AccueilAccueil  GalerieGalerie  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

:: Enclosed Village ::

Voyons, ce n'est pas si terrible
 
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Kathleen Alyn
Noble Canard polygame. ♥

Kathleen Alyn


Crédits: : © Bloody Cherries (love)
Messages : 182
Date d'inscription : 19/04/2012
Age : 26
Localisation : underyourbed. ♥

Gestion du personnage
Age: 18 cacahuètes
Amis & les autres:
Eh, regardez ! J'ai : 18 points

What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Empty
MessageSujet: What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.   What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Icon_minitimeDim 11 Nov - 18:23

    Prend ton temps pour répondre, j'aimerais bien éditer la fin parce que celle-là est tartouille. x)


What a beautiful dream !
Partie.1 - 850 mots

Blue Moon


    « Dis-moi, prononces-moi comme un mot d'amour. Si tu es persuadé que j'existe quand même, je ne peux qu'être un mot. Ou deux, une ribambelle de mots sortants de la douche, vêtus de linge fraîchement repassés, en jupe plissée, en salopette rose, avec un nœud papillon rigolo, de petites lunettes d'enfant couleur pomme granny smith. Des mots merveilleux, histoire que tu n'oublies pas que j'étais une merveille. »
    Regis Jauffret - LACRIMOSA.

    C'était un peu cela, la vie - Regis Jauffret voyait assez bien les choses. La vie se résumait à des mots. Des mots doux, des mots forts, des mots puissants, des mots susurrés, des gros mots, puis des phrases, des virgules, des tirades, des monologues, puis des dialogues, des discussions, des conversations, puis des sentiments, des émotions tirés des nombreux mots qu'on dit et des nombreux mots qu'on se reçoit en pleine face, des émotions qui à nouveau se transformaient en mots, parce qu'il faut extérioriser ses sentiments avant qu'ils ne nous étouffent, et ces pensées devenues mots se transforment en phrase, en virgules, en tirades, en monologues, puis des dialogues, des discussions, des conversations, puis de nouveau, des sentiments - et en attendant, le temps passe, passe, et déjà il fait noir, et déjà il fait nuit, et vous n'avez pas le temps de dire "au revoir" que c'est déjà le lendemain, et rebelotte. Indéfiniment.

    La vie n'est qu'une suite de mots qui s'assemblent et se désassemblent, qui se transforment et qui évoluent, la vie est constituée de phrases et de sentiments, qui font passer le temps, parfois trop vite.

    Bien que ça ne soit absolument pas le bon moment, c'est à tout cela que Kathleen pensait en insérant la clef de sa maison dans la minuscule serrure. Comme d'habitude, elle craignit que ce simple contact ne fasse s'effondrer la fragile bicoque, et ce fut en retenant son souffle qu'elle poussa le battant. comme d'habitude la maison tint bon et sa propriétaire sourit à la jeune femme qui l'accompagnait, le regard rendu un peu vitreux par le stress des dernières heures. Une jeune femme qu'elle ne connaissait que très peu, et qui déjà faisait naître en elle une multitude de sensations que Kathleen se serait fait un plaisir de transformer en mots si la décence ne l'en avait pas empêché. Une jeune femme magnifique qui attendait patiemment que son accompagnatrice lui présente toute son intimité. Pour répondre à ce souhait non exprimé, Kathleen se contenta d'entraîner la femme à l'intérieur de sa maison, en prenant garde à ne pas trébucher sur le paillasson -on fait mieux, comme entrée en matière.

    Si on dit souvent que l'intérieur d'une maison représente souvent son propriétaire, Kathleen espérait très fort qu'Elena ignorait tout de cette pratique. Elle était en droit de se demander depuis combien de temps la propriétaire de ce salon n'avait pas rangé l'endroit, sans parler du tas de linge -sale, du moins on pouvait l'espérer- posé à même le sol, ou du bureau incrusté directement dans le mur, et tenant uniquement par la volonté du saint esprit. Kathleen s'empressa donc de pousser Elena dans un couloir à peu près propre, puis de retourner sur ses pas à la recherche de la cuisine : sur la table elle trouva un numéro de journal, le Gossip Mag premier numéro, qu'elle coinça sous son bras avant de fouiller dans ses nombreux placards pour trouver quelque chose de comestible. Le temps de faire chauffer du thé et d'étaler des biscuits sur un plateau de céramique, seul récipient présentable de toute la maison, et Kathleen fonçait de nouveau vers le couloir. Elle accompagna Elena à l'étage, ouvrit la première porte à droite avec son pied, puis entra sans ménagement dans la salle qui s'avérait être sa chambre. La traversant sans un regard, les deux femmes arrivèrent finalement à destination, dans une pièce dont la porte semblait coincée entre une armoire et un lit.

    Assises à même le sol, séparées par le plateau de biscuit, les deux femmes observaient la pièce. Elena, sans doute parce que ce devait être étrange de rentrer dans une salle entièrement blanche du sol au plafond, avec pour seul aménagement une grande armoire et un chevalet. Kathleen, parce que cette pièce faisait naître en elle une excitation intense, parce qu'elle redevenait une petite enfant dans cet étendue de blanc. Toute heureuse, elle se releva, se dirigea vers l'armoire et en sortit, sans un mot, différentes oeuvres. Elle commença par sortir des reproductions qu'elle avait faites de différents artistes, puis des peintures abstraites, puis des portraits, puis de plus en plus, les commentant brièvement et fiévreusement. Un long moment plus tard, l'armoire était presque vidée et Kathleen, un peu fatiguée. Se rasseyant par terre de plus belle, entourée d'une multitude de tableaux, elle demanda, tout sourire :

    - Alors ? Tu aimes ?

    Pas tellement que la réponse importait / si Elena n'aimait pas, c'étaient ses goûts. Kathleen, elle, aimait travailler la peinture, et c'était tout ce qui comptait. Mais si Elena aimait, cela ne manquerait pas de les rapprocher, et ça, c'était pas mal... en y regardant mieux, Kathleen se plaisait à penser que sa compagne ferait un très bon modèle. C'était décidé : dès qu'elle serait repartie, elle ferait son portrait.

