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:: Enclosed Village ::

Voyons, ce n'est pas si terrible
 
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 HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen

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Kathleen Alyn
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Kathleen Alyn


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MessageSujet: HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen   HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen Icon_minitimeLun 25 Juin - 20:04

    [Franchement, c'est galère d'avoir changé le nom de mon personnage. J'arrête pas d'écrire "Calypso" avant de me rattraper et de dire que zut, je m'appelle Kathleen maintenant... Bon sur ce, bonne lecture, c'est fait vite fait j'espère que ça suffira. x)]



HOPE.
Partie.1 - 1100 mots


    Kathleen ouvrit les yeux.
    Pas comme on ouvre les yeux un matin, quand on vient de terminer une belle nuit de sommeil, qu'on s'étire doucement avec un sourire sur le coin des lèvres, qu'on se lève en chantonnant un air de notre connaissance avant d'enfiler un peignoir tout doux sur la peau et de se diriger vers la cuisine en baillant / bref, pas comme un réveil normal. Elle ouvrit les yeux d'une façon beaucoup plus proche du sursaut effrayé suite à un cauchemar que d'un beau matin joyeux et ensoleillé.

    Elle avait cauchemardé. Encore.
    Rêvé d'une prison froide et humide, vu sous ses paupières closes les barreaux qui la séparaient du monde extérieur, sentit sous sa peau la morsure de l'humidité provenant de son maigre matelas, seul élément pouvant améliorer le confort de sa vie, entendu dans son sommeil un rire cruel. Elle se souvenait s'être vue se jeter vers la fenêtre, s'être vue pleurer des larmes amères, elle se souvenait encore du frisson qui avait parcouru tout le long de son dos. Et puis ses yeux s'étaient ouvert, et elle s'était sentie littéralement arrachée. Arrachée des griffes de cet horrible cauchemar, arrachée d'un sommeil trop lourd.

    Ses yeux vides scrutaient un point, loin devant elle. Autour d'elle, c'était le ciel, c'était le pavé, c'était le chuintement apaisant d'une fontaine, c'était le chant calme des oiseaux, c'était une odeur de pain frais et de fleurs colorées, c'était un rayon de soleil caressant sa joue, c'était le contact dur du bois dans son dos. Se redressant, Kathleen passa une main sur son visage, comme pour vérifier qu'il était bien là, intact, puis ébouriffa ses cheveux blonds. Le paysage était paradisiaque. Voilà une rue bien tranquille... Que faisait-elle ici ?

    Il n'y avait presque personne dans la rue / et même s'il y en avait eu, Kathleen ne les aurait pas regardé. Peut-être ne les aurait-elle même pas aperçu. Que faisait-elle ici ? Quelle heure était-il ? Certainement pas l'heure de piquer un somme, encore moins sur un banc et vu de tous. La belle se souvenait juste d'être venue là en début de matinée. Elle se serait donc endormie ? Il est vrai que depuis un certain temps, elle se sentait rompue de fatigue... Pas une fatigue physique, car finalement, elle ne bougeait pas tant que ça, et avait depuis quelques semaines arrêté le sport. Cela ressemblait davantage à une fatigue mentale, une grande lassitude, de celle qu'on ne peut pas guérir par des vitamines ou des médicaments, de celle qui s'effaceront peut-être avec le temps.

    Ses pensées la ramenèrent vers son cauchemar. La captivité, c'était ce qui effrayait le plus Kathleen. Elle aimait se sentir libre, voilà d'ailleurs l'une des raisons qui l'avait poussée à quitter Paris pour s'installer dans un village plus calme. Un village au cadre enchanteur et qui, pensait-elle, suffirait à la rendre heureuse, de ce bonheur qu'elle avait toujours espéré connaître. Pensait-elle.
    Elle s'effondra quand elle sentit ce cauchemar s'ancrer dans l'âpre réalité qui l'entourait.

    Enclosed Village / finalement, ça n'était pas si différent de son rêve.
    Kathleen se releva, tira nerveusement sur son débardeur blanc et ajusta les plis d'un pantalon ocre, trop large pour elle. Elle trouva ses sandales près du banc, les enfila vivement puis observa son reflet dans l'eau de la fontaine, à son côté. Elle se trouvait amaigrie / en bonne santé mais amaigrie. Ses yeux aussi semblaient avoir perdu un peu de lumière, et menaçaient de se cerner dans peu de temps. Ensuite, elle leva le minois et tomba nez à nez avec une caméra. Braquée sur elle. L'envie de tirer la langue se fit pressante, mais elle la réfuta et se contenta de fixer ce bloc sombre d'un air réprobateur, presque moqueur. Des caméras, elle en savait partout. Pas forcément visibles. Pourtant on en voyait tout autour de nous. Sans voir l'objectif ou le déclencheur, sans voir la masse elle-même, on en devinait la présence néfaste. Kathleen s'en était bien rendue compte, quand en ouvrant son tiroir, elle avait trouvé un objectif braqué sur elle / elle ne savait pas et ne saurait sans doute jamais qui, comment et pourquoi on avait placé cette caméra dans son meuble favori, mais depuis ce jour elle se méfiait.

    Et puis il y avait ce journal... Tout y était consigné, interprété de la pire façon qui soit ! Par chance, Kathleen n'avait pas encore eu l'occasion d'y figurer, mais elle avait pu constater de ses yeux les ravages que pouvaient engendrer une rumeur / qu'elle soit vraie ou fausse, d'ailleurs. Le simple fait d'avoir un doute (et quoi de mieux pour douter qu'un journal officiel ?) pouvait ruiner bien des choses. Mieux valait se tenir à carreaux, malgré l'envie d'agir / l'ennui, c'était agir comment ? Les gens ne sont pas très utiles en prison, car il va sans dire que le moindre mouvement de révolte serait réfuté immédiatement.

    La belle erra encore quelques instants le long de la rue. Cette dernière rétrécissait à vue d'œil, jusqu'à ne devenir qu'une ruelle inquiétante. Une pâle lumière réussissait encore à se faufiler entre les toits abîmés, mais cela ne réussissait pas à éclairer convenablement la rue. Kathleen jura en se prenant les pieds dans un vieux journal traînant depuis trop longtemps sur le sol, et termina les fesses sur le pavé humide, faisant bondir un chat interrompu dans sa sieste. Elle tendit la main pour le caresser, le faisant fuir par la même occasion. Il était maigre lui aussi. Les chats souffraient-ils dans ce village ? Faisait-on souffrir même les chats ?

