tout le bonheur qui leur restait à vivre. Mais seulement, durant tout ce temps, les choses ont changées, et les gens aussi. L’être aimé peut changer lui aussi, c’est fou. Et Juliette le savait. Oui, elle savait tout, depuis le début, et c’était horrible. Elle se voilait la face, en permanence, se le cachait, oubliait, en vain. Car peut-on vraiment ignorer un tel outrage ? Non. Elle le savait, et quand elle ne savait pas, elle le sentait, le devinait d’instinct. Elle savait pour Coralie, le 16 février, la veille de son anniversaire. Ils n’étaient encore qu’a lycée tous les deux. Et cette garce était venue s’en vanter auprès d’elle, après que la chose fut faite. Cela ne faisait même pas un an que Jule et Romain était ensemble. Mais Juliette aimait Romain, et une fois de plus, elle ne dit rien. Elle se répétait sans cesse, pour se persuader que lui aussi il l’aimait, mais il avait fait une erreur avec cette fille, une erreur, ça peut arriver à tout le monde. Des fois, elle sentait qu’il n’y avait pas qu’elle, et alors pour se rassurer, elle se disait qu’elle était parano. Mais une fois le déménagement fait, il n’y avait plus de doute possible. Et Juliette, fidèle à elle-même, ce taisait, gardait ça pour elle, pour quelques larmes qui coulaient le long de ses joues un soir où elle se retrouvait seule dans le grand lit de leur maison. Jamais elle n’en parlerait, non jamais. Elle avait sa dignité tout de même. Et puis elle l’aimait, et c’est tout ce qui importait. La jalousie n’avait jamais percée dans son cœur. Pour elle, le sexe n’était aucunement lié à l’amour. Et dans son esprit, Romain l’aimait, cela ne pouvait en être autrement. Alors oui, parfois la tristesse l’envahissait, le doute la tiraillait, mais jamais la jalousie lui à fendue le cœur. Et c’est ce qui l’aidait à tenir. Peut-être que Romain voulait autre chose au lit que ce qu’ils faisaient eu deux ? Oui, peut-être. A chaque fois, Jule se rassurait, s’inventait des histoires, et puis cette sensation d’étouffement passait, elle redevenait normale, et faisait comme si de rien n’était devant l’amour de sa vie.
Oui, toutes ces années à se leurrer dans un bonheur aussi fragile qu’une brindille, trop fragile. Mais Jule effaçait ces mauvais moments du geste de la main, comme elle faisait d’habitude, et même si elle sentait que les choses lui échappait, fit comme si de rien n’était, comme d’habitude. Elle caressa du revers de la main la joue de Romain, et le tira vers le canapé.
Oui, elle avait toujours sut, au fond, quand il l’a trompait, ces yeux reflétait tout ce qu’il pensait, ressentait, et elle ne disait rien, elle crassait juste cette joue qu’elle aimait tant, comme elle vient de le faire, et souriant tendrement. Et jamais Romain ne s’est douté de quelque chose. S’il savait…


CHAPTER V :
« Romain, tu as l’air bizarre. Quelque chose ne va pas ? » demanda Jule, les yeux rivés sur le visage fermé de son compagnon. La bouche pendante et le regard flouté, elle s’avait très bien ce qui n’allait pas. Comme d’habitude elle s’avait, comme d’habitude elle devinait. Romain hésitait. Romain s’éloignait d’elle à grand pas. Pour aller où ? Vers une de ces nombreuses conquêtes, certainement. Mais peut-importe où il allait, ce que Juliette sentait, c’est qu’il partait, vite et loin, et peut être définitivement, sans qu’elle puisse faire quoique ce soit. Comme d’habitude, elle est impuissante à ce qui se passe autour d’elle. Il partait, pour de bon. A tout jamais. Mais pourquoi leur histoire ne ressemblerait pas à un conte de fée, hein ? Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, elle n’avait pas la droit à ça, elle aussi ? Jusqu’à la nuit des temps, oui, elle voulait Romain pour elle, juste pour elle jusqu’à la nuit des temps… La nuit des temps doit être terminée alors, car Romain portait, on lui reprenant d’entre ses bras, pourtant bien accroché à lui depuis leur rencontre. Juliette ne saurait expliquer comme elle le sentait. C’était peut-être ce fameux instinct féminin. Cet instinct qui pousse une mère à sauver son enfant coûte que coûte, à une femme à faire n’importe quoi pour son mari, à une grand-mère de sauvegarder sa descendance. Jule le sentait, c’était ça le plus important. Depuis toujours, elle avait tous deviné, et aujourd’hui encore, elle devinait tous.