    Servant une deuxième tasse de thé fumant, la jeune artiste avait le cœur en flamme.
Revenir en haut Aller en bas
Elena White
Amoureuse de
Daniel &Joseph &Sidoine. → Ils sont sexy. ♥.

Elena White


Crédits: : Lukigirl
Messages : 109
Date d'inscription : 11/04/2012
Age : 25
Localisation : Derrière toi. Retournes-toi, tout doucement.

Gestion du personnage
Age: Dix-neuf ans
Amis & les autres:
Eh, regardez ! J'ai : 11 point

What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Empty
MessageSujet: Re: What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.   What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Icon_minitimeMer 28 Nov - 19:42

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
What a beautiful dream ♥ .
Kathleen & Elena. ♥
« Le soleil n'est pas juste le soleil. Cela ne signifie pas qu'il soit la lune, non; cela n'est absolument pas le cas. Le soleil n'est pas seulement le centre du système solaire, ni uniquement un astre brillant dans le ciel. C'est bien plus. Jour après jour, il nous arrache aux ténèbres, faisant ainsi la lumière sur les secrets que nous dissimulons aux autres, et que parfois nous nous cachons aussi à nous mêmes. Oui, le soleil est le gardien de la vérité, que cela nous plaise ou non.»

Le soleil n'avait pas illuminé ma journée, loin de là. Il faisait un froid de canard à vous glacer le sang et à vous faire perdre vos doigts de pieds uns par uns. S'il avait fait un temps magnifique, est-ce que ma destinée aurait été différente ? Non, je pense que ça a toujours été écrit dans le grand livre du destin que je rencontre cette fille. Ma vie commençait à tourner en conte Disney Pixar. Mais son prénom; Kathleen, j'aimais tellement le faire rouler dans ma tête, chacune de ses lettres étaient poétiques assemblées ensembles et me faisait penser à son visage, son si beau visage. Nous nous étions donc rencontrée, tout à fait par hasard, à la si insignifiante pourtant, Avenue du Silence. Elle m'était apparue comme dans un songe, j'avais perdu mes moyens, j'étais profondément choquée par les sentiments qui jamais auparavant n'avait troublé mon petit cœur caché tout au fond, bien au fond de ma poitrine. Un cœur qui ne demandait qu'à exister pour quelqu'un.

Ce matin je m'étais levée à huit heures car je me disais que si je voulais trouver un travail, c'en était fini de mes chères grasses matinées. Si je m'étais levée à midi, je ne serais pas allée me promener? Qui sait?

Kathleen et moi étions gênée et puis le froid nous envahissaient. Mais d'un coup je lui avais demandé si elle était artiste, alors que je savais bien que oui. Elle m'avait donc répondu par l'affirmative et m'avait proposé de voir ses œuvres chez elle. J'avais accepté en essayant de ne pas trop montrer mon enthousiasme.

- Okay, j'habite un peu plus loin, Rue des Résidences. Tu me suis ?

Depuis, je l'avais donc suivie. Pendant que nous marchions en file indienne, il commençait à neiger, les flocons tombait sur mes cheveux et comme à chaque fois, j'essayais d'en attraper. Une fois que j'en avais enfermé un dans ma main, je souris intérieurement et ouvrit la main doucement comme pour ne pas lui faire peur. Il avait fondu avec ma chaleur humaine. Je le savais, qu'il allait disparaître mais j'avais toujours l'espoir qu'un jour il resterait dans ma main, que je soufflerais dessus et qu'il se ré envolerait. Que quelques instants plus tard, quelqu'un le renfermerait dans sa main et jamais ne saurait qu'il vient de moi. Le flocon fonderait dans sa main se fondant avec son sang, faisant partie de cette personne et jamais elle ne saurait que mon flocon est dans son sang. Mais c'est impossible, un flocon ne va pas dans le sang. Et le flocon se transforme en eau à peine je l'aurais touché.

Perdue dans mes pensées, je n'avais pas vu que nous étions devant une maison à l'air fragile, Kathleen ouvrit la porte avec une clé surement. Nous entrions dans sa maison.
Quand nous entrâmes, je vis que la maison n'était pas très rangée mais une harmonie et une douceur se dégageait de la pièce, et une douce odeur que j'appellerais; l'odeur de la maison de Kathleen. Je regardais autour de moi et vis un tas de vêtements, et je n’empêchais de courir dessus et de les sentir, de sentir l'odeur de Kathleen. Alors, pour ne pas céder à la tentation, je détournais le regard et je la vis monter à l'étage, j'accélérais le pas pour la rattraper.

Une fois à l'étage, je vis; une pièce d'un blanc total, avec une armoire au fond. Mademoiselle Alyn commença a sortir des oeuvres plus belles les unes que les autres. Je ne pus m'empêcher d'espérer que ce moment ne finirait jamais, j'étais tellement bien, je voyais qu'elle était heureuse, nous n'avions rien à dire, sauf à partager le moment présent. C'était comme être enveloppé dans un soleil qui envahissait mon coeur, il devenait de plus en plus brulant et puis, c'était fini. Elle arriva à son dernier tableau, même si l'armoire n'était pas entièrement vide. Elle se rassit à mes côtés, me regarda, je la regarda et puis;

- Alors ? Tu aimes ?

Puis elle me servit une autre tasse de thé, j'avais bu d'un trait la première sans vraiment m'en rendre compte. Je pris la tasse chaude dans mes mains, les réchauffant petit à petit. Puis j'approchais mes lèvres de la tasse, bu une gorgée et reposa la tasse.
J'aimais beaucoup oui, cette fille avait vraiment un talent, personne ne pouvait le nier mais que devais-je répondre? Exagérer mon adoration ou dire que oui, c'était parfait ?

- Oui j'aime beaucoup.

Je n'avais jamais aimé, et je crois que je suis irrévocablement amoureuse de cette fille, c'est le coup de foudre. Il ne fallait pas que je laisse passer ma chance, même si ça faisait de moi, une femme qui aime une femme.

- Tu sais, je crois que je t'aime bien aussi.

Ça s'est fait, maintenant il n'y a plus qu'à espérer qu'elle ne le prenne pas mal.
made by pandora.