    Elle se releva et avança prudemment, sans trop savoir où elle allait.
    Une silhouette, enfin, se découpa devant elle, la faisant expirer enfin (elle se rendit soudain compte qu'elle avait retenu sa respiration jusque-là. Un réflexe, sans doute : dans cette ville, tout pouvait arriver, et on avait peur même dans une ruelle déserte !). Le visage de Kathleen s'éclaira d'un grand sourire, et elle accéléra le pas vers l'inconnu, pressée d'en finir avec ce sentiment d'angoisse constance qui lui rongeait le coeur. Parler avec quelqu'un lui ferait-il du bien ?

    Parler pour dire quoi ? Maladroitement, la belle passa une main dans ses cheveux et demanda, la voix un brin tremblante (comme elle aimerait, parfois, avoir l'assurance des supers-héros dans les films d'action / mais hélas, elle était loin d'être une super-héro, et saluer quelqu'un demandait un effort parfois difficile à fournir) :

    - Hum... On se connaît ?

    Et elle s'en voulut d'être aussi simple.
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Gwenaël Jeffroy
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MessageSujet: Re: HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen   HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen Icon_minitimeVen 29 Juin - 18:49

[Moi qui avait l'habitude d'écrire à la première personne, cela prend du temps de se mettre à la troisième... 8D
P.S: Pas taper moi s'il y a des fautes d’orthographes, je suis innocente. ]

1er Partie-1165 mots




Jusqu'à avant , la vie était supportable pour Gwenaël. Elle vivait d'utopie, croyant qu'un jour, la reconnaissance lui tomberait. Alors au fond, quelques jours de repos, cela ne lui ferait jamais de mal...


La brune se promenait dans la ville, en quête de sortie de secours, ou alors une porte secrète que seuls les plus réfléchis trouveront et pourront alors sortir s'ils jurent silence sur ce village au prix de leur vie. Si Gwenaël avait un seul moyen de partir, de s'évader de là, même si elle devait collaborait avec l'être omniscient, elle le ferait. Elle ne pensera jamais aux autres pour l'instant, là son esprit est ailleurs et ne souhaite que respirer un air non opprimé. Elle se sentait oppressée ici, elle voudrait se cacher loin des regards des caméras mais elle savait très bien que où qu'elle soit, on pourrait toujours la contempler, même si on était loin d'elle. Elle voudrait montrer sa colère mais son désespoir prenait le dessus. Son corps lâcherait avant qu'elle ne puisse crier sa détresse. Car elle ne supporte pas de manger pour l'instant et ne pouvait dormir, restant alors lire le soir des classiques de la littérature espérant ainsi penser à autre chose pendant quelques instants plutôt au fait qu'elle seule, bien seule. Aucun espoir ici, dans une ville on est renfermé sur nous-même, sans connaître personne. Aucun espoir. Et l'espoir fait vivre?

Habillée dans des habits de haute couture et sobre, le bruit de ses sandales qui contrastait avec sa tenue, raisonnèrent sur dans les ruelles, ses oreilles n'avaient entendus que ce bruit-là depuis deux jours. En effet, elle était arrivé depuis sept jours, un jour pour essayer de bien comprendre la lettre et découvrir aussi des caméras insérées un peu partout. Deux jours pour masquer à elle-même ses larmes et redevenir forte. Un jour pour tenter toute sorte d'appel au secours en vain, un jour pour essayer de juste se reposer un peu. Puis enfin, les deux derniers pour découvrir ce village des plus... déprimants. Personne, ou presque personne. Et les seules personnes qu'elle peut entrevoir sont très vite partis. Et heureusement. Gwenaël n'a jamais supporté de discuter, à cause d'une timidité surhumaine l'empêcher de dire les fonds de ses pensées, -sinon, sa vie sociale se serait restreint à des ennemies- donc elle s'était habitué à une certaine solitude. Ce n'était donc pas cela qui la faisait la plus souffrir, non. C'était qu'ici, l'ambition ne servait à rien. Cela la tuait de savoir que j'ai passé du temps à me vouloir avoir un statut social pour qu'une lettre l'apprenne que cela n'a servit à rien comme ses sourires pour avoir des liens avec des personnes importantes.

Arrivant dans une rue, la brune lut son nom "Rue de L'Allégeance". Elle ria intérieurement de ce mensonge, entrer dans cette rue ne va guère l'aider pour retrouver un peu de bonheur, surtout ici. Le rue était étroite, et sombre comme le reste de la ville. Vide aussi, et cela ne l'aidait pas pour avoir une bonne opinion de ce lieu. Et bien qu'il ne faisait guère froid, elle frissonna de voir qu'elle se sentait encore surveiller, et avoir toujours l'impression que quelqu'un la guette par derrière. Elle détestait cela, elle haïssait. Elle n'avait plus le pouvoir de son destin, elle avançait dans quelque chose de flou et d'incertain. Comme sa respiration se fit de plus en plus compliqué, elle décida rapidement de s'arrêter au milieu de la rue pour remettre son cœur bien en place. Ses jambes tremblaient. Elle s'énerva de sa propre faiblesse. Elle devait être forte et surmonter cette épreuve, elle trouvera bien une solution un jour. Et si ce n'était pas maintenant, ce serait bientôt, dans les jours à venir. Car oui, il y a toujours une solution à un problème. Elle arrêta de respirer, espérant ainsi reprendre le contrôle de son corps, puis respira lentement en gardant son calme. Ça ira mieux, ça ne peut qu'aller mieux... Elle baissait la tête quelques instants, et reprit rapidement une expression grave. Elle se remis alors debout, droite et recommençait à marcher.

Mais ses pas se firent lourds et difficiles. Elle soupirait et se plaqua sur le mur le temps de pouvoir enfin marcher normalement. Cette situation la pesait, il était certain mais elle ne voulait pas rester une personne faible qui commençait peu à peu à mourir. Son orgueil ne la permettait pas. Elle ne fléchirais pas, elle le refusait. Ce village rendait fou, elle le savait, mais elle voulait garder son sang froid et avoir encore sa vie en ses mains et ne pas perdre sa personnalité. Si elle arrivait à partir d'ici mais qu'en dehors, elle soit une personne qui ne cesse de sombrer et qui fasse une dépression n'était pas intéressant. Ses pensées furent bousculées par un voix lointaine. Bien qu'elle ne compris pas ce qu'elle disait, elle se surpris à penser qu'on allait bientôt venir lui parler. Mais bien sûr, ce serait la pire des situations qui pourrait se passer, situation presque inimaginable si l'on réfléchis -en effet, ce pas juste parce qu'on entend un bruit humain que cette personne va apparaître. Alors que pensez-vous quand elle vit une jeune blonde qui venait rapidement vers elle avec une envie apparente de discuter? Elle se dit tout simplement «Nous sommes dans un village extraordinaire...» Elle soupira de nouveau, nouvelle épreuve. La brune détestait cela, parler avec des gens. A chaque fois, elle devait se forcer à ouvrir la bouche et espérer ne pas dire des choses mauvaises pour de futurs relations. Elle était timide, trop timide. Elle se cachait très facilement de la foule pour éviter toute discussion compliquée. Enfin arrivée vers elle, elle se détachais lentement du mur pour me mettre droite devant elle. Elle la contempler d'un œil blasée. La femme en face d'elle était encore bien jeune, Gwenaël avait une certaine crainte de la conversion. La brune souriais pas, elle n'avait pas le cœur à cela. L'inconnue pris son temps pour parler d'une voix hésitante:

-Hum... On se connaît ?