« J’ai quelque chose d’important à te dire… Très important. »

Romain se leva du canapé, les mains fermement enfoncé dans les poches et s’installa en face de Jule, sur le fauteuil en cuir qu’elle lui avait offert pour son anniversaire, l’année dernière. Très confortable, bien que le style du fauteuil date de l’âge de pierre, et que l’idée de cadeau soit totalement à chier. Mais pour elle, il avait fait comme si ce cadeau était la crème des crèmes. Pauvre Juliette, toutes les crasses qui lui avait fait. Et elle, toujours là pourtant, fidèle au poste. Là pour préparer son petit déjeuner, son diner. Là pour faire le lit, le ménage, les courses. Là pour le détendre, le soigner, le faire rire aussi, parfois… Mais il avait beau chercher, il ne comprenait pas pourquoi il était resté avec elle si longtemps. Peut-être que de changer son train-train lui avait fait peur ? Ou juste d’avoir cette double vie le rendait plus confiant, plus sûr de lui. Il ne savait pas. Mais aujourd’hui, il en avait assez. De mentir, de faire de la peine à Jule ? A moins qu’il en ait assez de Juliette… Peu importe, il allait la quitter pour de bon, c’était clair. Il la regarda longuement, son visage blanc, penché vers la gauche, de marbre semble-t-il, ses yeux mi-clos, cherchant désespérément de cacher la détresse qui montant en elle. Ses longs cheveux marron, sans volume, pendant lamentablement Et puis son corps maigre, caché sous d’épais vêtements pour le moins démodés… Oui, rien dans Juliette ne l’attirait, alors pourquoi ? Encore une question sans réponse. Les yeux de la demoiselle le fixèrent plus intensément, attendant ce quelque chose d’« important », tout en le redoutant, et Romain baissa les yeux. Comment lui avouer ? Sa main tâta sa poche et sentit un contact dur. Le coffret de Jojo. Dedans, il avait une chaine, avec un petit pendentif en forme chien qui aboie. Juliette aime bien les chiens, le collier, alors bon, autant lui faire plaisir, pour ce dernier cadeau… Il sortit la boite marron pailletée, légèrement abîmée sur les bords, et dit d’une voix éteinte :
« Je voulais te faire un cadeau pour… »
Le visage inquiet de Juliette se ralluma un instant. L’espoir revint dans ses yeux et un léger sourire apparu sur ses lèvres. Un cadeau ? Ce pourrait-il qu’elle ce soit trompée ? Que Romain ne veuille en aucun cas la quitter ? C’était trop beau pour être vrai. La main sur le cœur, le visage impatient, Jule ne dit rien et écouta la suite :
« Pour… Romain ne trouvait plus ces mots, hésitait. Fallait-il vraiment le faire ? Mais en voyant le visage de sa future ex copine, son expression pathétique et en repassant à toutes ces années avec elle, l’envie de sans débarrasser fut plus forte que la peine ou la pitié, et il lança tout au trac : C’est un cadeau d’adieu, je pars, je te quitte. Il ajouta tout bas, comme obliger : Désolé.»