Dernière édition par Elena K. White le Sam 16 Mar - 20:35, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
Kathleen Alyn
Noble Canard polygame. ♥

Kathleen Alyn


Crédits: : © Bloody Cherries (love)
Messages : 182
Date d'inscription : 19/04/2012
Age : 26
Localisation : underyourbed. ♥

Gestion du personnage
Age: 18 cacahuètes
Amis & les autres:
Eh, regardez ! J'ai : 18 points

What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Empty
MessageSujet: Re: What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.   What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Icon_minitimeSam 8 Déc - 18:13

What a beautiful dream !
Partie.2 - 1500 mots


    La cuillère dans la tasse de thé tournant mollement au rythme du poignet de Kathleen, son autre main posée sur le sol pour se maintenir a peu près droite, la jeune fille laissait son regard se perdre dans le décor peu banal. Pas qu'il y ai grand-chose a admirer -en vérité, du blanc, uniquement du blanc, du blanc partout. Mais c'était justement ce blanc a la fois peu banal et n'offrant rien à admirer que Kathleen regardait, scrutait, comme cherchant des détails inexistants. Comment aurait-il pu avoir des détails dans un blanc immaculé, parfaitement lisse ? Et c'était la perfection de cette couleur monotone qui frappait, c'était justement parce qu'il n'existe aucun détail, aucune imperfection sur les murs, le sol et le plafond que le regard s'y perdait. Piégé dans un raz-de-marée de blanc. Qui engloutissait les personnes perdues, prêt à les mordre. Quant à ces victimes, elles ne pouvaient rien faire d'autre que de rester paralysées, à la fois mal à l'aise et admiratives devant l'effet du blanc. Horrifiées. Perdues dans une plaine sans détails s'étendant a perte de vue. On avait l'impression que la pièce ne s'arrêterait jamais. Le blanc, c'était la seule couleur que la jeune artiste considérait comme pure. Pour toutes les vertus qu'elle possédait. Pour l'apaisement qu'elle lui conférait.

    En vérité si Kathleen s'était délibérément laissée perdre dans cette pureté infinie, c'était pour s'empêcher d'être submergée par une deuxième perfection, entrée dans la salle quelques heures auparavant et qui avait eu elle aussi l'effet d'un raz-de-marée sur son cœur. En ce jour, la jeune fille avait découvert une autre figure angélique et remettait sérieusement en cause sa théorie que seul le blanc était pur et parfait. Une simple fille lui avait fait remettre en question ce fondement de l'art (ce qui représentait quand même une grande partie de sa vie... non, sa vie tout court). Mais Kathleen n'avait pas envie de qualifier cette fille de "simple" - c'aurait été un euphémisme bien trop dur. Or Elena était tout en douceur, tout en finesse, toute en beauté. Et la jeune femme avait beau rechercher l'adjectif parfait pour la décrire, elle n'y arrivait pas. Pour peindre Elena, il aurait fallu peindre une toile entièrement blanche / entièrement pure.

    Comment une femme a l'apparence si banale avait-elle pu bouleverser aussi sauvagement son quotidien déjà si compliqué ? Parce que des femmes comme Elena, à première vue, Kathleen en avait déjà rencontré et en rencontrerait d'autres. Des grandes blondes bien faites au regard a la fois dur et doux, ça courait les rues. D'ailleurs Kathleen elle-même était blonde aux yeux bleus et plutôt pas mal faite. L'exemple se passait de réflexion. Alors pourquoi Elena ? Pourquoi une inconnue ? Simplement parce qu'elle était belle ? La question, à nouveau, hantait son esprit et la jeune artiste choisit de se concentrer sur le blanc du mur d'en face pour ne pas montrer son trouble.

    - Oui, j'aime beaucoup.

    Le cœur de Kathleen se réchauffa. Ça faisait un bien fou dans tout le corps. Etendant ses jambes devant elle, replaçant son chapeau sur sa tête, la jeune fille se mit a nerveusement lisser ses cheveux du plat de la main. Sensation étrange que de s'attendre à se sentir soulagée pour finalement ne ressentir que de la gêne - et Kathleen sourit en se remémorant, pas loin de quatre heures plus tôt, le cheminement inverse de ses pensées quand elle avait invité Elena. Son cœur ne choisirait donc jamais la sensation à laquelle elle s'attendait ?

    - Tu sais, je crois que je t'aime bien aussi.

    Le regard de Kathleen, suite à cette phrase, s'accrocha à un détail inexistant. Fixé. Agrippé à un morceau de mur qui n'avait rien de plus ou de moins que le morceau de mur d'à côté. Agrippé de toutes ses forces comme on serrerait ses mains sur une corde tendue au milieu d'un gouffre. Parce que c'était ça que ressentait la jeune fille : une sensation de chute libre. Ou une chute libre tout court. Si elle décrochait le regard de ce mur, Kathleen ne contrôlerait plus rien. Peut-être qu'elle s'effondrerait sur le sol, terrassée par une émotion trop forte. Ou peut-être qu'elle se jetterait sur Elena. Impossible de savoir - Kathleen savait juste que ça ne serait pas très beau à voir. Alors elle s'accrochait à un mur, histoire de contrôler au moins son regard alors que ses pensées lui échappaient et se dirigeaient avidement vers les bas-fonds d'un gouffre trop sombre.

    "Ne t'affole pas trop" lui souffla une voix intérieure. Elena avait dit qu'elle "l'aimait bien". Ca pouvait aussi dire, simplement, qu'elle l'appréciait en tant qu'amie. Ou alors qu'elle ressentait des sentiments bien plus forts, bien plus... obscurs. Masturbation intellectuelle. Qu'avait bien pu sous-entendre cette jeune femme en prononçant une phrase qui pouvait tout aussi bien dire simplement ce qu'elle disait ? Voilà de quoi donner mal à la tête aux plus grands.
    Kathleen ne se considérait pas comme une grande. Plutôt comme une infime poussière dans le cosmos. Un regard à ses jambes étendues devant elle le confirma : elle n'était rien d'autre qu'une fille banale. Et un peu folle. Des jambes trop maigres, défaut souligné encore par un pantalon marron un peu serré. Pas de fesses. Et heureusement qu'elle avait pensé à garder sa veste, sinon son débardeur rouge se serait fait une joie de crier le manque de chair sur le ventre et la poitrine. Inconsciemment Kathleen crispa ses épaules, celles qui laissaient voir une bonne partie de ses os / comme parfois elle pouvait se détester, détester ce corps trop imparfait, ce corps qui lui échappait...