… Pourquoi est-elle venue vers moi pour dire cela? N'a t-elle pas vu que je n'ai pas le cœur à cela, et surtout pas avec une personne telle qu'elle? La brune était remplie de préjugés et cela ne changerait jamais. Elle ne sut que dire devant des paroles aussi stupides pour elle et n'y répondit par une négation du visage. Comme elle sentait qu'elle devait bien répondre quelque chose, elle se força à sortir quelques mots:

-Non, évidement non.

.. Cela suffit?

Gwenaël n'avait aucune marque physique amicale. Le visage neutre, voire indifférent pour essayer de masquer son malaise devant un simple contact humain. Elle marqua un temps d'arrêt pour reprendre:

-Nous nous rencontrons pour la première fois ici...

Elle tenta de contracter son visage pour former un léger sourire sur ses lèvres mais cela était tellement faux... Même le plus stupide des humains pouvaient comprendre qu'elle se forçait. Gwenaël détestait cette conversation, cette situation, ce lieu, Tout!


Dernière édition par Gwenaël Jeffroy le Jeu 5 Juil - 16:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen   HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen Icon_minitimeJeu 5 Juil - 15:41

    "le bruit de ses talons raisonnèrent sur dans les ruelles"... Euh pardon, mais n'as-tu pas banni les talons de ta garde-robe ? O.o [Non non, je n'apprends pas les présentations des gens par coeur.]





HOPE.
Partie.2 - 1000 mots

The A Team



    Un début de rouge monta tout droit sur les pommettes de Kathleen, renforçant encore cette impression de gêne dans laquelle elle se trouvait. Impression venant directement du fait que son interlocutrice, en contre-jour si bien qu'elle ne pouvait distinguer ses traits, la fixait dans un silence immobile et pesant. Un simple mouvement de la tête, de gauche à droite, parvint aux yeux démesurément ouverts de la jeune fille, en un "non" tout aussi silencieux. Tant pis, songea-t-elle encore, se ressaisissant. On fera connaissance, ce sera drôle.

    Et comme si Kathleen n'avait pas comprit ce message, la femme en face prit la parole :

    - Non, évidemment non.

    Cette phrase toucha la demoiselle en plein cœur. Le ton, monocorde, semblait n'admettre aucun intérêt quelconque à la conversation, donnant l'impression que ces mots avaient été lâchés par inadvertance, ou crachés sur le sol avec mépris. Quant à la voix elle-même, c'était un mélange de timbre grave et d'un reflet d'indifférence totale. Un frisson parcourut l'échine de Kathleen, qui pour la première fois se dit qu'il était peut-être encore temps de partir, et tant pis pour cette femme ! Oui, pour la première fois l'idée de faire amie-amie avec quelqu'un lui parut saugrenue, si ce n'est absurde. Elle allait tourner les talons quand la voix reprit, interrompant le geste à peine esquissé :

    - Nous nous rencontrons pour la première fois ici...

    Etait-ce une invitation à continuer la conversation ? Kathleen, ravie, reporta son regard vers l'inconnue. Puis pour mieux voir, se décala un peu à droite. N'ayant plus le contre-jour dans la figure, elle put mieux observer la femme en face d'elle. Un visage pâle et mince se détachait du reste du corps, seule tâche opaline dans la masse sombre constituée de cheveux épais et châtains, et de vêtements très chics, noirs. Combien pouvait bien coûter cette magnifique veste, taillé dans l'un de ces tissus tellement chers que l'on ne connait même pas son nom ? La jeune fille jeta un regard sur son pantalon ocre et son simple débardeur blanc à dix euros, qu'elle remonta prestement, se sentant presque nue devant cette femme si... bien habillée ? (Le mot bien semblait faible !) Oui, la femme en face d'elle possédait une aura charismatique, voire impressionnante.

    Cette impression de fièvre, voire de mal-être, venait sans doute aussi du fait que la femme en face d'elle semblait plus âgée. La jeune fille avait toujours tenu en très haute estime "les vieux", comme elle les appelait dans un sourire. En face d'elle, c'étaient une vingtaine d'années d'expérience en tous genres, et le respect qui emprunt alors le coeur de Kathleen valait n'importe quelle aura mystérieuse. Puis se reprenant, la belle secoua ses cheveux blonds, les ébouriffants un peu plus : qu'elle soit plus âgée ou non, l'impression dominante de cette femme était celle de la supériorité, et cela, elle détestait. Ce n'étaient pas cinq années de plus qui pouvait faire dire à cette femme qu'elle était supérieure. Ni lui permettre de parler sur ce ton froid et distant, quand Kathleen avait besoin de soutien. La mâchoire serrée, elle reprit son observation, cherchant le moindre détail qui pourrait lui faire revoir cette triste théorie.

    Reportant son regard vers le visage, cherchant à montrer le moins possible qu'elle l'observait, Kathleen se concentra sur les lèvres de l'inconnue / sans doute pour ne pas avoir à regarder les iris noires braquées sur elle, et le plissement si caractéristiques des yeux malsains. Un sourire s'était posé sur ces lèvres, un sourire que dans d'autres situations la demoiselle aurait adoré contempler. Mais ce sourire respirait le faux à plein nez. Kathleen, elle, voulait voir une multitude de vrais sourires sur le visage d'une multitude de gens. Histoire de détendre l'atmosphère, elle prit à son tour la parole, d'un air enchanté.

    - J'en suis ravie. J'ai croisé si peu de monde dans cette ville, tous enfermés ! Ca me fait plaisir de pouvoir enfin parler à quelqu'un.