Romain garda les yeux grands ouverts, le regard fixé sur le tableau qui se tenait fièrement derrière le canapé, évitant le regard de Jule. Il n’en revenait pas. Toutes les phrases douces et rassurantes qu’il avait soigneusement préparées c’étaient envolées, laissant place à quelque chose de dur et de sec. Juliette elle non plus n’en revenait pas. Bien sûr, elle s’y attendait quelque peu, mais dit comme ça, ça sonnait différemment dans le cerveau de la jeune femme. Car pour la première fois, la vérité lui était envoyée en pleine face, sans préparation ni pommade après coup. Romain ne l’aimait pas. Il ne l’avait sans doute jamais aimé. C’était juste une bonne blague, qui avait durée certes très longtemps, mais une bonne blague, qui finira certainement dans l’oubli du jeune homme. Romain était un manipulateur, un dragueur, mais certainement pas l’homme de sa vie. Enfin si, il l’était, il était même bien plus pour elle. C’était sa vie, sa raison d’être, sa raison de vivre, c’était elle... Mais ce n’était pas réciproque. Il allait partir, s’en aller à tout jamais, pour ne jamais revenir vers elle. C’était définitif, et clair dans l’esprit de la jeune femme maintenant. Oui très clair. Elle se leva, raide comme un piquet, les yeux tremblant de larmes qui ne voulaient pas coulées. C’était clair, limpide même. Tout dans sa tête était ordonné. Elle s’avait ce qu’elle avait à faire. Il fallait que Romain reste. Alors il fallait tuer Romain. Pour qu’il reste à jamais avec elle. A tout jamais. C’est une rage que seule une femme aussi désespérée et triste que Juliette peut comprendre. Une rage d’amour et de feu. Une rage que personne ne pourra éteindre ni même apaisée. Elle d’ordinaire si passive ce vit transformée. Romain c’était levé et avait ouvert la petite boite. Une chaine avec un petit chien en pendentif était posé sagement dedans, comme si il dormait. Marco le sortit et l’ouvrit. Jule le regardait faire, bouillonant intérieurement, son cerveau cherchant un moyen d’en finir. Elle ne bougeait, ne criait pas, et seul ses larmes qui coulaient le longs de ses joues montraient qu’elle avait compris la situation. Comment le tué, comment vivre sans lui, comment survivre dans cette ville inconnue, comment faire sans Romain, elle qui avait tout quitté pour le suivre si loin ? Comment faire, une fois qu’il sera mort ? Comment, comment, comment ? Rien. Aucune réponse. Mais la rage folle qui habitait sur le moment pouvait en être une. Juliette se jeta sur Romain désespérément et de ses petites mains fragiles lui encercla la gorge et serra, serra autant qu’elle le put. Elle ne pleurait plut maintenant, toute son énergie était convertie à serrer, plus fort que tout. Mais Romain était malgré tout quelqu’un de largement plus fort qu’elle, et en quelques seconde et se dégagea d’elle et l’envoya contre le mur, le visage rouge, la paupière frétillante et les mains tremblantes. Le choc sembla sortir la jeune femme de l’état meurtrier dans lequel elle avait sombré et, recroquevillé dans un coin, elle pleurait à chaudes larmes, les mains cachant ses yeux rouges. Elle venait d’échouer. Il allait partir, il allait l’abandonner, c’était sûr maintenant.
« T’es vraiment trop conne »
Sa voix si douce d’ordinaire était tranchante et mauvaise. La transformation était totale. C’est fou comme l’instinct de survie, même minime, peut changer un homme. Jule releva la tête et lui lança un regard implorant.
« Je…je ne voulais pas, je n’ai jamais voulue…je… »
Romain balayait d’un geste les explications de la jeune femme et la relava en la secouant comme un poirier
« Qu’est ce qui t’as pris, t’es complétement folle, ma pauvre fille ! Oublie Jule, oublie-moi. Retourne en France, fait le tour du monde, j’en sais rien moi, bordel de merde, mais oublie-nous.»