    Non. Elena ne pouvait pas aimer Kathleen. Pas que cette dernière soit une personne dénuée d'intérêt, au contraire, il existait bien des qualités dans cette cervelle qui cogitait, des vertus qu'elle se connaissait. Qu'elle aimait bien. Seulement Elena n'aurait pas pu être au courant de ces qualités. Kathleen n'avait pas eu le temps, en quelques heures, de les lui présenter. Les seules choses qu'elle avait pu exhiber devant les yeux de sa belle, c'étaient quelques tableaux plus ou moins réussis et un corps imparfait. Imparfait par rapport à Elena. Quel long chemin à parcourir pour lui arriver à la cheville ! Si la phrase qui venait d'être dite susurraient des mots d'amour, alors il ne pouvait simplement pas s'agir du véritable amour. Ni même d'un coup de foudre - Kathleen ne croyait pas en toutes ces choses. Il s'agirait donc d'un malentendu ?

    Mais il fallait répondre, malentendu ou pas, et c'était dur de choisir les mots justes, les mots qui sauraient toucher sans heurter, sans blesser ce petit cœur qu'elle ne comprenait pas forcément mais auquel elle n'était pas indifférente.

    - Merci. Moi aussi je t'aime. Bien.

    Hésitation à peine marquée qui avait pourtant coûté beaucoup d'efforts à Kathleen. Et la jeune femme se prit à réfléchir à sa propre phrase. Elle-même ne connaissait pas la nature exacte du lien qui l'unissait à Elena. Si tout n'était pas si compliqué !
    Elle aurait pu aimer Elena. En tomber folle amoureuse. Pourquoi pas après tout ? Ca n'aurait pas été une faute de goût, au contraire, c'aurait pu être compréhensible. Mais Kathleen n'avait jamais ressentit autant de sensations - du moins, pas pour une femme, et c'était là le plus dur à avaler. Une pilule bien trop grosse pour sa gorge serrée. Parce qu'il y avait eu des fourmis dans le ventre et des grands battements de cœur dans la poitrine, plus tôt dans sa vie : pendant des moments de silence d'abord froids, pendant des échanges de regards, quand elle se retrouvait nue face à un homme pour la première fois. C'était le même genre de sensations, comme si les sentiments se retrouvaient décuplés alors qu'elle luttait contre l'assèchement complet de sa gorge. Oui, il y avait déjà eu des moments aussi excitants que celui-là, mais seulement en présence d'hommes.

    Jamais Kathleen ne se trouverait la force d'aimer une femme, même pas pour une nuit, c'était certain. Pourtant son regard avait dérivé vers la figure d'Elena, que maintenant elle dévisageait, un mince sourire fiché sur les lèvres. Peut-être que les sentiments ne se contrôlent pas. Peut-être qu'on ne choisit pas d'aimer un homme ou une femme. Peut-être qu'un petit bout de son cœur s'était envolé vers Elena, et que cette dernière l'avait attrapé, le conservant bien au chaud comme un précieux trésor.
    Peut-être aussi que cette idée ne déplaisait pas à Kathleen.

    Imperceptiblement, elle se rapprocha d'Elena.
Revenir en haut Aller en bas
Elena White
Amoureuse de
Daniel &Joseph &Sidoine. → Ils sont sexy. ♥.

Elena White


Crédits: : Lukigirl
Messages : 109
Date d'inscription : 11/04/2012
Age : 25
Localisation : Derrière toi. Retournes-toi, tout doucement.

Gestion du personnage
Age: Dix-neuf ans
Amis & les autres:
Eh, regardez ! J'ai : 11 point

What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Empty
MessageSujet: Re: What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.   What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Icon_minitimeDim 27 Jan - 10:58

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
What a beautiful dream ♥ .
Kathleen & Elena. ♥
« Je la vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ;
Je sentis tout mon corps, et transir et brûler. »

Si seulement il n'y avait jamais eu de vie sur terre, que nous allions directement vers la béatitude éternelle. Cela aurait été beaucoup plus facile, plus d'hésitation, plus de peur, plus de sentiments négatifs. La paix tout simplement. Mais malheureusement nous devons vivre et mourir, et entre ces deux étapes, nous passons par toutes sortes d'étapes difficiles... Et c'était une de ces étapes difficiles que je devais franchir sans tomber; l'amour. Aimer paraît facile mais c'est toujours difficile d'en être certain à cent pour cent. Est-ce la bonne personne ? Mes sentiments sont-ils partagés ? Que dois-je faire pour me faire aimer ?

J'avais donc décidé de foncer tête baisser en avouant mes sentiments sans être trop directe en les camouflant légèrement comme d'une transparence opaque. Je n'en étais pas sûre, peut-être que je n'aimais pas Kathleen, que ce n'était rien d'autre qu'une illusion que je m'offrais. Mais, une chance comme celle-là ne passe que rarement et peut ne plus jamais se représenter alors je n'avais qu'à la saisir peut importe les conséquences... La seule chose qui pourrait me détruire c'était que mes sentiments, aussi purs soient-ils, ne soient pas partagés et soit repoussés.

- Merci. Moi aussi je t'aime. Bien.

Elle aussi m'aimait. Bien. J'avais senti qu'elle était gênée. En même temps je l'étais aussi. Pourquoi cela se déroulait-il ainsi ? Peut-être parce que c'était elle, c'était moi, c'était notre destinée ? Le destin avait pris nos deux âmes et les avaient enroulées pour ne faire qu'une seule âme ? Non, je partais dans un roman à l'eau de rose ridicule, sans intérêt et tout simplement reflétant la bêtise humaine. C'était donc ça l'amour ? Se demander pourquoi cela nous tombe dessus. Et surtout se demander si ça va nous détruire ou, au contraire, nous reconstruire.