    Et c'était vrai. Depuis son arrivée en ville, les seuls mots que Kathleen avaient pu prononcer étaient des phrases qu'elle se disait à elle-même (comme "où ai-je encore pu mettre mes lunettes ? C'est fou ça. Saint Antoine, retrouve-les moiiii...") ou des phrase de politesses, comme bonjour/ au revoir/ je voudrais une baguette de pain s'il-vous-plait. Parler à quelqu'un pour le simple plaisir de parler, de converser, parler pour échanger des idées, parler pour débattre d'une actualité, parler du dernier livre qu'elle avait lu ou de conseils pour sa nouvelle peinture, tout cela lui manquait tant ! Ce manque, c'était une petite bête bien trop noire qui lui bouffait le coeur. Alors parler à quelqu'un, même quelqu'un d'apparence antipathique, elle en avait envie. Non pas envie, besoin.

    L'imagination de Kathleen lui jouait-elle des tours ou la femme venait-elle de lever les yeux au ciel ? En l'observant un peu plus, la jeune fille... ne remarqua rien. C'était plutôt un problème : aucune marque de sympathie, de joie, rien qui ne pouvait faire entendre que le bonheur de converser tranquillement soit partagé, ne traversa seulement le visage de l'inconnue. Le coin droit de la bouche de Kathleen se crispa, puis revint très vite à la normale. Un vieux tic nerveux dont elle n'avait jamais réussi à se débarrasser. Peut-être sa remarque avait-elle blessé la femme ? Etait-ce maladroit ? Avait-elle dit quelque chose qu'il ne fallait pas dire ? Les gens, dans des situations si compliquées, devenaient sensibles et susceptibles, semblait-il... Essayant de rattraper le coup, elle continua précipitamment :

    - Je m'appelle Kathleen... Alyn. C'est Kate pour les intimes.

    Tendant une main engageante vers celle qu'elle espérait voir devenir une amie, ou tout du moins une connaissance, Kathleen dégaina son plus beau sourire / un sourire vraiment sincère, qui souhaitait-elle, toucherait peut-être son interlocutrice si peu loquace...
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MessageSujet: Re: HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen   HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen Icon_minitimeMer 1 Aoû - 21:55

[Désolé de ce monstrueux retard à mon tout premier Rp à ce forum... Bouhou. Puis je crois que c'est un fait, j'ai des trous de mémoire Oo'. J'ai édité l'ancien Rp en espérant que personne n'aura remarqué.... HuHu.]

2ème partie-1058 mots



Une personne en face d'elle, une impression d'enfermée se fit sentir. La situation était tendue. Elle s’adossait un peu plus contre le mur. Elle n'espérais pas disparaître, ce genre d'aspiration n'est que idiotie pour les benêts. 

- J'en suis ravie. J'ai croisé si peu de monde dans cette ville, tous enfermés ! Ça me fait plaisir de pouvoir enfin parler à quelqu'un.

Mais si en faite, cette personne n'espérait que s'arranger pour énerver au plus Gwenaëlle. Et si elle était une personne qui travaillait ici, qui savait sa vie en avance, qui savait ses réactions en avance? Non, elle se rappela que l'on remarquait de loin les serviteurs du méchant maire, à peine s'ils avaient une pancarte sur la tête qui criait "Je suis quelqu'un de plus stupide encore le psychopathe qui vous a enfermé et je trouve cela génial!". De plus, le seul ayant du pouvoir est le psychopathe... Gwenaël devait se contenter de vivre ici jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose. Jusqu'à par exemple que quelqu'un se mette à lui parler. Et qu'elle devait répondre, et qu'une discussion devait se faire, jusqu'à peut-être former une amitié simple et dure, ou une haine intense en voyant que ce genre d'espèces d'humain s'affiche devant elle. Cette fois-ci, elle ne tenta même plus de sourire. Ça avait bien trop demander d'effort la dernière fois, elle n'avait pas envie de réessayer. Elle avait vue un signe nerveux sur le visage de la commère. Se demandait-elle si elle déranger cette personne? Si elle n'avait pas dit quelque chose de stupide? Si ce genre de personne qu'était Gwenaël Jeffroy ne s'agacer pas de cette conversation sans aucune importance? Et qu'elle voudrait juste ne pas être là.. Bon, peut-être faut-il que c'est trop espérer de la blonde. Mais n'arrêtant pas là dans le massacre, elle se précipita pour parler, comme pour réparer une bêtise faite.

- Je m'appelle Kathleen... Alyn. C'est Kate pour les intimes. 

La bêtise n'était pas pardonnée, elle s'enfonçait. Elle se répéta mentalement dans sa tête le prénom et le surnom de la bonde puis plus lentement son surnom comme pour le souligner. Pourquoi la blonde lui donnait-elle ce genre d'information? Espérait-elle un jour que Gwenaëlle prononce ce surnom avec affection? Puis la brune se rappela rapidement que ce genre de phrase entrait dans une discussion digne de ce nom avec des gens polis quoique excités. Puis Kathleen lui tendit sa main. Elle pris sa main doucement et agita peu leur mains enlacé comme le voulait la coutume mais tout ce qu'elle voulait c'était mettre rapidement fin à cette détestable marque de politesse. Enfin fini cela, elle se redressa de son mur pour se donner de l'importance en disant son propre prénom. Prénom venant de Bretagne, sa région d'enfance qu'elle avait quitté très rapidement. Cette région, elle ne la détestait pour ses paysages brutes, mais franchement, ce n'aurait été là où ses ambitions se seraient réalisées. Trop petit, pas assez de monde, trop d'espace rurale. Non, vraiment, ce n'était la région idéale pour se qu'elle voyait de son futur empire. ... Futur empire à l'abandon cependant. Avant que des sentiments se délivrent, elle lui répondit:

-Gwenaël Jeffroy et... je n'ai pas de surnom.

Cela la ferait vomir si quelqu'un s'autoriserait à la surnommer Gwen et une absurdité de ce genre. Elle s'appelait Gwenaël et elle voulait qu'on le prononce parfaitement avec toutes ces syllabes. Quant à son nom, personne ne pouvait l'écorcher, elle ne le supporterait pas non plus. Mais, quand elle dit tout cela, elle se taira tout de même si ose faire ces interdits silencieux. Cela ne ferrait-il pas stupide qu'elle aille hurler pour cela? Une caméra alors tournera vers eux et filmera tranquillement. Elle supportait le regard humain et celui des machines encore mieux. Surtout, qui pouvez le voir? Qui était derrière? Qui les guettait en permanence? Gwenaël, d'un geste de la tête se débarrassa de ces mauvaises pensés et plantais ces yeux dans ceux de la blonde surnommée Kathleen. Elle n'osait pas lui dire en face qu'elle la dérangeait et qu'elle voudrait tout simplement qu'elle parte. Non, sa bouche n'arriva pas à ce genre de phrase.. 