Il finit par la lâcher une fois que son visage était redevenu aussi doux et séduisant qu’à l’ordinaire. Il partit dans la chambre et quelque minutes plus tard il sortit avec une tonne de valises qu’il tira avec peine jusqu’à la porte d’entrée. Et il partit. Juliette regarda sa silhouette musclée s’en aller dans l’encadrement de la porte, penchant sous le poids de ses valises. C’était finit. Leur histoire était terminée. Toutes ces années de bonheur disparu en une après-midi de printemps ensoleillé. Pourquoi c’était-elle jetée sur lui ? Pourquoi avait-elle tenté de le tuer ? C’était ridicule. Elle aurait pu le récupérer, lui faire des promesses…le garder. Mais elle ne l’a pas fait. Et Romain était partit, laissant juste ce pendentif en forme de chien qui aboie. Jule le prit dans ses mains. Il était glacé et le contact lui donna un frisson dans le dos. Elle se l’attacha autour du coup et se dirigea vers sa chambre. Vers leur chambre, vers la chambre de Romain… Elle s’allongea sur le lit, pleurant silencieusement, hoquetant parfois. Elle passa ses bras sous l’oreiller et sentit le pyjama de Romain. Il avait dut l’oublier. Juliette tira le short gris et le porta de ses mains tremblantes à son visage. Quelques gouttes translucides se déposèrent sur le tissu. Jule pleurait. Elle pleurait tous les malheurs de ces dernières années. Elle repensait à tout ce qui c’était passé depuis qu’ils c’étaient rencontrés. Tous ce qu’elle avait fait pour lui, tous les sacrifices qu’elle avait dut accomplir. Tout n’était que souvenirs maintenant. Partit avec Romain certainement, dans l’encadrement de la petite porte en bois de leur maison. Pourquoi était-elle partit à Chicago, il y a cinq ans aussi. Pourquoi l’avait-elle suivit, elle la petite Française éperdument amoureuse ! Pourquoi avait-elle suivit cet homme ? Pourquoi avait-elle aménagé avec lui dans cette foutue maison dans cette ville totalement inconnue, alors qu’elle avait tout en France, sa famille, ses amies, ses habitudes, son travail ? Pourquoi ? Parce qu’elle l’aimait. Jule bougea les lèvres et un murmure à peine audible s’en échappa, comme un filet de sang :
«Romain… »

CHAPTER VI :
C’est fou comme quoi entre l’amour et la folie il n’y a qu’un pas. Le fil qui fait que nous ne sombrons pas et minuscule, et si facile à casser. A chaque instant nous pouvons déraper, à moins qu’il ne se rompt, et alors là c’est la chute, et plus personne ne peux nous rattraper, a par la folie qui depuis le début nous guette et n’attendait que notre faux pas. Elle sort à ce moment ses griffes et nous attrape pour nous amener dans son monde, sans même que l’on s’en rende compte. Oui, entre amour et folie, il n’y a pas grand-chose…
Juliette Rehak fait partie de ces femmes qui après une rude déception amoureuse se laisse sombrer, avec presque du plaisir inconscient, dans la folie. Oh, ce n’est pas une folie à être interner dans un hôpital psychiatrique, avec l’entonnoir sur la tête et la langue qui pend. Non, c’est une folie plus sournoise, plus vicieuse, indétectable pour une personne non mis en garde.
Ainsi Juliette, après le départ de Marco se persuada qu’il était mort, d’une grave maladie impossible à guérir. Ce mensonge totalement délirant lui permet de se cacher de la réalité, qui lui fait bien trop mal. Mais si un jour quelqu’un déchire se voile derrière lequel elle s’est caché, si quelqu’un retourne le miroir, qui sait comme la jeune femme réagira ?

CHAPTER VII :
Jule roulait, la radio à fond, fredonnant machinalement l’air d’une musique qu’elle n’avait jamais entendu auparavant. Elle ne s’avait pas pourquoi elle était partie en Angleterre, ni ce qu’elle comptait faire. Depuis la mort de Romain, tout était embrouillée dans sa tête, et de fortes migraines la prennent par moment, l’attaquant sans relâche, ne se laissant pas intimider par la tonne de cachet qu’elle avale à longueur de journée. Juliette soupira et baissa la radio. Dehors il pleuvait, l’Angleterre restait fidèle à sa réputation : ciel gris et pluie à longueur de journée. Mais cela ne gênait pas vraiment Jule. Elle aimait la pluie. Plus encore l’orage. L’eau qui fait couler ses vêtements sur sa peau, les gouttes glacées qui dégoulinent le long de son dos, les frissons de bonheurs, et la sensation de se rapprocher de Romain, partit loin dans le ciel…
Au loin, elle vit un village. Fatiguée par une journée de route et par une migraine qui ne la quittait pas depuis deux bonnes heures, elle décida de s’y arrêter. Elle ne s’avait pas qu’elle n’en ressortirait jamais…
behind the computer



Je me présente, je m'appelle Alice mais on me connait plutôt sous le nom de Maï et je suis âgée de 14 ans. J'écris environ un peu plus de 1 page World en RP, et je viens environ 3/7 sur le forum. Je suis une des fondatrice du forum. Pour finir, et bien je vous z'aime..


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Jule M. Rehak
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