Kathleen me regardait en souriant. Bien sûr mon cœur s'embrasa comme d'un accord et je l'observais. Et puis tout d'un coup elle s'approcha de moi. Kathleen était vraiment magnifique, nos deux visages se rapprochèrent l'un de l'autre. Je passais la main dans ses cheveux blonds, faisant tomber son chapeau melon, tandis qu'elle me serrait contre elle. Mon cœur battait à tout rompre. Toudoum, toudoum, toudoum.
Puis nos lèvres se touchèrent, c'était juste magnifique et notre baiser sembla durer des heures. Jamais je n'avais ressenti une telle chaleur dans mon corps, comme si nous étions en communion avec le monde qui nous entourait. Mais ça faisait mal de savoir que ça s'arrêtera, tellement mal qu'une larme coula sur ma joue, puis une deuxième. Je fermais les yeux laissant échapper d'autres grosses larmes faisant couler mon maquillage noir, je pleurais de joie et de tristesse à la fois. J'avais l'impression d'avoir une grosse pierre sur le cœur, compressant mon souffle. Je ne respirais plus. J'avais tellement mal, j'étais sûre de l'aimer mais pourquoi souffrais-je ? Ce qui était sûr c'est que je voulais que ce moment jamais ne cesse.
Je m'étais toujours demandé ce que l'on ressentait lorsque l'on était amoureux. Maintenant je savais, c'était comme ouvrir la porte des sentiments et du bonheur et ne plus la refermer, se nourrir d'espoir que le lendemain, la personne aimée sera toujours là...
Mais si jamais Kathleen jouait de moi comme j'avais tellement joué avec les autres. Je ne pourrais plus la regarder dans les yeux.

Puis ce fut fini. Nous nous reculâmes l'une de l'autre. Et je laissais un rire nerveux éclater. Je séchais mes larmes. Puis je me rapprochais d'elle et posai ma tête sur son épaule.

- Je t'aime.

Tout ces sentiments, ces souffrances, cet amour en l'espace d'une journée, je ne le comprenais pas mais je devais l'accueillir à bras ouvert tant qu'ils étaient là.
made by pandora.


Dernière édition par Elena K. White le Sam 16 Mar - 20:36, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Kathleen Alyn
Noble Canard polygame. ♥

Kathleen Alyn


Crédits: : © Bloody Cherries (love)
Messages : 182
Date d'inscription : 19/04/2012
Age : 26
Localisation : underyourbed. ♥

Gestion du personnage
Age: 18 cacahuètes
Amis & les autres:
Eh, regardez ! J'ai : 18 points

What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Empty
MessageSujet: Re: What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.   What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Icon_minitimeVen 15 Mar - 15:39

[... Merci. Il en va de même pour toi. ^_^
J'avais oublié ce RP et en ce moment, c'est pas le top pour écrire, je suis désolée.]


What a beautiful dream !
Partie.3 - 1700 mots

Al.Hy - ECHO

    « Echo contre ma peau
    Aime-moi si tu l'oses
    Jusqu'à l'overdose

    Echo je deviens accro
    Si tu veux je te dépose
    Tout contre ma peau... »


    Elle avait rompu avec Thomas parce que c'était son premier amour et qu'elle ne se sentait pas prête à s'offrir à quelqu'un ainsi - de cela, elle avait conclu que l'amour, c'était se donner tout entier sans attendre forcément un don de la part de l'autre. Elle avait ensuite rompu avec Matthieu parce qu'il était trop entreprenant avec elle - alors dans sa tête s'était formé l'hypothèse qui dictait que l'amour ce n'était pas le désir physique, mais un sentiment, une impression, qui contrairement aux autres sentiments et impressions ne se tarissait pas. Puis était venu cet autre homme dont elle avait carrément oublié le nom - histoire close car il ne se passait strictement rien entre eux, alors le désir comptait peut-être un peu dans une histoire d'amour. Puis sa rupture avec JS, le charismatique dealeur du quartier, lui avait fait comprendre que l'amour ne permettait pas d'oublier les mauvais côtés des gens et encore moins leurs intentions (ici, illicites), qu'il fallait donc accepter, voire apprécier les défauts de l'être aimé. Ensuite des dizaines d'autres avaient suivis, certaines histoires faisaient naître de bons souvenirs, d'autres simplement un arrière-goût de passage, de bout de vie gâchée, d'innocence perdue, de larmes amères. Puis murée dans sa solitude, elle avait oublié les hommes, l'amour, elle s'était persuadée que c'était bien trop compliqué pour elle. Trop de conditions pour quelque chose qui, finalement, s'avérait toujours éphémère. "Il n'y a pas d'amour heureux" comme disait Aragon. Alors ne restait que la vie, qu'il fallait accepter ainsi.

    Il avait fallu oublier les paroles des mémés gâteuses qui la prenaient sur leurs genoux en lui murmurant que quand on aimait, la vie paraissait plus colorée ; il avait fallu oublier ces moments contradictoires ou le visage d'une personne se gravait dans sa mémoire, lui cachant le paysage qui, ainsi, ne paraissait ni plus ni moins coloré qu'avant ; il avait fallu oublier ces moments gris après ces nombreuses ruptures déclenchées ou non qui chaque jour un peu plus faisait couler des larmes sur un oreiller décoloré ; il avait fallu oublier la définition même de l'amour, si flou qu'il était impossible de dire s'il s'agissait d'une petite merveille ou d'une catastrophe notoire ; il avait fallu oublier dans autre chose, se construire une passion pour mieux faire taire ces voix qui dévorent le cœur et l'effraient. Alors Kathleen avait oublié.