-Je voudrai que... Non, non... euh... Kathleen... Excusez-moi, mademoiselle Alyn... 

Elle inspira, et souffla lentement. Comment l'appeler? Elle n'avait pas pris l'habitude de conversation mondaine et le rouge monta à ses joues. Elle se sentait vraiment très mal mais restait pourtant toujours aussi droite. Elle voulait surtout penser qu'elle avait perdu la face, alors qu'au fond d'elle, elle se criait cela. D'un tic nerveux, elle se gratta la main. A chacun son tour de montrer son anxiété. Elle attendit quelques instants, n'osant pas reprendre la parole de peur de bégayer, que sa voix tremble ou des choses de ce genre. Pas une deuxième fois. Elle souffrait vraiment pour rien. Elle toussera pour rétablir sa voix.

-Dites-moi, que pensez de la personne qui a voulu nous emprisonner ici?

Elle ne l'avait pas appelé tout simplement mais par pur politesse, elle vouvoyait toujours. Elle vouvoyait chez ma famille, et même avec des semblants d'amis. Elle tutoyais juste avec ses pauvres relation masculines et dans sa jeunesse, avec seulement son ancienne meilleure amie. Enfin, meilleure... Non, plutôt la seule. Elle reprit:

-Il ne doit avoir rien dans le cerveau. A quoi cela lui sert réellement? Il n'obtient aucun pouvoir, il reste toujours un fou. Fou et stupide. 

En répondant à sa propre question, elle prenait moins en compte la présence de la personne en face d'elle. Elle avait souvent utilisé cette technique quand on devait se montrer polie pour un rendez-vous par rapport au travail. Puis Gwenaël se souvenut qu'elle n'était obligé d'être polie. Et puis, il fallait faire comprendre à la blonde surnommé Kathleen qu'elle avait choisi la mauvaise personne. Alors elle soupira, espérant que ce signe d'agacement se suffirait à lui même. Elle espérait que la conversation se tournerait court, que la blonde eut une envie pressante, qu'elle se rend compte qui était la personne en face d'elle. Ainsi Gwenaël rentrera chez elle, seul, et repensera qu'elle n'est rien ici, même pas une personne charismatique avec du talent pour l'élocution. Agaçant. 
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MessageSujet: Re: HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen   HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen Icon_minitimeSam 18 Aoû - 14:32

[Nous sommes quittes pour le retard. Pardon.]

HOPE.
Partie.3 - 1200 mots

    Souvent, les premières impressions sont fausses. Pour ne pas dire tout le temps. Et après tout, c'est bien normal : la première fois que l'on voit quelqu'un, nos fondements ne peuvent se fier que sur l'apparence. Un regard, un visage, une façon de s'habiller, ne suffit pas à faire un jugement complet et fiable. Ainsi Kathleen Alyn, la main toujours tendue devant elle, espérait très fort s'être trompée au sujet de la femme devant elle, elle espérait de tout son coeur qu'une main se glisse dans la sienne et la presse affectueusement. Hélas pour elle, la poignée de main qui suivit n'avait rien d'affectueux. On aurait plutôt dit que ce geste, pourtant si habituel et simple, répugnait au plus haut point la femme en face d'elle.

    -Gwenaël Jeffroy et... je n'ai pas de surnom.

    Il sembla à nouveau à Kathleen que Gwenaël, puisque tel était son nom, ne connaissait rien d'autre que ce ton monocorde et froid qu'elle utilisait quand elle parlait. Une façon on ne peut moins polie de lui faire comprendre que la conversation devait s'arrêter ici et maintenant -et n'avait, d'ailleurs, aucune raison d'avoir eu lieu un jour. Il suffisait d'observer la femme, soudain dressée sur ses hauts talons, droite comme un i, pour déduire qu'elle n'aimait pas (ou plutôt, qu'elle exécrait) les conversations amicales.

    Peut-être même exécrait-elle les amis tout court, comme en témoignait sa dernière phrase. Si elle n'avait pas de surnom, c'était sûrement parce que personne ne lui en avait jamais donné ? Dans ce cas Kathleen serait ravie de lui trouver un petit nom -elle était championne de cette catégorie. A moins, bien sûr, que cette absence de surnom soit liée à une raison bien plus sombre : à savoir, que cette femme refusait catégoriquement toutes marques d'affections, aussi bénignes soient-elles. Ce qui expliquerait, par la même occasion, l'absence d'amis. Qui voudrait pour ami quelqu'un qui refuse de parler et de se faire surnommer ?

    Mais Kathleen était bien trop naïve pour croire réellement à ce raisonnement qui fleurissait dans son for intérieur, et encore une fois fit taire sa voix de la raison. Un silence pesant se fit entendre, à peine troublé par le bruissement du vent qui s'engouffrait dans la ruelle sombre, produisant tout un tas de murmures inquiétants. On aurait dit qu'une tribu de fantôme avait trouvé refuge dans la maison d'à côté, leurs yeux globuleux fixés sur la scène qui le déroulait sous leur fenêtre. Après tout cela ne différait pas tant de la réalité : des gens dont on ne verrait jamais le visage, des gens transparents, des gens fantômes, braquaient sur les villageois leurs iris mécaniques, enregistrant par le biais de caméras cachées ou moins cachées tout ce qui pourrait sembler utile. Utile à quoi ? songea encore Kathleen avant de se donner mentalement une belle paire de gifles. Parfois elle se demandait si les caméras n'étaient pas ausis capable de sonder l'âme des gens, et pour s'éviter d'éventuelles frayeurs, la blonde essayait de se poser le moins de questions possibles sur ce système pour le moins troublant.

    Pendant ce temps de réflexion intense, Gwenaël bredouilla une phrase, tellement bas que Kathleen ne comprit pas la moitié des mots. Un début de rouge monta droit sur les pommettes de la femme, qui fut prise d'une petite toux et d'une furieuse démangeaison sur le dessus de sa main. Son interlocutrice hésita un moment à parler, puis décida de se taire encore un peu : bien lui en prit car Gwenaël cessa presque aussitôt ses tics nerveux et prit la parole, d'une voix qui se voulait assurée :

    -Dites-moi, que pensez de la personne qui a voulu nous emprisonner ici ?

    Les yeux de Kathleen semblèrent sortir de leurs orbites tandis qu'elle portait sa main à sa bouche ouverte dans un "oh !" silencieux. Gwenaël était-elle insensée de parler comme cela du Maire du village ? Qu'allait-il lui arriver ? De la caméra fixée sur elles allait-il sortir une armée de petits hommes habillés de noirs qui iront la traîner dans le tribunal le plus proche ? Ou directement en prison ? N'avait-elle pas peur...? Quelques minutes s'écoulèrent sans que rien ne change dans cette rue : Kathleen était presque déçue, tant le spectacle qu'elle s'était imaginé lui aurait plu... Puis elle reprit convenance, et sourit à la caméra comme pour la remercier de ne pas s'être vexée (idée bien stupide, mais la jeune fille avait tendance à beaucoup se méfier ce ces bêtes-là). Jugeant plus prudent de ne pas répondre tout de suite, elle attendit -pas longtemps heureusement, car Gwenaël, le regard vide, continua sur sa lancée.

    -Il ne doit avoir rien dans le cerveau. A quoi cela lui sert réellement? Il n'obtient aucun pouvoir, il reste toujours un fou. Fou et stupide.

    Jetant un dernier regard vers l'objectif, qui entamait un zoom, et une fois qu'elle fut bien certaine que personne n'en sortirait armé d'une hache, Kathleen put réfléchir à la réponse. Si elle avait été moins optimiste, peut-être aurait-elle remarqué que Gwenaël s'était répondu à elle-même, pour simplement congédier poliment son interlocutrice (à savoir elle-même). Mais là encore, le destinataire de ce message à peine caché ne le reçut pas : Kathleen ne lisait en cette phrase que le désir de parler à quelqu'un et cela l'enchantait. Pour elle, c'était simplement la preuve que sa première impression avait été fausse : cette froideur et cette distance était dues non pas à un manque de sympathie mais à une timidité maladive. Ignorant délibérément le petit soupir que Gwenaël poussa, le regard vissé sur son visage, elle répondit en pesant ses mots :

    - Fou, je ne dis pas ! Mais je ne pense pas qu'il soit si stupide. Au contraire, il faut être intelligent pour cacher toutes les traces de ce crime... car c'est bien un crime que de séquestrer des gens, non ? Et personne ne le sait en dehors. Sinon la police serait déjà intervenue.

    A vrai dire, Kathleen n'en savait rien du tout, mais elle espérait secrètement qu'un jour quelqu'un viendrait les aider à sortir de ce village. Ou même que quelqu'un de l'enceinte du village saurait se rebeller. Hélas plus les jours passaient, plus ses espoirs s'amenuisaient, jusqu'à ne ressembler qu'à un fil trop fin sur lequel elle marchait en funambule. Mais cela faisait du bien de parler, même pour dire n'importe quoi, même pour parler d'hypothèses infondées.

    Il commençait à faire sombre et Kathleen avait faim. Elle aurait bien proposé à Gwenaël de l'emmener manger quelque chose mais elle n'était pas sûre que les deux femmes fréquentent le même genre de restaurants. Non, la première devait plutôt passer ses repas seule dans sa maison, à manger des repas un peu chics... Tant pis alors, elle attendit simplement que la conversation se poursuivre -si elle devait se poursuivre.
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MessageSujet: Re: HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen   HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen Icon_minitimeMar 11 Sep - 15:37

Aaaah! Gros retard, Rp minable, (sur la fin, j'ai complètement terminé en torchon.. voire pas que la fin XD) j'ai honte..... Je suis sincèrement désolée... ToT 


... Le temps passait pendant trop lentement, les silences interminables, et le malaise qu'avait la brune ne voulait décidément plus partir. Comme elle aurait voulue être une personne franche disant tous ce qui lui vient par la tête. Elle se serait sortie de nombreux difficultés sans le moindre soucies. Car malheureusement, même au travail, on la prenait pour une fifille à sa maman sans aucune intelligence personnelle qui voudrait bien alors donner le café et dégrafer dans ces dossiers pour mettre à la place des agrafes (plus pratiques!). Bon, c'est un peu caricatural mais c'était ce qu'elle ressentait quand on la sous-estimait. Mais rapidement, son patron sut mettre les points sur i. Et ici, elle était seule. Sans patron pour veiller sur sa petite personne, sans repère, le restant d'elle-même sans ce qui était un phare pour elle, l'ambition. Maintenant, elle n'était plus qu'un bateau qui échouait peu à Pau au milieu de la mer, perdu dans le noir intense. Justement, en parlant de noir, Gwenaël remarqua que la nuit tombait peu à peu sur elles. Ici, elle avait du mal à supporter la nuit, avec ces caméras un peu partout, avec un ou plusieurs personnes qui guettaient. Mais bien sûr, elle ne faisait mine de rien, gardant le peu d'assurance qu'elle avait. 

Pendant ses paroles, Gwenaël remarquait les regards par Kathleen en direction de la caméra qui semblait tout d'un coup prendre vie. Elle put se permettre d'émettre un léger sourire sur ses lèvres en pensant au psychopathe qui entendait les gentilles remarques sur sa personne. Elle ne devait certainement pas la première à inaugurer la valse des injures envers sa personne. Le tout était de savoir s'il allait avoir des répliques par rapport à ses paroles... Elle pensa rapidement à ce stupide magazine qu'elle avait entendu parler mais ce n'était que des ragots normalement, pas de quoi faire un scandale, le tout était de faire semblant. 

- Fou, je ne dis pas ! Mais je ne pense pas qu'il soit si stupide. Au contraire, il faut être intelligent pour cacher toutes les traces de ce crime... car c'est bien un crime que de séquestrer des gens, non ? Et personne ne le sait en dehors. Sinon la police serait déjà intervenue.

Déjà, Gwenaël détestait qu'on la contredise, et faillit par une pointe d'orgueil répliquait une malheureuse parole. Elle n'en fit évidement rien et laissa de nouveau planer un silence. D'ailleurs, ces silences commençait à l'énerver, cela montrait que cette discussion n'était en rien  intéressant (en même, elle pensait cela mais elle n'avait jamais vécu de conversations palpitantes de peur de commettre la moindre bêtise...). Gwenaël réfléchit un instant. La jeune femme en face d'elle semblant vouloir s'accrocher à leur future relation, elle souhaiterait même certainement que cette inconnue abordait en pleine rue devienne une bonne camarade pour partager ensemble leur peur, leur peines d'être enfermées là, ou tout simplement elle manquait de socialisation. Bref, dans tous les cas, la brune commençait à vouloir s'énerver car elle voulait pas qu'au futur, dans une rues, dans un place, qu'elle vienne de nouveau l'accoster en commençant par "Eh, tu rappelles de moi?". 