    Et puis tous ces efforts semblaient vains devant le visage rougi d'Elena, et tout lui revenait en mémoire, un peu en vrac, en désordre, à l'image de son coeur sens dessous dessous, c'était le cataclysme des vents violents des émotions du bonheur et de la peur. Parce que cela faisait terriblement peur mais attirait tellement, parce qu'il n'y avait aucune explication logique, parce que les lois de la physique avaient été renversées l'instant d'un regard, parce que l'espace entier se trouvait dans les yeux d'Elena, parce que sa peau avait l'air tellement douce, parce que c'était la discorde sans nom, parce que la raison se disputait avec le coeur et les soupirs avec eux mêmes, parce que la décadence toquait à la porte, parce que les mots s'étaient regroupés dans une boîte minuscule secouée dans tous les sens et qu'ils se mélangeaient, s'assemblaient dans des phrases qui ne voulaient rien dire du style " je le taire grave trop foutre feu boite" ou " pourquoi pas après tout peut-être que afin que après tout je veux bien" ou pire encore "je t'aime", parce que perdue au milieu de tout ça Kathleen s'était mise à hurler en silence dans le secret de son coeur et que personne ne pourrait jamais les entendre, ces appels à l'aide désespérés, coincées dans le secret de son coeur, parce que tout allait mal et tout allait bien parce qu'elle était là, à côté d'elle.

    Non, tout près d'elle, trop prêt d'elle, à quelques centimètres seulement, et soudain elle se rapprochait encore et une main assurée se glissait entre deux mèches de cheveux blonds. Un chapeau melon qui tombe à terre, comme un drapeau blanc brandi bien haut en l'air, prêt à côtoyer le ciel, puis quelques secondes si courtes, si longues, plus tard, deux lèvres avides et hésitantes qui se posaient sur deux lèvres avides et hésitantes, dans une union attendue et redoutée.

    Comment expliquer ? C'était mieux que la drogue, mieux que le Nutella et le beurre de cacahuète, mieux que les soirées pyjamas, mieux que les amies, mieux que le soleil, mieux que les journées passées au lit, mieux que la musique, mieux que les tableaux, mieux que les lectures nocturnes, mieux qu'on don du ciel, mieux que le bruit de la mer, mieux que n'importe lequel des frissons, mieux que la liberté. C'était Elena. C'était elle, c'était une évidence, une transe, un silence. C'était de la chaleur à en revendre, la glace emprisonnant un cœur qui dégoulinait par terre, fondue en quelques secondes à peine, c'était une inondation de sentiments. C'était beau.

    C'était fini.

    Un sentiment de béatitude emplissait désormais la pièce, alors que Kathleen cherchait désespérément une petite cigarette dans le fond de sa poche. Puis apercevant le visage d'Elena, elle se sentit tiraillée entre le désir de laisser ces larmes couler et colorer ce visage de noir (si belle quand elle pleurait, belle même quand ses yeux rougissaient, le bleu de ses iris ne faisait que ressortir) ou celui, plus vicieux et égoïste, d'être celle qui les essuierait et enlèverait ainsi la peine de ses traits. N'en trouvant pas, la belle utilisa donc ses doigts, glissant sur les pommettes humides d'Elena avec toute la douceur du monde. Aussitôt après, sans doute gênée par ce nouveau contact, cette dernière se mit à rire, d'un rire où perçait toute sa nervosité. Ris, songea un instant Kathleen en souriant. Comme si tout le stress accumulé ces dernières heures se décrochait de son cœur pour s'envoler vers de jours meilleurs. Fichait le camp, débarrassait le plancher. Il avait comprit le premier que dans ce couple naissant il n'avait pas sa place.

    Alors, contaminée, Kathleen se mit à rire elle aussi, d'un rire qui lui arrachait la gorge et remuait son coeur dans tous les sens possibles et imaginables, tandis que dans son estomac une multitude de papillons dansaient la salsa en se tenant par les antennes. Elle se roula même par terre de rire tandis que sur le coin de ses yeux perlaient deux larmes translucides et que sa mâchoire souffrait de s'ouvrir si grand après un si long moment de repos et de rouille. Dans un hurlement de rire, elle se jeta sur Elena pour l'embrasser encore, et entre deux baisers elle riait comme jamais elle n'avait rit avant.

    - Je t'aime.

    avait lâché Elena, tout aussi hilare, d'un ton un peu désinvolte, comme si c'était la chose la plus évidente du monde -et effectivement, tout ceci n'était qu'une grande évidence, une séries d'évidences, écrites depuis longtemps déjà.

    Kathleen aurait bien remis à jour sa définition de l'amour, rayé l'ancienne au sein même de son dictionnaire interne avec délectation et la remplacer (amour : nom commun ; masc au sg, fém au pl ; ensemble de baisers et de sourires qui remplissent le coeur de bonheur ; sentiment envers un être complémentaire qui vous fait oublier tout le décor autour, aussi spectaculaire soit-il ; moment précis où la voix d'un partenaire fait naître en vous des milliers d'étoiles décrochées du ciel ; rire entre deux baisers ; voir aussi tomber amoureux : expr ; instant où, dans une rue bondée, votre vie bascule vers un inconnu effrayant mais duquel vous ne voudrez pas sortir). Mais soudainement Kathleen n'avait plus envie de chercher à mettre des mots sur cette émotion. D'ailleurs c'était une tâche bien impossible. C'aurait été rajouter une condition de plus à l'amour et à cette relation qui se nouait -non, qui était déjà nouée, qui l'avait toujours été. Entre Elena et elle, elle ne voulait pas de conditions. Peut-être y avait-il plusieurs définitions de l'amour, comme "amour passager", "amour fou", "amour parfait", "amour définitif", peut-être que chacune se valaient. Peut-être qu'il y en avait des plus puissantes que d'autres, des plus importantes que d'autres, mais que toutes faisaient naître cette émotion ineffable... Peut-être que l'amour se construisait à grand renfort de "peut-être", peut-être que la définition n'était qu'un gigantesque "peut-être" complété jour après jour par des expériences personnelles et merveilleuses, venues d'un monde nouveau.

    Brûlante de fièvre et de sueur, Kathleen laissait entrer en elle cette impression d'être enfin sûre d'elle, bien dans ses baskets (ou ici, de ses bottes aux lacets décolorés), et elle croisait tous ses doigts, même ceux des pieds, dans l'espoir que cette émotion ne la quitte pas prématurément, dans l'espoir aussi qu'Elena partageait cet état indescriptible dans laquelle elle se trouvait plongée la tête la première. Et la question de savoir si Kathleen était capable ou non de faire naître sous ses lèvres une sensation aussi forte chez Elena ne se posa même pas ; ça aussi, c'était l'évidence même.

    - Je t'aime aussi, annonça Kathleen sur le même ton désinvolte.

    Puis son nez se leva vers le plafond, son regard glissa sur les murs et soudain, le blanc lui parut plus éclatant, plus frais, plus joyeux ; plus coloré. Et Kathleen, avec un petit sourire en coin, songea que finalement les mémés de sa banlieue n'avaient pas tout à fait tord.
Revenir en haut Aller en bas
Elena White
Amoureuse de
Daniel &Joseph &Sidoine. → Ils sont sexy. ♥.

Elena White


Crédits: : Lukigirl
Messages : 109
Date d'inscription : 11/04/2012
Age : 25
Localisation : Derrière toi. Retournes-toi, tout doucement.

Gestion du personnage
Age: Dix-neuf ans
Amis & les autres:
Eh, regardez ! J'ai : 11 point

What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Empty
MessageSujet: Re: What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.   What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Icon_minitimeMar 30 Avr - 13:44

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
C'est elle que j'attendais, elle m'a ouvert l(âme, elle est mon reflet, mon miroir, car elle me laisse être moi tout en étant deux, elle me fait femme, avec elle je me sens unique, elle plie mon orgueil sans aucune souffrance, et ne s'offusque de rien venant de moi ♥ .
Kathleen & Elena. ♥
Faire semblant d'être heureuse, faire semblant de s'amuser, faire semblant d'aimer, faire semblant de s'attacher , combien de fois ai-je fais semblant sans aucun remord ? Nos erreurs nous retombent toujours dessus un jour ou l'autre, on a beau faire semblant de les ignorer, elles refont surface et on a honte. D'avoir échoué, d'avoir fait les mauvais choix, on se sent si mal de ne pas avoir été soit-même, de s'être inventé une vie, d'avoir ignoré la souffrance des autres. Et quand ça nous revient, on sent son petit cœur qui se resserre, comme si une main invisible le compressait, notre souffle devient faible et on regrette. On pleure, on essaie d'oublier, de se pardonner cependant la souffrance demeure. On se promet de ne plus recommencer alors qu'on sait qu'on foncera tête la première dans tous les pièges. J'aimerais tellement remonter en arrière, effacer mes erreurs, être parfaite et ne jamais se laisser surprendre.

Je crois que je suis amoureuse et ça me fait peur. Le sentiment amoureux, je ne l'ai jamais connu, je n'ai jamais voulu le connaître et pourtant il m'est rentré dedans d'un coup, comme ça. J'ai eu, ce qu'on pourrait appeler un coup de foudre. Kathleen se mit à rire, à présent nous riions toutes les deux. J'étais persuadé que ce moment figurait dans le top dix des meilleurs moments de ma vie.
- Je t'aime aussi.
Top cinq.
Depuis que j'ai rencontré Kathleen, aujourd'hui, la vie me semble presque différente. Plus belle, plus sereine et plus existante. Cette folie amoureuse qui s'empare de moi, au fond je l'apprécie. C'est doux, c'est chaud, c'est vivant. Avant j'étais comme morte, mais je me rend compte qu'avec elle, je me sens vivante et morte à la fois. Je pourrais tuer pour elle, je pourrais me laisser tuer pour elle. Tout cette amour que j'ai pour elle, il est prêt à éclater. Au fond, ça fait tellement longtemps que je l'attend, c'est elle, c'est et ce sera toujours la seule que j'aime. La seule pour qui je me lèverais le matin, pour tous les matins qu'il me reste à vivre je voudrais être à côté d'elle. Pour une raison inconnue, j'approche tout doucement ma main de la sienne et je m'en empare. J'ai les mains gelée et la chaleur de ses mains me fait frisonner. Elle est si belle, comme un ange qui venait de naître et qui ne prend pas conscience de sa beauté. Je prends sa main dans les miennes et la pose contre ma joue.

Mon père n'avait jamais voulu m'expliquer qu'est-ce qu'étais que l'amour, le vrai. Mais un jour, j'avais réussi à lui faire dire une phrase que je n'oublie pas, l'amour c'est quand tu n'arrives plus à penser qu'à la personne aimée. Je me dis que c'est si vrai, est-ce qu'un jour j'arriverais à oublier Kathleen ? Est-ce qu'un jour j'arriverais à ne plus l'aimer ? Pourrais-je cesser de vouloir être près d'elle, de l'embrasser, de lui tenir la main comme je le faisais à l'instant présent ? J'avais peur de lui avouer mes sentiments, et maintenant j'ai peur que ces sentiments s'effacent.
- Je ne comprend pas ce qu'il nous arrive et j'ai tellement peur de te perdre.
Dis-je en la regardant dans les yeux, avant de les baisser vers une de ses mèches de cheveux blondes que je prends afin de jouer avec.
Au fond, j'ai toujours attendu Kathleen, tout ce qui est en train de se passer, je l'ai toujours su et attendu.


made by pandora.
Revenir en haut Aller en bas
Kathleen Alyn
Noble Canard polygame. ♥

Kathleen Alyn


Crédits: : © Bloody Cherries (love)
Messages : 182
Date d'inscription : 19/04/2012
Age : 26
Localisation : underyourbed. ♥

Gestion du personnage
Age: 18 cacahuètes
Amis & les autres:
Eh, regardez ! J'ai : 18 points

What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Empty
MessageSujet: Re: What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.   What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Icon_minitimeVen 21 Juin - 16:54

What a beautiful dream !
Partie.4 - 1000 mots


    Kathleen se rappelait peu de son enfance. Seuls lui revenaient en mémoire de vieux flashs backs aux couleurs vives, un peu flous, au son éraillé, lointain. Des morceaux de mélodies fredonnées sous un soleil aveuglant, des robes fleuries, des éclats de rire et des courses poursuites dans de grands jardins. Des personnes sans visages penchés sur elle, l'observant sous tous les angles, dans le but de déterminer si oui ou non, ils accepteraient de l'adopter, elle qui n'avait jamais eu de vrais parents. Des sourires, des baisers, des nuages blancs dans un ciel bleu, infini et doux. Des brins d'herbes sur son visage, des coquelicots sous son regard émerveillé. Un magasin de musique remplis de belles guitares et de disques vinyles au mur. Autant de belles images qui constituaient ses seuls souvenirs d'enfance. Une enfance qui n'avait pas toujours été facile, mais les mauvais moments avaient été supprimés par un étrange système de défense, empêchant Kathleen de voir la réalité. Son enfance était synonyme de paradis, voilà tout. Un paradis parti en fumée dès les premières années d'adolescence, qui se révéla être un enfer. Un paradis qu'elle avait cru ne jamais retrouver.