Elle baissa la tête quelques instants, regardant alors ses sandales hors de prix. Pourquoi pas partir, là tout de suite? Et lançait rapidement un "Envie pressante." ... Non, elle aurait plus que honte ensuite. Elle releva la tête et fixa le visage de la blonde et notamment ses yeux. Pourquoi cette personne lui causait autant de problème? Devait-elle pleurer, rire, rester impassible? Ses yeux pendant un court instant, reflétaient sa souffrance, remarquant cela, elle prit au plus vite une décision.

-En effet, il a du être rusé dans un sens... La brune hésita longuement pour savoir si elle devait continuer mais décidant de plus avoir à parler avec Kathleen, elle lâcha la suite. Mais il est bien trop stupides pour avoir séquestré des personnes bien trop différentes pour qu'une entente soit possibles entre elles.

Son ton fut toujours aussi froid et son teint fut légèrement rosi comme si elle avait bu un coup, mais garda toujours son allure droit. Elle aurait voulu disparaître dans une vapeur tel les magiciens payés pour ses anniversaires d'enfant mais elle trouvait cela un poil gros puérile. Elle aurait alors voulu alors tout simplement partir avec cet phrase en guise de "A bientôt!" mais ses jambes furent comme paralysés. Elle resta donc là, attendant peut-être que Kathleen réplique, ou parte... Elle eut soudainement peur des répercussions de sa phrase. Non, elle avait dit ce qu'elle pensait, les choses se passaient comme ils devaient...
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MessageSujet: Re: HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen   HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen Icon_minitimeDim 4 Nov - 20:29

    [Du coup c'est moi qui suis désolée, je m'y suis mis hier en me disant que j'avais pris assez de retard comme ça et j'ai tout perdu. Impossible de faire aussi long et bien qu'hier. I'm SORRYYYYY... =/]


HOPE.
Partie.4 - 1000 mots

The chain



    Souvent les premières impressions sont trompeuses, mais il arrive parfois que l'on comprenne par un simple regard, dès le premier échange, que décidément on aura beau faire tous les efforts possibles et imaginables, la personne en face de nous n'est simplement pas compatible avec notre propre personne. Parfois, pas besoin d'y regarder à deux fois, les dés étaient jetés : un instinct un peu affuté ou une remarque qui ne plaisait pas suffisaient à faire comprendre la chose. Kathleen aurait donné cher pour que sa première impression soit fausse / hélas, le comportement de son interlocutrice ne faisait qu'encrer chaque seconde un peu plus cette impression dans la triste réalité.

    De toute évidence les sourcils froncés de Gwenaël ne voulaient pas crier « je t'aime », et le pied qui tapait nerveusement les pavés sales ne respirait pas par sa patience. Dire qu'elle ne l'aimait pas du tout serait un doux euphémisme. Elle ne souhaitait pas continuer cette conversation bien mal engagée. Et d'ailleurs, bien naïve avait été Kathleen de croire le contraire : avec le recul, les phrases prononcées plus tôt par Gwenaël prenaient tout leur sens. Elle avait usé de diverses stratégies, usant belles phrases sur belles phrases, pour congédier son interlocutrice sans la vexer. Interlocutrice qui n'avait pas comprit ces intentions. Elle devait bien rire, cette adulte hautaine, derrière son masque impassible, elle devait bien rire de l'enfançon qui continuait de sourire béatement comme la pauvre cruche qu'elle était...

    Gwenaël releva le menton, et Kathleen fut choquée du regard qu'elle lui lança. On ne lisait aucune moquerie dans les iris pâles qui se présentaient à elle, juste une grande souffrance, qui disparut bien vite. Aussitôt déstabilisée, la jeune fille se demanda si elle ne devait pas changer son jugement trop hâtivement décrété. Elle se demandait quelle carte jouer : la carte de la bonne humeur semblait un peu trop utilisée, celle du « rien » n'était pas conseillée non plus, quant à la carte du dédain, elle ne la possédait tout simplement pas dans son jeu. C'était pourtant vrai : Kathleen se sentait bien incapable de détester vraiment quelqu'un, sauf peut-être sa mère adoptive, qui était l'exception qui confirmait la règle. Alors ? Que devait-elle penser de Gwenaël ? Elle n'eut pas vraiment le loisir de se risquer dans un raisonnement hasardeux car l'autre prit la parole, la faisant sursauter :

    - En effet, il a du être rusé dans un sens...

    Le sourire de Kathleen s'agrandit. Gwenaël confirmait ses paroles ! Ce qui signifiait qu'elle était d'accord avec elle ! ce qui signifiait qu'elle se mettait à son niveau ! ce qui signifiait qu'elle ne se considérait plus comme supérieure, mais comme égale ! ce qui signifiait qu'une amitié était envisageable, sinon possible ! Kathleen aurait voulut danser. Mais à peine avait-elle esquissé un entrechat sur le côté qu'un simple phrase de Gwenaël brisa cette perspective accueillante et naïve, comme un coup de vent détruisait sans répit un château de carte construit avec ardeur et patience, l'éparpillant dans une salle trop vaste.

    - Mais il est bien trop stupide pour avoir séquestré des personnes bien trop différentes pour qu'une entente soit possible entre elles.

    Et bam ! Cela faisait comme un coup de poing dans le coeur.
    Cette simple phrase, dite sur le bout des lèvres, avait suffit à briser la douce théorie de Kathleen sur les hommes. Pour elle, ses seuls ennemis au monde depuis son entrée dans Enclosed village, seraient les caméras, les Serviteurs, et un vieux bonhomme un peu cinglé dont elle ne connaîtrait sans doute jamais le visage. Les habitants, eux, se retrouvant tous dans la même situation, feraient preuve de bonne volonté, de soutien moral, de compassion. Hélas, Kathleen devait bien découvrir un jour la triste vérité : certaines personnes de sa condition se montraient et se montreraient bien pire que les Serviteurs -et Dieu sait à quel point elle détestait ces gens-là...!

    Même enfermée, Gwenaël restait une peste. Les poings serrés, Kathleen ne savait plus où en donner de la tête. Devait-elle répondre sur le même ton ou conserver son calme ? Le choix était difficile et de toutes façons, elle n'était pas femme à maîtriser ses émotions. La phrase de Gwenaël était clairement une provocation et cette dernière ne semblait pas s'en mordre les doigts. Cela lui plaisait, la méchanceté gratuite ? C'était uniquement pour cela qu'elle se sentait supérieure. Mais rabaisser les autres ne rendait jamais plus fort / au contraire, c'était surtout une marque de faiblesse. Les vrais supérieurs, c'étaient ceux qui pouvaient vivre tranquillement dans une vie trop dure, compliquée encore par les remarques désagréables et inutiles de ceux qui souhaitaient s'élever à leur niveau.

    « Ouhlà, calme-toi Kathleen », songea-t-elle pour elle-même. Gwenaël, dans tout son dédain, ne l'avait pas vraiment rabaisser. Elle avait juste fait remarquer l'évidence : les deux femmes n'étaient pas compatibles. Voilà tout. Ce qui loin de plaire à Kathleen, se révélait de plus en plus vrai. Un petit sourire plus tard, la jeune fille pouvait reprendre le fil de la conversation :

    - Effectivement sur ce point, il a eu tord. Si deux personnes sont trop différentes, ça n'apporterait rien d'apprendre à se connaître plus. A part du dédain bien sûr.

    Car finalement, c'était bien ce que Kathleen ressentait pour Gwenaël : un tout petit début de dédain, sentiment nouveau mais qui ne lui faisait pas si peur. Du dédain pour une femme qui ne cherchait qu'à se défiler d'une conversation trop digne pour elle, à fuir une relation sans savoir même où cette relation aurait pu la mener, à cracher sur une femme qu'elle ne connaissait pas et qui aurait pourtant pu lui apporter beaucoup. Tant pis... Il y avait à Enclosed quantités de choses plus importantes à penser, comme par exemple la caméra qui braquait inlassablement son objectif luisant sur leurs visages, enregistrant leurs moindres gestes et leurs moindres mots.
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MessageSujet: Re: HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen   HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen Icon_minitimeLun 26 Nov - 17:29

Tu es excusée complètement au vue de ma réponse et de l'attente.. BouHouHou... ToT



Est-ce qu'elle était fière? Ou soulagée? Au moins, avait-elle l'impression d'avoir fait le bon choix? Elle ne savait pas. En temps normal, elle aurait été polie, sans être vraiment chaleureuse ni froide, elle aurait souri, sans vrai sentiment derrière. Elle aurait joué la comédie. Mais la situation, la fatigue, la tension, les caméras braquaient sur elle, faisaient qu'elle n'était pas en temps normal. Et les soupirs et les sous-entendus ne marchant pas, elle avait dû dire sa vérité, qu'elles n'étaient pas faite un seul instant pour être ensemble, qu'elle l'énervez. Gwenaël serra les poings, les conversations mondaines n'étaient pas faite pour une personne comme elle. Elle qui côtoyait les plus puissants ne voulait pas essayer d'être avec les autres. Elle ne voulait pas prendre de mauvaises habitudes, au cas où qu'elle puisse au plus vite partir de cette prison. De plus, elle présumait que Kathleen n'était une personne intéressante pour elle.. Peut-être pour des gens plus... plus.. Ou moins... Bref, Gwenaël ne voulait pas plus savoir que cela qui elle pouvait côtoyer comme personne, le fait qu'elles ne pouvaient se côtoyer.

Une fois la bombe lâchée, elle sut que tout de suite que la blonde comprit. Maintenant, elle aussi avait les poings serrés. Gwenaël pensa furtivement à partir mais elle voyait bien que sa interlocutrice avait aussi son mot à dire. Elle décida d'attendre, voir la suite des événement. Elle espérait au fond d'elle que le tout reste au maximum pacifique, ne savait pas vraiment à qui elle avait à faire. Après tout, ses paroles n'avaient été en rien violent ni injurieux, elle n'avait rien à se faire normalement. Elle jugea rapidement la situation et ne sentait pas de danger.

- Effectivement sur ce point, il a eu tord. Si deux personnes sont trop différentes, ça n'apporterait rien d'apprendre à se connaître plus. A part du dédain bien sûr.


Gwenaël ne peut que sourire. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire de plus. Elle était comme contente de sa réaction. Les caméras aussi, dis-donc. Alors que le silence dominé, on entendit juste les rotations des caméras,  et Gwenaël avait cette sale impression que quelqu'un, derrière un écran, est heureux de voir deux jeunes femmes avoir d'apparence une conversation des plus naturels, mais tout de même sous tension se déchiraient. Une question lui glaça le sang: est-ce que ce fichu journal à ragot allait il parler d'elles? Elle ne chercha pas plus à creuser que cela, elle y réfléchirait une fois seule dans son maudit habitat.

Même si elle avait eu un léger sourire, celui-ci s'effaça rapidement. Elle n'avait jamais ce genre de discussion aussi tendu. Elle aurait voulu dore ce qu'elle avait sur le cœur mais son peu courage ne l'aida pas. Il faut savoir que Gwenaël ne s'exprime pas souvent, cela lui dérangeant. A chaque fois, elle ne se demandait si elle ne paraissait pas trop stupide, pas trop froide mais pas trop non familière. Elle vivait dans une classe supérieure, ce qui faisait qu'elle devait être parfaite en toutes circonstances, jamais un seul défaut en perspective. Jamais. Toujours parfaite. Que parfaite. Elle ne savait pas si une seule fois, elle avait dis ce qu'elle pensait.. Non à chaque fois, ce qui sortait de sa bouche n'était que chose pensée par une masse collective. Elle préférait se coller à la pensée des autres pour être sûr d'avoir juste, d'être sûre que cela au futur lui rapportera des relations pour son ascension. Elle ne pensait qu'à sa propre personne, et à ses ambitions. Mais ici? Alors? Elle n'avait plus sa poutre principal pour se soutenir, elle devait faire sans donc.

Maintenant qu'elle était ici, elle ne devait pas prendre de mauvaises habitudes, mais elle ne devait non plus se faire piétiner. Et comme elle serait plus que surprise de retrouver des connaissances aussi, elle pouvait dire ce qu'elle voulait (ou du moins essayer). Elle réfléchit une instant à ce qu'elle souhaitait lui faire comprendre. Au futur, elle espérait de plus jamais lui adressai la parole. Et même si elles se croisaient, (ce qui est fort possible dans ce village) que rien ne se passera. Tout serait plus simple. Ce serait comme si elles ne s'était jamais rencontrées et ne rencontrerais jamais.. Formidable, non? Ne voulant pas que la caméra l'entende, elle s'approcha de Kathleen, et lui murmura près de l'oreille:

-Alors quittons-nous, ne nous parlons plus, ne nous regardons plus et j'espère ne jamais voir revoir. 

Ces paroles étaient dures, Trop dures? Est-ce qu'elle était fière? Ou soulagée?

Les choses se passent comme ils se devraient... C'est ainsi. 

Gwenaël tourna les talons.
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MessageSujet: Re: HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen   HOPE. ~ Pv. ma coupine Gwen Icon_minitime

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