    Pourtant il lui revenait en pleine face, tant à ce moment précis elle nageait dans le bonheur. A sa galerie d'images joyeuses et optimistes s'ajoutaient une foule de photographies gravées dans ses yeux. Tout ce qui provenait d'Elena était une image magnifique. Et la peur qu'elle ressentait au fond de son cœur ne faisait que rendre plus magnifiques ces images. Parce qu'elle avait peur, quelque chose qui grandissait en elle, sans qu'elle ne connaisse vraiment les causes de ce sentiment.

    C'était un peu comme dans un rêve, une sorte de mirage dont on ne veut jamais voir le bout. Les baisers qui s'échouaient au coin des lèvres et les regards enflammés faisaient naître en Kathleen un sentiment qu'elle avait complètement oublié mais qui ressemblait franchement au bonheur. Quelque chose qu'elle avait déjà perdu et qui menaçait de s'envoler à nouveau. Une plume trop légère sur une joue trop humide de larmes desséchées, effacées par la rage de vivre.

    - Je ne comprend pas ce qu'il nous arrive et j'ai tellement peur de te perdre.

    La voix d'Elena, déjà, semblait lointaine. Et quelque chose dans son regard avait changé. Kathleen la dévisagea, tentant de sourire, mais la peur s'immisce dans tous les membres et anesthésie le cerveau des hommes. Montait en elle une sorte d'envie dévastatrice de prendre le visage d'Elena et de le mordre furieusement. De poser ses mains sur ses hanches. Une sorte d'envie qui faisait terriblement peur à Kathleen. Avec un sourire crispé, elle demanda :

    - Tu veux encore du thé ?

    Ses mains se cramponnaient sur ses propres hanches et sa bouche se crispait et se décrispait dans une série de tics nerveux. Pour calmer le jeu que son corps menait contre son âme, elle se leva précipitamment, et transporta le plateau jusqu'à la cuisine sans attendre la réponse de la belle. Arrivée devant la cuisinière, elle alluma le gaz et le feu qui dansait devant ses yeux avait quelque chose d'hypnotique. Kathleen s'assit sur la table, les mains toujours crispées sur ses hanches et le regard fixé sur les flammes bleutées qui léchaient la théière. Elle semblait se consumer. Comme son coeur semblait se consumer de doutes.

    C'était bien trop facile.
    Le bonheur qui était à portée de main était bien trop proche, Elena bien trop compatissante et soudain tout semblait faux. La pensée que sa belle puisse lui mentir et simplement chercher une relation de passage, un peu d'amusement, lui revenait en pleine face. Une théorie qui lui faisait terriblement peur et qu'elle aurait préféré oublier, mais c'était impossible après tout, il semblait que cette question se posait dans toutes relations et était un pas à franchir. C'était juste étrange qu'elle s'impose à son esprit si rapidement, si prématurément.

    Le thé sifflait. Kathleen reprit le plateau, et retourna dans l'atelier. L'odeur de peinture la réconforta un peu, puis la vision d'Elena, dos tourné, visiblement en pleine réflexion, ranima un peu de chaleur dans son coeur comme on ranime des braises dans un feu. La théière posée à terre, Kathleen s'approcha doucement de la belle et l'enlaça. Le contact de son dos sur son ventre la rassura, le parfum de ses cheveux l'enveloppa de douceur, et inconsciemment ses mains se crispèrent sur le devant du t-shirt d'Elena comme pour la conserver plus longtemps près d'elle. Elle ne se décidait pas à la lâcher.

    Puis une dizaine de minutes plus tard, alors qu'elles n'avaient toujours pas échangé le moindre mot, Kathleen se détacha d'elle pour se placer face à elle. Elle aurait aimé la regarder mais ses yeux n'arrivaient pas à se fixer sur son visage, ils papillonnaient tout autour sans trouver de prise. Tant pis, elle aurait l'air d'une lâche qui ne sait pas ce qu'elle veut, il fallait qu'elle parle tout de même. Même les yeux
    rivés sur ses bottines aux lacets décolorés.
    Et que dire ? Les mots se pressaient sur ses lèvres sèches. "Je t'aime" ne passait pas. "M'aimes-tu ?" non plus. La réponse faisait trop peur. "Reviendras-tu ?" sonnait comme un adieu, et elle ne se décidait pas à se lancer dans un monologue d'excuse sur ses émotions et son comportement.

    - Tu devrais rentrer chez toi.

    C'était tout ce qu'elle arrivait à dire.
    C'était la panique à bord ! Ce n'était pas du tout ce qu'elle aurait voulu dire ! Et déjà son regard se perdait ailleurs, n'arrivant pas à regarder Elena, à scruter sa réaction, et ses lèvres ne semblaient pas motivées pour répondre aux appels désespérés de son coeur. Elle aurait voulu revenir sur ses mots, ou les effacer, tandis qu'une petite voix dans sa tête lui sussurait qu'effectivement, il se faisait tard, et la fatigue n'aidait pas à remettre de l'ordre dans les idées. Abattue, triste, Kathleen se prit à accepter le dénouement de cette journée. Elle se releva et accompagna Elena vers la porte de sortie.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Empty
MessageSujet: Re: What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.   What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
What a beautiful dream ! - PV la jolie Elena.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» → Elena Katherine White.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
:: Enclosed Village :: :: Maison de Kathleen Alyn et de Clémentine Debrume :: Premier étage :: Atelier de peinture-
Sauter vers: